Prise en main

Prise en main du Bowers & Wilkins Px8 : un casque sans fil d’exception

19 novembre 2022
Par Pierre Crochart
Le Px8 dans son édition spéciale 007.
Le Px8 dans son édition spéciale 007. ©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Le spécialiste anglais du son Bowers & Wilkins renouvelle sa référence de casque sans fil et lui offre par la même occasion une édition spéciale célébrant un certain agent secret de la couronne…

En résumé

Le Bowers & Wilkins Px8 est un casque sans fil très onéreux, mais qui fait honneur à l’excellence revendiquée par son fabricant. Offrant une réjouissante autonomie de 30 heures et une réduction de bruit très correcte, le casque brille surtout par son impeccable restitution sonore qui ne semble souffrir d’aucune faiblesse – quel que soit le style musical choisi par son porteur. Un très bon casque qui flattera à coup sûr les oreilles des amateurs et amatrices de musique.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Finitions superbes
  • Casque très confortable
  • Excellente reproduction sonore, quel que soit le style musical
  • Très bonne isolation sonore
  • Autonomie confortable
Les moins
  • Le son ne devient "très" bon que lorsqu'on pousse le volume à > 50%

Notre prise en main détaillée

Après un Px7 déjà très convaincant et salué par nos experts du Labo, Bowers & Wilkins revient aux affaires avec un nouveau modèle de casque sans fil. Certes, le marché est saturé, mais B&W oblige, nous parlons là du nec plus ultra. D’un casque aux caractéristiques de pointe qui se destine à celles et ceux qui recherchent un son d’exception… et qui ont les poches profondes !

Prise en main réalisée sur un Px8 007 Special Edition découvert lors d’un voyage de presse à Londres organisé par la marque.

Design et ergonomie

Le Px8 est un casque d’apparence assez sobre, mais dont l’étude attentive révèle d’exquis détails. A fortiori sur cette édition spéciale 007 qui commémore les 60 ans de James Bond par différents détails esthétiques (et uniquement esthétiques).

Ce casque fermé supra-auriculaire est, vous l’aurez deviné à son prix (699 € pour le modèle standard, 799 € pour la 007 Edition), en concurrence directe avec l’AirPods Max d’Apple. Le modèle de Bowers & Wilkins est cependant plus léger de 320 grammes. Dans la même gamme, le tout récent Focal Bathys plafonne quant à lui à 350 grammes.

Bowers & Wilkins Px8 test
Le casque tient parfaitement en place et se révèle très confortable sur la durée.©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Le soin du détail de la marque anglaise force le respect. L’arceau du casque présente un cuir noir recouvrant une mousse très délicate qui garantit un excellent confort de port – même sur de longues sessions. Même constat au niveau des écouteurs, dont les coussinets (également en cuir) épousent parfaitement les oreilles et nous accompagnent des heures durant.

Détail qui tue de cette édition 007 : le tissu intérieur des écouteurs reprend l’esthétique « barrel gun » iconique du générique des films James Bond. On trouve également le logo 007 au sommet de l’écouteur droit, et ce modèle arbore un (unique) coloris bleu nuit censé représenter la couleur du costume de Sean Connery dans Dr. No. Dans sa version « classique », le Px8 est disponible en noir ou en beige.

Bowers & Wilkins Px8 test
L’intérieur des oreillettes reprend le design « barrel gun » des génériques de James Bond.©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Pour le reste, ce casque haut de gamme se distingue des modèles tels que le Sony WH-1000XM5 ou le Sennheiser Momentum 4 par l’utilisation de métal, qui vient apporter une touche premium à l’ensemble.

Point de commande tactile sur le Bowers & Wilkins, mais pas moins de cinq interrupteurs. Sur le côté droit on trouve, de haut en bas, un poussoir de mise sous tension qui, maintenu en position haute, permet l’appairage Bluetooth. Dessous, un bouton permet d’augmenter le volume. On trouve ensuite le bouton multifonction permettant de décrocher un appel, de lancer ou d’arrêter sa musique ou de passer au morceau suivant. Enfin, un dernier bouton permet de baisser le volume.

Bowers & Wilkins Px8 test
B&W a opté pour des boutons physiques sur le Px8.©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Côté gauche, un unique bouton fait basculer le casque entre la réduction de bruit active (ANC), le mode transparence ou aucun des deux.

Notez qu’aucune entrée jack 3,5 mm n’est de la partie sur le Bowers & Wilkins Px8. Pour profiter d’un son filaire, il faudra passer par le câble USB-C vers jack 3,5 mm fourni dans l’étui. Le port USB-C se trouve sous l’écouteur droit et sert également à recharger le périphérique.

Bowers & Wilkins Px8 test
L’étui de transport est assez compact et plutôt souple.©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Qualité du son

Bien entendu, nous ne nous risquerons pas à une analyse détaillée du Bowers & Wilkins Px8 sans les mesures du Labo pour étayer nos observations. Aussi nous nous limiterons à des impressions… pour le moins enthousiastes !

Des différents casques que nous avons chaussés cette année, le Px8 nous apparaît être celui qui offre le son le plus respectueux du matériau d’origine. Et ce sur des styles très, très différents. Nous l’avons mis à l’épreuve sur des bandes originales philharmoniques lors de notre voyage de presse, mais également sur du hip-hop, de la pop, de l’électro ou du metal. Chaque fois, nous étions épatés de la restitution sonore très équilibrée. Tous les instruments sont parfaitement audibles, bien définis. Aucune faiblesse ne vient nous arracher une moue et nous donner envie de remettre un casque avec lequel on se sent plus à l’aise.

Bowers & Wilkins Px8 test
On prend un plaisir immense à redécouvrir ses musiques préférées sous un nouveau jour.©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Il faut toutefois prévenir que le Px8 ne semble ne donner de son meilleur qu’une fois le volume réglé à plus de 50 %. Pour une écoute prolongée, ce n’est pas tout à fait recommandé. Sous ce seuil, les basses sont un peu trop timides à notre goût. Du moins lorsqu’on compare directement le casque avec un AirPods Max par exemple – réputé assez basseux. Comme souvent dans l’audio, ceci est aussi une question de préférence.

Isolation et perturbation

Il n’est probablement pas le casque à réduction de bruit le plus efficace du marché, mais ce modèle de Bowers & Wilkins s’en sort admirablement bien dans les transports en commun pour se concentrer sur sa musique. Surtout si, comme recommandé plus haut, on s’en tient à un volume excédant les 50 %.

Le mode transparence est quant à lui un peu décevant, surtout si l’on vient d’un AirPods Max ou des AirPods Pro de seconde génération. La plupart du temps, on préférera simplement retirer son casque pour tenir une conversation compréhensible avec un interlocuteur. D’ailleurs, c’est sans doute plus poli.

Bowers & Wilkins Px8 test
L’isolation n’est pas la plus performante du marché, mais remplit bien son office.©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Côté perturbation, rien à signaler. Même dans un bureau silencieux, et avec une musique énergique jouée avec un volume à 60%, aucune fuite ne laisse nos collègues profiter des mélopées qui pourraient s’échapper des transducteurs.

Expérience d’écoute

Le Px8 est bien entendu compatible aussi bien en filaire qu’en Bluetooth sur tous les appareils qui supportent ce protocole. Le casque prend d’ailleurs en charge les codecs aptX Adaptive, aptX HD, aptX, AAC et SBC.

Multipoints, le Px8 accepte deux connexions et peut donc passer rapidement d’un appareil à un autre (il suffit de le sélectionner dans la liste des périphériques Bluetooth déjà appairés).

Optionnelle, l’application Bowers & Wilkins Music permet d’accéder à un égaliseur, de modifier le raccourci du bouton principal et de connecter ses services de streaming audio (Qobuz, Tidal et Deezer pour le moment) pour retrouver toute sa musique au même endroit. D’autres plateformes suivront, annonce le fabricant.

Bowers & Wilkins Px8 test
Le Px8 est compatible avec n’importe quel appareil Bluetooth et une application dédiée aide aux réglages.©Pierre Crochart/L'Éclaireur

Enfin, côté autonomie, le casque de Bowers & Wilkins n’est pas le meilleur élève de la classe, mais certainement pas le pire non plus. Avec une autonomie annoncée (et constatée) d’une trentaine d’heures d’écoute avec l’ANC, le Px8 se situe pile au milieu d’une gamme de produits qui, désormais, autorise de 20 à 60 heures d’endurance sur une seule charge.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste