Face à la complexité de certains systèmes multiroom, Philips a préféré créer le sien en misant sur la simplicité d’usage. C’est ainsi qu’est née la gamme Izzy, avec une demi-dizaine d’enceintes et la technologie Izzylink permettant d’en connecter jusqu’à 5 en un seul geste via Wi-Fi. Également compatible Bluetooth et NFC, la BM7B/10 se positionne dans le haut du panier et promet de délivrer un son riche et clair avec une puissance maximale de 30 W grâce à l’action combinée de deux haut-parleurs de 3,5 pouces avec radiateurs passifs et de deux tweeters de 1 pouce. Place au verdict.
En résumé
Derrière son design simpliste et un peu cheap, la Philips BM7B cache bien son jeu et, surtout, des qualités acoustiques indéniables. Outre sa couverture d’une plage de fréquences étendue, elle offre aussi un son clair et équilibré pour rythmer le quotidien. Inutile en revanche d’espérer en faire la star des soirées. Il faudrait pour cela qu’elle ait un peu plus de coffre. Même s’il reste possible d’en appairer plusieurs pour compenser. C’est d’ailleurs particulièrement simple et rapide avec le système Izzylink, puisqu’il ne demande pas d’applications. Il aurait en revanche été bon d’en avoir une pour affiner un peu le rendu audio, sans doute trop neutre pour certains. À vouloir faire trop simple, Philips risque de ne pas plaire à tout le monde alors qu’il livre, dans l’absolu, une bonne enceinte pour la maison.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité audio
- Jamais besoin d'application
- Pas de personnalisation possible
- Design sans grande originalité
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Ergonomie et design
Si certains fabricants d’enceintes n’hésitent pas à sortir des sentiers battus en matière de design, Philips reste ici dans le classique. La BM7B/10 adopte en effet un format rectangulaire avec de légers arrondis et des finitions en plastique. Le coloris n’est guère plus original : noir mat. L’avantage, c’est évidemment qu’elle trouvera facilement une place dans tous les intérieurs, puisqu’il s’agit pour rappel bien d’une enceinte d’intérieur. Point de batterie ici et, même si c’était le cas, les dimensions de 280 x 165 x 130 mm couplées au poids de 1,4 kg vous feront vite passer l’envie de la trimballer ne serait-ce que d’une pièce à une autre.
C’est évidemment là qu’intervient Izzylink. Le système multi-room de Philips permet d’appairer jusqu’à cinq enceintes de la gamme pour les disperser dans la maison. Nul besoin d’applications, il suffit pour en ajouter une de presser la touche dédiée et de répéter l’opération sur l’enceinte principale. La touche en question est ici placée sur le dessus, à gauche avec les commandes de lecture, de sélection de la source et de mise en marche. Le volume se règle sur la droite, via une roue métallisée un peu grossière, et les appareils NFC sont à rapprocher du centre pour éviter l’appairage évidemment plus fastidieux en Bluetooth.
Soulignons qu’une prise jack est également présente pour un usage filaire et que deux appareils peuvent à la fois être connectés sans fil. Il suffit de presser le bouton Source pour passer de l’un à l’autre. Toujours pas besoin d’applications, donc. Il faut dire que Philips n’en propose pas, ce qui est tout de même dommage ne serait-ce que pour les mises à jour… Elles seront à réaliser à l’aide du port USB au dos, qui ne sert de plus qu’à ça. Un système d’un autre temps, et loin d’être pratique. La simplicité a donc ses limites. Il faudra aussi faire une croix sur les égaliseurs, même si c’est déjà plus cohérent avec le positionnement.
Qualité audio
La BM7B/10 délivre un son de bonne qualité, et surprend même par son aisance dans les graves, qu’elle accentue d’ailleurs très légèrement autour des 100 Hz. Ce n’est pas déplaisant à l’écoute. Elle fait aussi preuve d’une constance assez remarquable sur le reste de la plage de fréquences. Le plus grand écart se situe entre 2 500 et 3150 Hz, et il n’excède pas 7 dB. La légèreté est donc là encore de mise.
À ce traitement tout en équilibre s’ajoute une puissance honorable en sortie. Nous avons relevé un volume acoustique maximal de 101 dB sur la fréquence des 100 Hz, avant que le taux de distorsion ne franchisse notre seuil de tolérance de 10 %. La mesure a également été effectuée sur les fréquences des 80 et 60 Hz. Sans surprise, compte tenu des observations précédentes, les résultats sont un peu moins bons, mais corrects : 93 et 74 dB.
Conclusion
Derrière son design simpliste et un peu cheap, la Philips BM7B cache bien son jeu et, surtout, des qualités acoustiques indéniables. Outre sa couverture d’une plage de fréquences étendue, elle offre aussi un son clair et équilibré pour rythmer le quotidien. Inutile en revanche d’espérer en faire la star des soirées. Il faudrait pour cela qu’elle ait un peu plus de coffre. Même s’il reste possible d’en appairer plusieurs pour compenser. C’est d’ailleurs particulièrement simple et rapide avec le système Izzylink, puisqu’il ne demande pas d’applications. Il aurait en revanche été bon d’en avoir une pour affiner un peu le rendu audio, sans doute trop neutre pour certains. À vouloir faire trop simple, Philips risque de ne pas plaire à tout le monde alors qu’il livre, dans l’absolu, une bonne enceinte pour la maison.