En résumé
Si vous disposez d’une Xbox One première du nom et vous demandez s’il est utile de la remplacer par la One S, la réponse est certainement non. La seule raison valable serait de chercher à tout prix un lecteur Blu-ray 4K puisqu’elle en offre un à moindre prix. Les améliorations en jeu sont quant à elles trop légères pour justifier un nouvel investissement. Mieux vaut donc attendre la One X. Si vous cherchez une première console de 8e génération, en revanche, la Xbox One fait un bon choix pour son prix modéré, son design compact et sa manette des plus ergonomiques. Son petit retard technique sur la PS4 ne se ressent pas trop en jeu, mais le catalogue semble en revanche un peu moins étoffé du fait d’exclusivités plus rares. C’est évidemment un critère important à prendre en compte.
Note technique
Les plus et les moins
- Vraiment plus compacte que la première Xbox One
- Lecteur Blu-ray 4K UHD
- HDR et Dolby Atmos, même en jeu
- Pas de 4K native en jeu
Notre test détaillé
Le temps où les fabricants de consoles n’en sortaient qu’une par génération est définitivement révolu. Que ce soit pour en réduire l’encombrement ou en augmenter les capacités, tous renouvellent désormais une fois au moins leur machine en cours de cycle. Chez Microsoft, la Xbox One S vient ainsi remplacer la Xbox One première du nom. Au programme : un design revu, mais aussi un peu de 4K et de HDR en prime. Ça donnerait presque envie d’échanger sa Xbox One première du nom, non ?
Trois ans après la sortie de la Xbox One, fin 2016 donc, Microsoft lançait la Xbox One S qui la remplace désormais dans le commerce, comme la PS4 Slim pour la PS4 chez Sony. L’objectif n’est pas, ici non plus, d’offrir un gain sensible de performances, mais avant tout de proposer un système plus compact. Une intention louable au vu des dimensions pour le moins imposantes des premières machines de 8e génération, dont les prix sont ainsi plus ou moins maintenus.
Microsoft a néanmoins aussi fait le choix d’apporter quelques extras à la sienne au passage, à commencer par une nouvelle option 2 To qui vient s’ajouter à celles de 1 To et 500 Go. La Xbox One S profitera en outre aux téléviseurs 4K HDR grâce à son lecteur Blu-Ray intégré, mais pas seulement. Elle également compatible 4K pour le streaming vidéo, avec les services qui le proposent tels que Netflix, et dispose d’une fonction de mise à niveau, du 1080p vers la 4K avec HDR toujours, pour les jeux. À cela s’ajoute encore le support du Dolby Atmos depuis peu, ainsi que des petites bricoles par-ci par-là.
Design et ergonomie
Microsoft annonçait une taille pratiquement réduite de moitié (40 %) par rapport à la première Xbox One. Et il n’a pas menti. La différence saute aux yeux à la vue de cette One S. Et ces nouvelles dimensions, de 29,5 x 23 x 6,5 cm, sont d’autant plus impressionnantes que la console intègre en plus le transformateur électrique qui venait encore compliquer l’installation du modèle précédent. Avec ses dimensions de 34,3 x 26,3 x 8 cm, pas facile déjà de lui trouver de la place, mais il fallait en plus en trouver pour lui. Et, disons-le, c’était une brique. La machine perd en plus quelques grammes au passage, et n’atteint plus que 2,9 kg contre 3,1. Bref, Microsoft a fait un excellent travail d’optimisation, essentiellement grâce à la gravure en 16 nm sur laquelle s’appuie désormais le processeur, et sur lequel nous reviendrons plus bas.
La One S ne se contente cependant pas d’être plus petite et légère que la One tout court, elle profite également d’un design un peu plus qualitatif. Nous serions même tentés d’ajouter plus joli, mais c’est évidemment subjectif. Quoi qu’il en soit, son coloris blanc mat lui va bien et c’est surtout moins salissant que le noir glossy qui habillait une partie de l’ancien modèle. Les grilles d’aération ont quant à elles été redessinées, avec un motif à points plutôt que de larges fentes qui fragilisent la structure en plus de laisser entrer poussières, cheveux, poils de chats et autres saletés. Il est en outre bon de constater que les boutons d’allumage et d’éjection ne sont plus tactiles, mais physiques, et donc moins sujets aux activations par erreur, et que le lecteur optique a cette fois été pensé pour fonctionner à la verticale comme à l’horizontale.
La One S peut donc être installée en position debout, et prend ainsi moins de place encore. Microsoft commercialise d’ailleurs un socle à emboîter à l’opposé du lecteur optique pour lui assurer une meilleure stabilité, même si elle n’a pas réellement l’air d’en manquer. Il est donc possible de s’en passer, à condition bien sûr de ne pas la bousculer elle où le meuble qui la soutient et de veiller à ce que les câbles ne la déséquilibrent pas trop. Venons-en donc à la connectique, qui inclut tout d’abord un port USB-A en façade et, à l’arrière, une sortie HDMI 2.0a (compatible HDCP 2.2), une entrée HDMI, deux ports USB-A 3.0, une sortie infrarouge, une sortie audio numérique, un port Ethernet et un port antivol Kensington en plus de l’alimentation à l’opposé. Plus de port Kinect, donc. Il faudra cette fois acheter un adaptateur.
Du côté de la manette qui accompagne cette Xbox One S, peu de changements visibles, si ce n’est qu’elle est blanche, comme la console donc, et profite d’un revêtement légèrement texturé au dos des poignées. L’adhérence s’en trouve ainsi amélioré, même si ce n’est que de peu, la conception restant en plastique. On lui préférera donc toujours les éditions Elite ou même Forza pour leurs grips en caoutchouc, mais les sensations restent bonnes, la forme toujours très arrondie de la manette permettant une prise en main assez naturelle. La configuration des boutons reste quant à elle inchangée bien sûr, et l’on y trouve toujours une prise casque et un connecteur pour les accessoires, comme le clavier Messenger, en bas, en plus d’un port micro-USB, sur le dessus, qui dépannera en cas de piles déchargées où servira à ceux qui opteront pour une batterie malheureusement toujours en option.
Évolution technique et impact sur les jeux
Comme indiqué plus tôt, la Xbox One S n’entend pas réellement révolutionner l’expérience de jeu puisqu’elle reprend plus ou moins la plateforme technique du premier modèle à ceci près que la puce Jaguar d’AMD et son GPU intégré, toujours accompagné de 8 Go de DDR3, profitent cette fois d’une gravure en 16 nm, en baisse depuis le 28 nm employé auparavant. C’est évidemment ce qui lui permet de présenter des dimensions aussi réduites, les composants se faisant à la fois moins grands, moins gourmands et moins calorifiques. Fort de ce constat, Microsoft s’est tout de même permis d’augmenter légèrement la fréquence du GPU, de 853 MHz à 914 MHz, tout en conservant ses 12 unités de calcul alors que le CPU s’appuie toujours pour sa part sur huit cœurs cadencés à 1,75 GHz. En résulte un léger gain de puissance, qui permet à la Xbox One S d’atteindre 1,4 TFlops, contre 1,31 pour le premier modèle, mais toujours pas de rattraper la PS4, avec 1,84 TFlops.
À l’usage, la puissance accrue de la One S lui permet notamment de proposer l’upscaling en 4K de n’importe quel jeu, à ne pas confondre avec de la 4K native. Il s’agit ni plus ni moins dans ce cas d’étirer une image de plus faible définition, entre 720p et 1080p généralement pour la Xbox One. Inutile alors d’attendre plus de détails si vous activez l’option, qui n’est donc pas imposée et permet surtout au final de profiter du HDR, autre apport de cette petite Xbox One. Elle ne se montre toutefois compatible qu’avec le standard HDR10. Pas de Dolby Vision ici. Si vous êtes un peu perdu, vous trouverez plus de détails sur le HDR et les standards associés dans notre dossier dédié, mais retenez surtout qu’il vous faut un téléviseur HDR, et plus précisément HDR10. Au revoir les contrastes accrus et les couleurs plus riches… On rappellera qu’il faut également que les jeux supportent le HDR, ce qui n’est pas le cas de tous.
Il en va d’ailleurs de même pour le Dolby Atmos, la technologie dépendant autant des jeux que du reste de l’équipement pour offrir une expérience audio réellement immersive. Autant dire que profiter des principales améliorations de cette Xbox One S n’est pas aisé. Il en est toutefois une qui devrait pouvoir réjouir tout le monde. Son léger gain de puissance lui permet également d’afficher certains jeux avec un framerate plus élevé, sinon plus stable. La fluidité s’en trouve donc améliorée. Nos confrères de DigitalFoundry/EuroGamer se sont d’ailleurs amusés à mesurer précisément les écarts sur certains titres, et trouvé jusqu’à 9 images par seconde supplémentaires (sur Project Cars) pour s’approcher des 60 ou 30 ips généralement annoncés, même s’il arrive aussi qu’il n’y en ait simplement aucun. Pour finir, on notera que la Xbox One S reste aussi silencieuse que le premier modèle, et beaucoup plus que les dernières consoles de Sony. C’est un détail, mais c’est toujours appréciable.
Multimédia et interface
Difficile de ne pas évoquer la Xbox One S sans évoquer ses fonctions autres que ludiques. Si elles restent globalement les mêmes en nombre, le lecteur Blu-ray passe aussi à la 4K UHD. Et il s’agit bien cette fois d’un réel gain de détails, pour les films enregistrés dans une telle définition. C’est même sans doute la nouveauté la plus intéressante de cette Xbox One S, d’autant que son prix en fait l’un des lecteurs Blu-ray 4K les plus abordables. Pour le reste, on retrouve notamment l’accès à un catalogue de jeux et applications sur une interface que Microsoft semble vouloir alléger un peu plus à chaque mise à jour. Ce qui est une très bonne chose.
Conclusion
Si vous disposez d’une Xbox One première du nom et vous demandez s’il est utile de la remplacer par la One S, la réponse est certainement non. La seule raison valable serait de chercher à tout prix un lecteur Blu-ray 4K puisqu’elle en offre un à moindre prix. Les améliorations en jeu sont quant à elles trop légères pour justifier un nouvel investissement. Mieux vaut donc attendre la One X. Si vous cherchez une première console de 8e génération, en revanche, la Xbox One fait un bon choix pour son prix modéré, son design compact et sa manette des plus ergonomiques. Son petit retard technique sur la PS4 ne se ressent pas trop en jeu, mais le catalogue semble en revanche un peu moins étoffé du fait d’exclusivités plus rares. C’est évidemment un critère important à prendre en compte.