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Mort de Diane Keaton : les plus beaux rôles de l’actrice iconique

13 octobre 2025
Par Julien Wagner
Mort de Diane Keaton : les plus beaux rôles de l'actrice iconique

Symbole de liberté, d’élégance et d’anticonformisme, l’actrice et réalisatrice américaine Diane Keaton est décédée le 11 octobre dernier à l’âge de 79 ans. Du « Parrain » au « Book Club » en passant par « Annie Hall », elle est l’égérie d’un certain cinéma alliant féminisme et ode à l’indépendance.

Icône du cinéma américain, actrice oscarisée pour Annie Hall, Diane Keaton est décédée en Californie ce samedi 11 octobre 2025. Selon ses proches, la santé de l’actrice avait décliné rapidement ces derniers mois, mais les causes exactes de son décès n’ont pas été rendues publiques.

Révélée dans Le Parrain, muse et complice de Woody Allen, elle incarna avec un mélange rare d’humour, de maladresse et de grâce les héroïnes modernes, complexes, profondément humaines. Son allure inoubliable – chapeau feutre, sourire lumineux, élégance sans affectation – était devenue une signature, symbole d’une indépendance farouche. Diane Keaton aura traversé les époques sans jamais trahir ce qu’elle était : libre, audacieuse, drôle, parfois mélancolique, toujours sincère. Retour sur ses plus beaux rôles.

La trilogie du Parrain (1972, 1974, 1990)

Lorsqu’elle apparaît pour la première fois sur un grand écran, pour Lune de miel aux orties en 1970, Diane Keaton a 24 ans à peine. Elle qui ne connaît que les planches, impose sa grâce et son innocence apparente qui séduisent immédiatement Francis Ford Coppola. Il en fera l’une des seules femmes fortes de sa trilogie du Parrain.

Dans le rôle de Kay Adams-Corleone, Diane Keaton parvient à tirer son épingle du jeu au milieu de monstres du cinéma américain, tels Marlon Brando, Al Pacino ou Robert De Niro. Sa fausse fragilité cache une femme capable de survivre aux coups du sort les plus difficiles, et Keaton devient immédiatement l’un des nouveaux visages hollywoodiens à suivre de près. 

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Woody et les Robots (1973)

Tandis que son nom est sur toutes les lèvres, Diane Keaton travaille pour la première fois en 1973 avec Woody Allen, qui partage alors sa vie depuis 1968. Il sera l’un des réalisateurs parmi les plus importants et influents de sa carrière. En tout, ils tourneront huit films ensemble, dont le premier est Woody et les Robots (Sleeper) en 1973.

Radieuse, longiligne, charmante, elle fascine d’emblée dans ce rôle de femme bourgeoise utopiste accueillant un homme cryogénisé se faisant passer pour un robot. Une comédie futuriste qui impose également Keaton comme actrice capable de faire rire.

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Annie Hall (1977)

C’est d’ailleurs à travers le rire que le duo Keaton/Allen va continuer de remporter les suffrages de la critique et du public. Le couple est séparé, mais poursuit sa fructueuse collaboration avec Annie Hall. Lui est un humoriste névrosé obsédé par le sexe et la mort, elle, une femme farfelue qui accepte de le laisser entrer dans sa vie malgré leurs différences.

Entre joies et déceptions, le film est une montagne russe d’émotions qui offre aux deux artistes une reconnaissance internationale, récompensée par quatre Oscars majeurs, dont celui de la meilleure actrice pour Diane Keaton. 

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Manhattan (1979)

Ils récidivent avec Manhattan, recevant une nouvelle flopée de trophées, dont celui du César du meilleur film étranger. Entre dépression, incapacité d’aimer, déclaration d’amour à New York en noir et blanc et marivaudage, Manhattan offre un nouveau rôle de femme permissive et tolérante à Diane Keaton, en maîtresse de Woody Allen auprès de laquelle il peut s’épancher.

Et comme à chaque fois, son sens de l’autodérision, sa candeur vissée au visage et sa résilience, permettent à Keaton de voler toutes les scènes et d’installer durablement sa vista émotionnelle.

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Le Prix de la passion (1988)

Diane Keaton est également capable de faire pleurer. Le Prix de la passion (The Good Mother) de Leonard Nimoy en est la preuve indéniable. Celle qui donne l’impression d’être la girl-next-door à laquelle on peut s’identifier, précédant les Meg Ryan et autres Sandra Bullock, n’hésite pas à embrasser des rôles plus forts et dérangeants.

Ici, elle est la maîtresse de Liam Neeson et met à l’épreuve sa liberté sexuelle, quitte à en payer le prix le plus cher. Une prestation bouleversante qui montre une autre facette de l’actrice, plus âpre et vénéneuse.

Le Père de la mariée (1991)

Retour à la comédie avec Le Père de la mariée de Charles Shyer. Aux côtés de Steve Martin, elle fait le contrepoids de ce dernier qui cabotine en papa poule refusant que sa fille se marie.

Keaton adopte tout ce qui fera la saveur de ses rôles suivants : désinvolture, classe folle et humour ravageur. Le film est un immense succès au box-office, et bénéficiera d’une suite en 1995 – inédit en salles en France.

Meurtre mystérieux à Manhattan (1993)

Pour cette ultime collaboration avec Woody Allen, Diane Keaton se mue en détective en mocassins, persuadée que son voisin a assassiné son épouse. Elle entraîne avec elle Woody Allen, Anjelica Huston et Alan Alda dans sa quête entre comédie new-yorkaise aux dialogues savoureux, et polar à la Hitchcock.

Meurtre mystérieux à Manhattan est l’un des plus grands succès du réalisateur à lunettes, et Keaton reçoit une nouvelle nomination aux Golden Globes pour sa performance de Miss Marple en plus intello et sexy.

Le Club des ex (1996)

Après une deuxième expérience à la réalisation soldée par un échec commercial, Diane Keaton poursuit son incapacité à se fondre dans le moule autant dans sa vie privée (capacité à revêtir des smokings masculins pour ses avant-premières, refus du mariage…) que dans ses choix de rôles, incarnant des femmes fortes qui savent remonter la pente à la moindre difficulté. Le Club des ex (The First Wives Club) en est l’une de ses émanations.

Elle y est une femme divorcée qui va se venger de son ex-époux en compagnie d’autres femmes abandonnées telles que Bette Midler et Goldie Hawn. Un trio chic et choc pour une nouvelle comédie à succès dans sa filmographie.

The Young Pope (2016)

Pour sa première rencontre avec Paolo Sorrentino, Diane Keaton s’offre un rôle qui pourrait apparaître comme un contre-emploi, alors qu’il s’inscrit dans son ADN. Dans la série eucharistique The Young Pope, elle est sœur Mary, une nonne totalement anticonformiste, secrétaire personnelle du pape nouvellement élu et incarné par Jude Law.

Une Diane Keaton plus sobre, donc, mais toujours aussi décalée et malicieuse.

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Le Book Club (2018)

Pour l’un de ses derniers rôles, Diane Keaton interprète une retraitée montant un club de lecture pour femmes seniors, s’émoustillant devant un roman érotique. Comédie romantique signifiant que la vie des femmes seules ou mûres n’est pas terminée passée 60 ans, Le Book Club est un film féministe sur la sororité, couronné par une suite en 2023, Book Club : The Next Chapter. Les dernières pages se tournent alors pour Diane Keaton, nous laissant avec son sourire contagieux et la malice de ses yeux.

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