La Marshall Stanmore, située à mi-chemin entre l’Acton, plus compacte, et la Woburn, plus encombrante, profite du design résolument rétro de la marque britannique. Ce qui ne l’empêche pas d’intégrer à son appareil un ensemble de caractéristiques tout à fait au goût du jour. Très complète au rayon de l’audio, l’enceinte l’est tout autant au rayon de la connectique. Le tout dans un format à l’encombrement contenu, mais au poids conséquent. L’appareil qui manque au salon de tout audiophile ? Nous avons fait passer à la Marshall Stanmore notre batterie de tests maison.
En résumé
Marshall, fidèle à sa spécialité première, propose avec la Stanmore un modèle aux allures de petit ampli qui ne sera pas pour déplaire aux fans du genre. Destiné aux mélomanes pour qui l’objet compte autant que le son, l’enceinte a le mérite d’assurer une très bonne réponse en fréquence, où seuls les médiums-aigus se démarquent légèrement. Elle permet en outre de sonoriser de grands espaces grâce à sa belle puissance, et autorise des réglages manuels grâce à ses potentiomètres intégrés. On apprécie sa capacité à se connecter en Bluetooth à n’importe quelle source sonore, mais aussi à un téléviseur ou à un terminal doté d’une prise jack : de quoi combler tous les goûts, pour peu qu’ils n’aient pas besoin d’une enceinte véritablement nomade.
Note technique
Les plus et les moins
- Très bonne réponse en fréquence
- Enceinte puissante
- Design vintage réussi
- Produit lourd et peu pratique à déplacer
- Légère accentuation des médiums-aigus
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Ergonomie et design
S’il est une première qualité à retenir de l’enceinte Marshall Stanmore, c’est sa qualité de fabrication et son style reconnaissable entre tous. Elle affiche une allure d’ampli vintage, combinant aluminium brossé et une imitation de cuire au bel effet. L’avant est habillé d’une grille au milieu de laquelle siège, en grandes lettres dorées, le logo de Marshall. Quelle que soit la couleur choisie, il faut bien se dire que cette enceinte n’est pas destinée aux amateurs de produits discrets : c’est aussi une identité visuelle que vous achetez.
Côté son, on relève la présence de deux tweeters ainsi que d’un woofer, d’un ampli de classe D (2 x 20W et 1 x 40 W) tandis que la connectique est complète. Outre le Bluetooth 4.0 prenant en charge le codec AptX, on retrouve donc une entrée analogique RCA, afin par exemple d’y connecter un lecteur CD, une entrée optique (nouveauté de l’enceinte Stanmore v2) au dos de l’appareil, au côté d’un bouton permettant de basculer en mode “économies d’énergie”. L’entrée jack 3,5 mm est quand à elle située au-dessus de l’enceinte, ce qui permet d’y accéder facilement, même lorsque la Stanmore est posée près d’un mur. Au-dessus également, un bouton “Pair” facilitant l’appairage d’un smartphone en Bluetooth, et surtout, des potentiomètres permettant de régler assez finement les basses et les aigus, tandis qu’un dernier est dédié au volume. Les réglages sont très progressifs, permettant aux audiophiles de réaliser des modifications précises ; a contrario, n’espérez pas une débauche de basses si vous tournez le bouton dédié à fond : l’idée n’est pas de dénaturer totalement le son.
Jolie, complète, la Stanmore n’est pourtant pas sans défaut. L’enceinte est relativement lourde, mais fait l’impasse sur une poignée qui aurait pu en faciliter le déplacement. Aucune télécommande ne permet d’effectuer des réglages à distance, et comme l’appareil pèse 5,1 kg et doit être branché sur secteur, c’est bien l’utilisateur qui devra se déplacer jusqu’à lui.
Qualité audio
L’enceinte Marshall Stanmore fournit une très bonne qualité audio, ce qui lui vaut une excellente note. Elle la doit notamment à une faible distorsion, qui lui permet d’assurer la sonorisation de grandes pièces sans problème majeur. L’appareil, pour 10 % de distorsion, monte jusqu’à 96 dB à 60 Hz, jusqu’à 101 dB à 80 Hz et, à 100 Hz, pousse jusqu’à 105 dB. Les graves les plus basses auront donc tendance à afficher une distorsion gênante un peu plus tôt que les autres fréquences mesurées, mais à un volume plus élevé que la moyenne de ses concurrentes. À tarif plus ou moins égal, la Sonos Play3 présente une distorsion maîtrisée jusqu’à 87 dB, 86 dB et 90 dB sur les mêmes fréquences (harmonique 3).
Mieux encore, la Stanmore montre ses qualités au rayon de la réponse en fréquences. On se contente d’un petit pic dans les graves autour de 100 Hz, tandis que sur le reste de la bande passante, le son fourni par l’enceinte ne varie que de plus ou moins 3 dB. On a ici affaire à une réponse en fréquence linéaire correspondant à un son restitué fidèlement. Si l’on finassait un peu, on noterait un son un peu métallique dans les aigus : il est causé par un petit pic à 8 KHz, et met en valeur les sons de type guitares électriques. C’est un peu la signature de Marshall, difficile en ces conditions de lui en tenir rigueur.
Au final, l’appareil compte parmi les meilleurs du moment, et les puristes pourront affiner le rendu audio selon leurs goûts grâce à l’égaliseur proposé directement sur le boîtier de la Stanmore.
Autonomie
Contrairement à bon nombre d’enceintes Bluetooth, la Stanmore de Marshall ne prétend pas être nomade, puisqu’elle n’est pas équipée d’une batterie. Si son fonctionnement sur secteur n’est pas vraiment gênant, du fait qu’elle est un appareil imposant avec ses cinq kilos sur la balance, mais on n’aurait pas été contre la possibilité de la déplacer sans avoir à couper le son.
Conclusion
Marshall, fidèle à sa spécialité première, propose avec la Stanmore un modèle aux allures de petit ampli qui ne sera pas pour déplaire aux fans du genre. Destiné aux mélomanes pour qui l’objet compte autant que le son, l’enceinte a le mérite d’assurer une très bonne réponse en fréquence, où seuls les médiums-aigus se démarquent légèrement. Elle permet en outre de sonoriser de grands espaces grâce à sa belle puissance, et autorise des réglages manuels grâce à ses potentiomètres intégrés. On apprécie sa capacité à se connecter en Bluetooth à n’importe quelle source sonore, mais aussi à un téléviseur ou à un terminal doté d’une prise jack : de quoi combler tous les goûts, pour peu qu’ils n’aient pas besoin d’une enceinte véritablement nomade.