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Test Labo du Panasonic Lumix DMC-TZ70 : un zoom 30x à l’usage limité

05 mars 2015
Par Mathieu Freitas
Test Labo du Panasonic Lumix DMC-TZ70 : un zoom 30x à l'usage limité

En résumé

Note LABOFNAC

Pari raté pour Panasonic ! Le nouveau capteur de 12,1 mégapixels développé pour le Lumix TZ70 échoue aux tests de sensibilité et paie en prime pour la faible résolution qui devait justement le faire progresser. Les clichés manquent de détails et de piqué. Négliger l’optique était sans doute une erreur. Malgré des résultats dans la moyenne, celle-ci mériterait au moins une plus grande ouverture. Il n’y a finalement qu’en colorimétrie et réactivité, grâce à un autofocus aussi rapide que sensible, que l’appareil parvient réellement à tirer son épingle du jeu.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Un gros zoom dans un boîtier compact et élégant
  • Réactivité et sensibilité de l'autofocus
Les moins
  • Qualité d'image toujours en retrait
  • Toujours pas d'écran tactile ou pivotable

Notre test détaillé

Le Lumix TZ60 impressionnait par l’amplitude de son zoom mais la qualité d’image lui faisait défaut. Panasonic entend corriger le tir avec le Lumix TZ70 et un nouveau capteur. La résolution baisse au profit de la sensibilité. Est-ce suffisant ?

Fier du tour de force qu’était l’intégration d’un zoom 30x dans le boîtier de 3,34 mm d’épaisseur du Lumix TZ60, Panasonic a décidé de concentrer ses efforts sur le capteur pour son successeur. Le Lumix TZ70 troque ainsi celui de 18 mégapixels pour un autre, CMOS toujours, mais de 12,1 mégapixels au format 1/2,3 pouce et conserve l’optique Leica DV VARIO-ELMAR 24-720 mm f/3,3-6,4 en plus de la bague de réglages qui va avec. Le viseur électronique, la prise au format RAW et les connexions sans-fil (WiFi/NFC) sont également conservés.

Panasnic Lumix DMC-TZ70

L’ergonomie et le design

Malgré son zoom 30x, le Lumix TZ70 reste un compact au boîtier fin et élégant. La qualité de fabrication est au rendez-vous, tout comme les lignes droites du TZ60 que nous retrouvons avec plaisir. Panasonic s’est néanmoins permis d’apporter quelques changements. Le grippe avant gagne ainsi en volume et permet, avec celui du pouce à retrouver au dos, une prise en main ferme et agréable. On apprécie en outre de pouvoir accéder à quelques réglages de la main gauche via la bague de l’objectif, principalement en utilisant le viseur électronique lui aussi hérité du modèle précédent mais grandement amélioré au passage.

Panasnic Lumix DMC-TZ70

Plus précis grâce à sa définition portée à 1 166 000 points, il est aussi bien plus pratique. Un capteur de proximité a été ajouté à côté de la molette de réglage. La bascule se fait ainsi automatiquement à l’approche de l’oeil, et l’écran s’éteint. A noter que ce dernier gagne aussi en définition et passe à 1 040 000 points. Il reste en revanche impossible à faire pivoter et n’est toujours pas tactile. Dommage. Cela aurait sans doute pu faciliter la navigation dans les menus à rallonge du TZ70, lesquels gagneraient alors à être mieux segmentés.

Panasnic Lumix DMC-TZ70

L’optique

Equipé de son optique Leica DV VARIO-ELMAR 24-720 mm f/3,3-6,4, le Lumix TZ70 de Panasonic sort des tests optiques du Labo avec une note relativement bonne grâce à son zoom bien maîtrisé. Il fait disparaître tout ou partie des distorsions et, surtout, du vignettage visibles en grand-angle. Les premières peuvent alors monter jusqu’à 0,43 % alors que le pire s’établit à 0,39 diaphragme pour le vignettage. Ce n’est pas catastrophique mais digne, plutôt, d’un compact moyen. A l’inverse, le Lumix TZ70 laisse apparaître davantage d’aberrations chromatiques en téléobjectif qu’en grand-angle, où elles sont à peine perceptibles.

La colorimétrie

La colorimétrie fait partie des domaines dans lesquels les TZ s’en sortent le mieux et ce TZ70 ne fait pas exception. La balance automatique des blancs fait généralement bien son travail, malgré une légère faiblesse en présence de jaune clair et vert clair.

test-labo-fnac-panasonic-tz-70-balance-des-blancs
Il obtient en outre l’une des meilleures notes pour son respect des couleurs bien que celles-ci puissent apparaître un peu fades en lumière du jour, qui ramène le Delta E à 3,40. Les dérives seront plus marquées sous éclairage artificiel mais restent mieux contrôlées qu’avec la plupart des compacts.

Panasonic Lumix DMC-TZ70 - ColorChecker

La sensibilité

Panasonic semble suivre la même mouvance que les constructeurs de smartphones avec sa série TZ. Exit le capteur 1/2,3 pouce de 18 mégapixels du TZ60, il est remplacé par un modèle de même taille mais de 12 mégapixels sur le TZ70. Il a donc préféré une résolution inférieure en espérant améliorer de ce fait la sensibilité de son compact grâce à des pixels plus grands et, donc, pouvant recevoir plus de lumière. En pratique, le gain est très léger voire inexistant.

Panasonic Lumix DMC-TZ70 - Texture 1600 ISO

Le TZ70 commence à montrer ses limites à 800 ISO avec un lissage entravant la perception des détails les plus fins. La qualité fait encore un bond, fatal cette fois, à 3200 ISO. La plage s’étend jusqu’à 6400 ISO mais mieux vaut donc s’abstenir d’aller jusque là, malgré l’excellente gestion du bruit à saluer tout de même.

L’autofocus

Le système autofocus sur 23 points du TZ70 est aussi rapide qu’efficace. Capable de descendre à 0,18 seconde pour une mise au point, il s’est en plus révélée particulièrement sensible. Il a fallu atteindre le dernier palier pour le voir échouer face au test des barres grises sur fond blanc du labo, soit avec du gris 2 %. Il a donc franchi le palier du gris 4 % alors que les difficultés apparaissent à 7 % sur la plupart des appareils photo. Point de problème non plus en faible luminosité, mais le mérite revient surtout à la LED d’aide à la mise au point.

La rapidité

Le TZ70 s’est montré particulièrement réactif lors des tests du labo. Il frôle la note maximale grâce à un temps d’allumage, de la mise sous tension à la première prise de vue, de 1,41 seconde et un temps de déclenchement de 0,18 seconde seulement. C’est en enchaînement de prises de vue qu’il perd le plus de point avec un temps de 0,51 seconde, qui reste pourtant bon. Il sera donc excellent pour les prises à la volée.

Le flash

Comme la plupart des compacts, le TZ70 est équipé d’un flash. Et, comme sur la plupart des compacts, ce flash est loin d’être une solution miracle pour shooter en faible luminosité et plus particulièrement en grand-angle. Outre les écarts importants de luminosité relevées entre le centre et la périphérie (jusqu’à 35 L), les résultats du labo révèlent une tendance à surexposer les scènes et les sujets au centre au moins. Et cela aussi bien à 1 mètre qu’à 4 mètres d’ailleurs. Au-delà, c’est l’autre extrême. Le flash ne suffit plus à éclairer la scène. C’est finalement le zoom 30x qui sauve le TZ70 puisqu’il atténue tous les problèmes cités.

La résolution

Panasonic a fait le choix, ô combien risqué, d’un capteur 12,1 mégapixels pour le TZ70 quand celui du TZ60 monte à 18. Malheureusement, l’effet sur la sensibilité est bien moindre qu’attendu et la résolution en pâtit directement. L’appareil n’atteint même pas la moyenne à l’issue des tests dédiés du labo. 1227 paires de lignes ont été relevées sur la hauteur de l’image en grand-angle… et 971 avec le zoom 30x seulement.

Il lui aurait fallu délivrer 1500 paires de lignes pour mériter la note maximale compte tenu de la résolution (4000 x 3000 pixels). C’est donc une double peine pour le capteur du TZ70, qui ne convainc ni en sensibilité ni en résolution.

Panasonic Lumix DMC-TZ70 - résolution téléobjectif

Panasonic Lumix DMC-TZ70 – résolution téléobjectif

Panasonic Lumix DMC-TZ70 - résolution grand-angle

Panasonic Lumix DMC-TZ70 – résolution grand-angle

Conclusion

Note LABOFNAC

Pari raté pour Panasonic ! Le nouveau capteur de 12,1 mégapixels développé pour le Lumix TZ70 échoue aux tests de sensibilité et paie en prime pour la faible résolution qui devait justement le faire progresser. Les clichés manquent de détails et de piqué. Négliger l’optique était sans doute une erreur. Malgré des résultats dans la moyenne, celle-ci mériterait au moins une plus grande ouverture. Il n’y a finalement qu’en colorimétrie et réactivité, grâce à un autofocus aussi rapide que sensible, que l’appareil parvient réellement à tirer son épingle du jeu.

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Article rédigé par
Mathieu Freitas
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Journaliste
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