Spécialisée dans les casque audio colorés traditionnellement destinés à un public jeune, Urbanears se diversifie, avec sa cuvée 2017 de nouveaux produits. La firme scandinave livre avec les Baggen et Stammen ses premières enceintes sans-fil, destinées à être utilisées en intérieur et associables pour former des systèmes multiroom. Nous avons passé au crible la plus petite des deux, la Stammen, qui embarque deux tweeters à dôme en néodyme de 0,75 pouce couplé à un haut-parleur de 4 pouces, et une sortie audio de 36W (3 x 12W). La marque ose un produit à la fois ludique par son design et relativement haut de gamme par son positionnement tarifaire. Alors, pari gagné ?
En résumé
Pari gagné ! Urbanears quitte l’univers nomade pour celui de la maison, et signe avec la Stammen une première enceinte multiroom très réussie. Si certains pourront lui reprocher un design un peu trop marqué en plus des connectiques à l’emplacement maladroit, force est de reconnaître que la qualité de fabrication est au rendez-vous. Elle dispose en plus de potentiomètres multifonctions et personnalisables, bien pratiques au quotidien. Et pour ne rien gâcher, les performances audio sont tout bonnement excellentes grâce à un traitement soigné et relativement neutre. Difficile donc de ne pas conseiller cette Stammen, qui sera à coup sûr un bon investissement pour qui peut se le permettre.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité audio au rendez-vous
- Design actuel et soigné
- Système audio presque autonome grâce aux pré-réglages
- Connectiques mal placées
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Ergonomie et design
Pour ses premières enceintes multiroom, Urbanears reste fidèle à l’esthétique épurée et colorée de ses casques. La Stammen prend la forme d’un parallélépipède de 21 cm de côté et 14,2 cm de large aux surfaces lisses, si ce n’est pour le léger relief créé par le tissage du revêtement à l’esprit très scandinave. Pas sûr que tout le monde appréciera, mais les amateurs du genre devraient tomber sous le charme. Pour chipoter, nous pourrions dire que le tissu est un peu trop tendu dans les coins de notre modèle de test, mais il faut vraiment avoir le nez dessus pour le remarquer. Urbanears a vraiment pensé son enceinte dans les moindres détails. Même le câble d’alimentation est assorti au tissu. Les différentes pièces sont en outre bien assemblées et l’enceinte paraît plutôt solide, le poids aidant sans doute un peu, avec 3,6 kg sur la balance tout de même.
Question ergonomie, c’est en revanche une autre histoire. À vouloir des faces lisses, Urbanears a fini par concentrer toute la connectique dans un petit renfoncement sous l’enceinte. Elle est évidemment surélevée par des petits pieds pour éviter d’écraser les câbles et, si ce n’est pas très gênant pour l’alimentation, cela peut le devenir avec l’entrée jack pour peu que vous n’ayez qu’un câble à partager avec d’autres équipements, et donc à brancher/débrancher régulièrement. On y trouve aussi un port USB pour recharger un téléphone, pour qui dispose d’un câble à condamner ou est prêt, là encore, à faire un peu de musculation. On appréciera en revanche les deux potentiomètres cliquables sur le dessus de l’enceinte pour le contrôle de la lecture, mais aussi l’accès rapide à la plupart des fonctionnalités disponibles, après configuration via l’application dédiée.
L’application en question a été baptisée Urbanears Connected. Il est bon de noter qu’il n’est pas nécessaire d’en disposer pour utiliser l’enceinte, puisqu’elle se connecte à n’importe quel appareil Bluetooth en suivant la procédure habituelle. L’application passe quant à elle par le Wi-Fi pour la configuration. C’est un peu plus laborieux, mais l’utilisateur est accompagné à chaque étape. Une fois la connexion établie, un rappel des différentes fonctionnalités s’affiche puis commence, enfin, la configuration des boutons ou plus exactement du potentiomètre numéroté puisque l’autre n’est pas configurable. Il sert uniquement au réglage du volume et, par des appuis longs, à jongler entre les modes solo et multi lorsque plusieurs enceintes sont installées.
Pour en revenir au second potentiomètre, il propose plusieurs positions, dont 7 personnalisables. Urbanears a prévu des pré-réglages automatiques à base de Spotify Connect (pour les titulaires d’un compte premium) et de radios en ligne, mais il est évidemment possible aussi de faire sa propre sélection. Et c’est assez facile. Il suffit pour cela de lancer une playlist Spotify ou une radio, de tourner le potentiomètre jusqu’à ce que le témoin lumineux arrive sur le chiffre de son choix, puis d’appuyer longuement pour l’enregistrer. Les autres positions renvoient à la prise jack, au Bluetooth et aux services en ligne ou passant au moins par le Wi-Fi : les radios et Spotify Connect donc, mais aussi Google Cast et AirPlay. Pour changer de source, il suffit de tourner puis d’appuyer.
C’est tellement simple que l’application ne servira finalement guère plus qu’une fois, si ce n’est peut-être pour jouer avec l’égaliseur et ajuster ainsi le volume des basses et des aigus.
Qualité audio
Urbanears n’a jamais réellement brillé par la qualité audio fournie par ses autres appareils, à savoir des casques. Et pourtant. C’est peut-être le terrain sur lequel la Stammen impressionne le plus grâce à un traitement sans déformation et relativement neutre de 80 Hz à 16 kHz. On notera tout de même un petit pic à 100 Hz, signe que les basses sont (très) légèrement renforcées, ainsi qu’un autre à 16 kHz. Une tonalité dans l’air du temps donc. Les plus pointilleux regretteront peut-être qu’elle ne descende pas davantage dans les graves. Ceux là pourront toutefois se tourner vers la Baggen, avantagée dans cet exercice par ses dimensions plus conséquentes. Il n’en reste pas moins que la Stammen offre des performances assez remarquables dans ce domaine.
Elle délivre en outre une puissance honorable. Nous avons ainsi pu relever un niveau acoustique maximal, à taux de distorsion donné (10 %), de 91 dB sur la fréquence des 60 Hz, de 98 dB sur celle des 80 Hz et de 103 dB sur celle des 100 Hz. De quoi classer la Stammen parmi les meilleures enceintes du moment.
Conclusion
Pari gagné ! Urbanears quitte l’univers nomade pour celui de la maison, et signe avec la Stammen une première enceinte multiroom très réussie. Si certains pourront lui reprocher un design un peu trop marqué en plus des connectiques à l’emplacement maladroit, force est de reconnaître que la qualité de fabrication est au rendez-vous. Elle dispose en plus de potentiomètres multifonctions et personnalisables, bien pratiques au quotidien. Et pour ne rien gâcher, les performances audio sont tout bonnement excellentes grâce à un traitement soigné et relativement neutre. Difficile donc de ne pas conseiller cette Stammen, qui sera à coup sûr un bon investissement pour qui peut se le permettre.