Non content de vendre des casques par millions, Urbanears a décidé de se mettre aux enceintes connectées et même multiroom en 2017. Compatibles Bluetooth, mais aussi Wi-Fi avec le support de Chromecast, AirPlay et Spotify Connect en prime, ses deux premiers modèles répondent aux noms de Stammen et Baggen. L’heure est venue de découvrir ce que vaut, la seconde et plus ambitieuse des deux, avec ses deux haut-parleurs de 63,5 mm et son caisson de basses de 133 mm, associés à un amplificateur de classe D délivrant 3 x 20 W. La Baggen a passé les tests de notre Labo. Voici le verdict.
En résumé
Plus imposante que la Stammen, mais tout aussi simple d’emploi, la Baggen se fondra dans la plupart des intérieurs grâce à son design discret et soigné pour animer le quotidien comme les soirées. Son caisson de 133 mm lui permet de restituer des basses convaincantes, sans pour autant que les médiums et les aigus ne soient trop effacés. Petit plus, elle est compatible avec Spotify Connect, en plus de Chromecast et AirPlay, pour l’écoute directe de playlists en Wi-Fi via des raccourcis personnalisables sur l’enceinte. De quoi s’éviter l’étape parfois laborieuse de l’appairage en Bluetooth ou, pire, de soulever l’enceinte pour accéder à la prise jack coincée en dessous.
Note technique
Les plus et les moins
- Design élégant
- À l'aise dans les graves
- Lecture directe des playlists Spotify en Wi-Fi
- Connectique bien cachée, mais difficile d'accès
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Ergonomie et design
La Baggen en impose dès la sortie de la boîte avec ses dimensions de 301 x 213 x 301 mm et son poids de 6,6 kg. À côté, la Stammen, que nous avons également testée, passerait presque pour un produit miniature. Cela n’empêche toutefois pas le grand modèle de proposer la même qualité de finition. Urbanears a là aussi accordé un grand soin aux détails. Le revêtement en tissu est parfaitement posé. Pas un fil ne dépasse ou ne perturbe le motif, régulier de bout en bout et souligné, toujours, par un subtil jeu de couleurs. Notre modèle de test est bleu et noir, mais il en existe des versions un peu plus voyantes pour réchauffer l’ambiance d’une pièce avec une note délicieusement scandinave. On notera en outre que le panneau de commandes du dessus et, surtout, le câble d’alimentation sont là aussi assortis au tissu. Quand nous parlions du soin accordé aux détails…
Soulignons au passage que ce câble d’alimentation se branche sous l’enceinte, dans un renfoncement partagé d’ailleurs avec le reste de la connectique qui inclut aussi un port USB pour charger un appareil ainsi qu’une entrée jack. Un emplacement qui peut se révéler aussi pratique qu’embêtant. Pratique, car les câbles sont bien cachés et n’empêcheront en aucun cas de coller l’enceinte à un mur si besoin. Embêtant, car si vous n’avez pas suffisamment de câbles pour les laisser sous l’enceinte, il vous faudra la soulever régulièrement. Et c’est évidemment du sport. Le plus simple reste donc d’éviter les câbles au maximum, en passant par le Bluetooth ou le Wi-Fi pour connecter une source audio. D’autant que la configuration est plutôt rapide dans les deux cas.
Il faudra, dans le premier cas, tourner le potentiomètre numéroté sur la position Bluetooth et appuyer dessus pour passer en mode appairage. Pour le Wi-Fi, il faudra obligatoirement un smartphone Android ou iOS et l’application mobile dédiée. L’enceinte est automatiquement recherchée à l’ouverture de cette dernière. Une fois trouvée, l’application propose de la connecter à un réseau Wi-Fi puis d’ajouter des préréglages utilisant des radios Internet et/ou Spotify Connect, dont il sera ensuite possible de profiter sans smartphone. Il suffira de tourner le potentiomètre numéroté sur le chiffre correspondant, et de presser pour lancer la lecture. Le Wi-Fi ouvre également la voie au multiroom, accessible d’une pression sur le second potentiomètre autrement dédié au réglage du volume.
Qualité audio
S’il ne faut pas toujours se fier à la taille, la puissance y est tout de même souvent liée dans le cas d’une enceinte. Cela se vérifie en tout cas en comparant la Baggen à sa petite sœur. Le son est bien plus puissant en sortie. On notera en outre qu’il est bien plus riche dans les graves, comme le soulignent d’ailleurs nos mesures de niveau acoustique sur les basses fréquences, à 10 % de distorsion. Un niveau de 102 dB a ainsi été relevé à 60 Hz, puis de 105 dB à 80 Hz et de 109 dB à 100 Hz.
Du côté de la bande passante, on retrouve le comportement presque exemplaire de la Stammen. Les basses en plus, donc. On relèvera même une légère accentuation sur les fréquences les plus basses, comme sur les plus hautes d’ailleurs. La Baggen dessine donc une courbe en V, et risque de masquer les voix, même s’il est bon de souligner que les écarts n’excèdent jamais 8 dB et ne devraient donc être réellement perceptibles qu’avec des oreilles bien entraînées. Urbanears parvient ainsi à proposer un son relativement neutre, sans pour autant se priver des amateurs de basses qui pourront en outre utiliser les égaliseurs de l’application mobile pour en augmenter encore le niveau.
Conclusion
Plus imposante que la Stammen, mais tout aussi simple d’emploi, la Baggen se fondra dans la plupart des intérieurs grâce à son design discret et soigné pour animer le quotidien comme les soirées. Son caisson de 133 mm lui permet de restituer des basses convaincantes, sans pour autant que les médiums et les aigus ne soient trop effacés. Petit plus, elle est compatible avec Spotify Connect, en plus de Chromecast et AirPlay, pour l’écoute directe de playlists en Wi-Fi via des raccourcis personnalisables sur l’enceinte. De quoi s’éviter l’étape parfois laborieuse de l’appairage en Bluetooth ou, pire, de soulever l’enceinte pour accéder à la prise jack coincée en dessous.