Un an après la NES Classic Mini, réédition de sa NES lancée en 1987, Nintendo revient sur le marché des consoles rétro avec une Super Nintendo revue à la sauce Classic Mini. Un petit modèle victime de ruptures de stock dès le lancement de ses précommandes, et disponible depuis la fin septembre autour de 80 euros. Faut-il craquer ? Nous avons lancé StarFox – mais pas seulement – pour en avoir le cœur net.
En résumé
Après le coup de maître qu’a constitué la NES Classic Mini, Nintendo récidive cette année en rééditant une console encore plus populaire, qui a accueilli quelques-uns des jeux les plus célèbres de l’histoire du jeu vidéo. Avec la version « mini » de sa Super Nintendo, la firme de Kyoto corrige quelques-unes des erreurs commises avec son premier modèle : la console est donc livrée avec deux manettes autorisant les parties en duo et leurs câbles sont plus longs. L’interface de l’appareil a été améliorée, gagne des sauvegardes associées à une fonction replay bienvenue, et se fait même un peu plus largement disponible dans le commerce. Pas la peine d’être rabat-joie. Certes, on regrette un peu que l’installation de nouveaux jeux ne soit pas autorisée et l’on n’aurait pas dit non à des versions françaises des titres, mais au-delà de l’aspect collector de l’objet, cette petite console remplit parfaitement son office : combler le cœur des nostalgiques dont nous faisons partie. Pour le plaisir d’un Street Fighter entre amis ou occuper des après-midis pluvieuses, elle mérite amplement sa petite place sous votre téléviseur, au côté de votre console de salon, du moins si vous avez connu la Super Nintendo originale. Les enfants, eux, devraient avoir bien du mal à s’y intéresser.
Note technique
Les plus et les moins
- Deux manettes fournies avec un câble digne de ce nom
- Un choix de jeux complet
- Un affichage et des cadres personnalisables
- Un mode Replay pratique
- On s'amuse !
- L'adaptateur secteur n'est pas fourni
- Les jeux sont en version américaine
Notre test détaillé
Design et ergonomie
La petite taille de la boîte contenant la Super Nintendo Classic Mini en témoigne : la console est extrêmement compacte. Avec ses 13 x 10,5 x 4 cm pour 200 petits grammes, c’est un poids plume comparé aux près de 900 grammes de la console originelle. À cela s’ajoute un port pour cartouches, au-dessus de son boîtier, qui reste soudé : le visuel est là, mais la console est livrée en tant que système fermé.
Tout y est : du bouton poussoir dédié à son allumage à la touche Eject (fixe elle aussi), en passant par le bouton Reset et le témoin d’allumage s’illuminant en rouge. Nintendo est même allé jusqu’à reporter la forme des connecteurs originaux des manettes sur un cache pour masquer les véritables prises, toujours dans un format propriétaire mais à peine plus grosses que de l’USB. Le bon point, c’est donc que lorsque la console n’est pas utilisée et que son cache est fermé, elle ressemble trait pour trait à la Super Nintendo standard, le plastique jauni en moins. Ses manettes, quant à elles, sont semblables à celles de la Super Nintendo, avec leur croix directionnelle, leurs boutons multicolores et gâchettes ; seule leur texture, légèrement rugueuse alors que les manettes d’origine étaient lisses, diffère réellement. Contrairement à la NES Classic Mini, franchement pingre à ce niveau puisqu’elle n’était livrée qu’avec une manette au câble rikiki de 70 cm, elles sont livrées en deux exemplaires avec la console. Leur câble mesure environ 1,40 m, ce qui permet, une fois ajouté au câble d’alimentation et au HDMI relié au téléviseur, de s’éloigner un peu de l’écran. Nintendo livre ces deux câbles, mais, comme c’était le cas avec la NES Classic Mini, fait l’impasse sur le transformateur secteur. Un quelconque chargeur de smartphone fera néanmoins l’affaire.
La mise en place est pour le moins simple, puisqu’il suffit de brancher les câbles à l’arrière de la console, de soulever par le bas la trappe cachant les prises pour manettes et d’allumer la console pour qu’elle soit prête à fonctionner. Pas de mise à jour à prévoir, puisque ce modèle n’est pas connecté.
L’interface
Si vous avez déjà testé la NES Classic Mini, vous connaissez son interface. Car non contente de présenter le même hardware, d’après ceux qui ont osé disséquer les deux consoles, la Super Nintendo Classic Mini adopte le même menu, toutefois amélioré au passage.
La navigation est donc très simple : pour sélectionner un titre, il suffit de naviguer de gauche à droite dans les jeux, représentés sous la forme d’icônes carrées. Il est possible de les classer selon différents critères, par exemple en n’affichant que les titres se jouant à deux, ou en les rangeant selon qu’ils ont été ouverts récemment ou non. En haut de l’écran se trouvent les paramètres et, puisque les jeux se jouent au format 4:3, vous pouvez sélectionner le décor (de plus ou moins bon goût) qui entourera la zone de jeu, des simples bandes noires à un fond étoilé, en passant par un style bois. Au niveau de l’affichage également, des filtres permettent d’obtenir différents rendus d’images, avec notamment le choix entre la définition originale, assez pixellisée, et un filtre cathodique offrant un rendu plus doux.
Pour le reste, le bouton Reset (sur la console) ne sert pas à remettre les jeux à zéro, mais bien à revenir à l’accueil de la console. Comme si vous changiez de cartouche, il faudra vous lever si vous souhaitez changer de jeu.
Quelques nouveautés améliorent l’expérience d’ensemble. Chaque jeu est en effet associé à quatre briques de sauvegarde : elles sont accessibles lorsque vous cliquez sur Reset au cours d’une partie, et il suffit de les verrouiller dans l’un des espaces disponibles pour y revenir un peu plus tard. C’est aussi là que l’on retrouve la fonction Replay inaugurée sur la Super Nintendo Classic Mini : elle est en réalité accessible depuis une sauvegarde, c’est-à-dire après appui sur la touche Reset. La durée de ce retour en arrière, d’une quarantaine de secondes au moins, est variable selon le type de jeux. Et l’option simplifie bien la vie à ceux qui ont un peu de mal à retrouver les réflexes de leur enfance.
Les jeux
En tant que système fermé, la Super NES Classic Mini dispose d’un nombre de jeu qui n’est pas censé évoluer. Sont ainsi installés 20 titres et un jeu bonus, qui n’est autre que StarFox 2. Développé alors que la Super Nintendo était en fin de vie, il n’avait jamais été commercialisé et permet donc aux amateurs de rétro-gaming de s’offrir une petite dose de nouveauté… avec 22 ans de retard.
Pour le reste, la sélection se veut éclectique et comporte quelques-uns des plus grands succès de la console. Ils sont jouables en 60 Hz sans ralentissement, sont tous en version américaine – ce qui signifie qu’ils ne sont pas traduits en français – et font sans difficulté ressurgir des souvenirs tout droit issus des années 1990. En voici les titres, qui ne manqueront pas de frustrer ceux qui espéraient retrouver sur la console leurs incontournables :
• Contra III: The Alien War
• Donkey Kong Country
• EarthBound
• Final Fantasy III
• F-ZERO
• Kirby Super Star
• Kirby’s Dream Course
• The Legend of Zelda: A Link to the Past
• Mega Man X
• Secret of Mana
• Star Fox
• Street Fighter II Turbo: Hyper Fighting
• Super Castlevania IV
• Super Ghouls ‘n Ghosts
• Super Mario Kart
• Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars
• Super Mario World
• Super Metroid
• Super Punch-Out!!
• Yoshi’s Island
En l’absence de port pour carte mémoire et de connectivité Wi-Fi, la Super Nintendo Classic Mini est à prendre telle quelle. Cependant, des hackers se sont déjà attelés à la tâche et, sous réserve d’abandonner leur garantie constructeur, les plus audacieux devraient pouvoir rapidement ajouter quelques jeux à cette liste qui, en soi, promet déjà de nombreuses heures de jeu.
Conclusion
Après le coup de maître qu’a constitué la NES Classic Mini, Nintendo récidive cette année en rééditant une console encore plus populaire, qui a accueilli quelques-uns des jeux les plus célèbres de l’histoire du jeu vidéo. Avec la version « mini » de sa Super Nintendo, la firme de Kyoto corrige quelques-unes des erreurs commises avec son premier modèle : la console est donc livrée avec deux manettes autorisant les parties en duo et leurs câbles sont plus longs. L’interface de l’appareil a été améliorée, gagne des sauvegardes associées à une fonction replay bienvenue, et se fait même un peu plus largement disponible dans le commerce. Pas la peine d’être rabat-joie. Certes, on regrette un peu que l’installation de nouveaux jeux ne soit pas autorisée et l’on n’aurait pas dit non à des versions françaises des titres, mais au-delà de l’aspect collector de l’objet, cette petite console remplit parfaitement son office : combler le cœur des nostalgiques dont nous faisons partie. Pour le plaisir d’un Street Fighter entre amis ou occuper des après-midis pluvieuses, elle mérite amplement sa petite place sous votre téléviseur, au côté de votre console de salon, du moins si vous avez connu la Super Nintendo originale. Les enfants, eux, devraient avoir bien du mal à s’y intéresser.