Depuis son invention au XIXe siècle, le cinéma d’animation n’a jamais cessé d’évoluer et de se perfectionner pour nous offrir des images toujours plus innovantes et inspirées. Qu’il soit français, américain ou japonais, le cinéma d’animation se crée aux quatre coins du monde. Ce dossier vous offre donc une sélection de multiples registres de films d’animation, dans lesquels vous pouvez piocher sans modération.
Disney : l’âge d’or (1930-1966)
Cela fait aujourd’hui 100 ans que la Walt Disney Company fait rêver des générations entières. Créée en 1923 par le mythique Walt Disney, la célébre filiale aux grandes oreilles s’est imposée comme la principale créatrice de films d’animation au monde avec moult classiques. Sous la direction de Walt Disney, les studios ont su créer une recette qui, aujourd’hui encore, est reconnaissable entre toutes.
Blanche-Neige et les Sept Nains (1937)
Il était une fois l’un des tout premiers longs-métrages d’animation et sans doute le plus fameux. L’adaptation en plus d’1h20 d’un célèbre conte des frères Grimm, Blanche-Neige et les Sept Nains. Au programme, une princesse pourchassée par une marâtre jalouse de sa beauté, sept bonshommes protégeant la jeune femme, une sorcière offrant une pomme empoisonnée et le baiser du prince charmant qui réveille la belle de son sépulcre de verre. Une imagerie si forte qu’il faudra plusieurs décennies aux studios Disney pour enfin faire de leurs héroïnes des femmes libres et indépendantes, sans prince à embrasser.
Fantasia (1940)
Crée en 1928, Mickey Mouse est sans aucun doute l’une des mascottes les plus célèbres du monde. Après de multiples apparitions dans différents projets, Mickey revient à l’écran dans le film Fantasia. Impossible de ressortir indemne de cette fable épique et féerique, où la souris transforme le monde autour de lui en un grandiose manège surréel. Ce magnum opus verra aussi la culture populaire opérer une jonction réussie avec de grandes œuvres du registre classique.
Marry Poppins (1964)
Autre marque de fabrique de Disney, l’utilisation de prises de vues réelles mêlées à des scènes d’animation. Mary Poppins demeure la comédie musicale la plus célèbre à utiliser une telle prouesse. Car cette nounou pas comme les autres a plus d’un tour dans son sac et permet aux enfants qu’elle garde de côtoyer des personnages fictifs et animés. Julie Andrews endosse le rôle à la perfection et obtiendra l’Oscar de la meilleure actrice, tandis que la chanson Supercalifragilisticexpialidocious est désormais un standard du genre qui ravit les orthophonistes.
Disney : depuis 1970
Après le décès de Walt Disney en 1966, la firme a dû opérer de nombreux changements, notamment dans la manière de produire et de distribuer les films d’animation. Bien qu’elle ait connu quelques passages à vide surtout entre 2000 et 2010, l’entreprise a su se renouveler au fil des décennies et des évolutions du cinéma d’animation, avec de nouveaux classiques.
Le Roi Lion (1994)
Si les chansons des films Disney deviennent souvent de gros tubes, il est une bande originale qui a elle seule vaut autant que le film qu’elle illustre. Les titres du Roi Lion, composés par Elton John, font partie intégrante de l’immense succès du dessin animé (près d’un milliard de dollars de recettes à l’époque, un record et 10 millions d’entrées en France). Adaptation animalière dans la savane de Hamlet de Shakespeare, Le Roi lion est un condensé d’émotions intenses, entre mort du père, résilience, vengeance et initiation. Sa version live de 2019 a également dépassé le milliard de dollars. Hakuna Matata !
Raiponce (2010)
Alors que Disney traverse une période des plus difficile avec moult semi-échecs au box-office avec des films comme La planète au Trésor, Volt ou La princesse et la Grenouille qui, en dépit de leur qualité, n’ont guère passionné les foules, Raiponce incarne une véritable résurrection pour le studio. Inspiré des frères Grimm, Raiponce est un conte dans lequel l’héroïne homonyme possède une longue chevelure blonde magique, qui suscite la convoitise de mauvaises personnes. Tout cela entraînera la jeune princesse dans des aventures envoûtantes en compagnie d’un voleur en fuite. Le film est acclamé par la critique et le publique, Disney renoue avec le succès après une décennie de flottement. Un succès qui donnera à la firme l’élan dont elle avait besoin pour de nouveau s’imposer comme la reine de l’animation mondiale.
La Reine des Neiges (2013)
Après Raiponce qui a relancé les studios Disney au sommet du box-office international, La Reine des neiges s’apprête à son tour à tout fracasser. Le conte d’Andersen y est librement adapté, à travers l’histoire d’amour sororale entre Anna et Elsa, cette dernière s’étant retirée de tout pour cause de pouvoirs transformant ce qu’elle touche en glace. La Reine des neiges a remporté l’Oscar du meilleur film d’animation et son tube entêtant Libérée, délivrée, celui de la meilleure chanson. Si le film a dépassé les 1,2 milliard de dollars de recettes, sa suite, La Reine des neiges 2, a fait encore mieux avec près d’1,5 milliard.
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Pixar
Créée en 1979 sous le nom de Graphics Group, la société américaine désormais connue en tant que Pixar est le second studio d’animation le plus célèbre du monde. Pour le dire simplement, les quinze premières années de Pixar ne sont composées que de classiques intemporels. Toy Story, Le monde de Nemo, Les indestructibles, Ratatouille, Wall-E, Là-Haut et bien d’autres encore, un palmarès envié par n’importe quel studio d’animation. Racheté par Disney en 2006, les studios Pixar ont apporté leur ingéniosité et leur savoir-faire à la firme aux grandes oreilles, lui permettant de produire des films de bien meilleure qualité techniquement parlant. Ainsi, Pixar peut se targuer d’avoir à la fois été le plus grand rival, mais également, le sauveur de Disney.
Toy Story (1995)
Que font les jouets en votre absence ? Ils vivent de grandes aventures, pardi ! C’est avec cette réjouissante idée que Pixar entre en fanfare dans le monde de l’animation 3D en 1995 et en changera la donne à jamais. Toy Story deviendra une saga en quatre épisodes, de plus en plus lucrative et aux thématiques toujours plus profondes (l’amitié, la séparation, le passage à l’âge adulte…). Quatre films pour replonger en enfance et avoir envie de retrouver ses vieux joujoux remisés à la cave ou au grenier et de leur donner une ultime séance de jeu.
Le Monde de Nemo (2003)
Orphelin de mère et élevé par son père angoissé, le jeune Némo, un poisson-clown, veut découvrir le vaste monde. Il se fait capturer et finit dans l’aquarium d’un dentiste, pendant que son père Marin fait tout pour le retrouver. Avec Le Monde de Némo d’Andrew Stanton, les enfants des années 2000 ont leur Bambi 2.0. Ici, les requins blancs sont végétariens, les tortues sont fans de reggae et les poissons chirurgiens sont amnésiques et savent parler le langage des baleines. Avec plus de 860 millions de dollars de recettes, une suite était à prévoir. Le Monde de Dory en a même rapporté davantage, sur un scénario garanti sans arrêtes.
Vice-Versa (2015)
Cinq émotions nous contrôlent au quotidien : Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur. Mais que se passerait-il si Joie et Tristesse venaient à disparaître, prisonnières d’un immense labyrinthe ? Avec Vice-Versa de Pete Docter, Pixar se fait plus introspectif et analyse la psyché humaine de manière colorée et spirituelle. Le studio met notamment au centre de son film les valeurs familiales mises à mal par les changements mus par l’adolescence. Le dessin animé de la maturité ?
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Animation française
Contrairement à l’animation américaine, il n’existe pas de véritable monopole dans l’animation française. Aucun studio ne fait office de référent en la matière, chaque studio apporte une patte bien spécifique à ses films, ce qui fait du cinéma d’animation français un genre riche et très varié.
Le Roi et l’oiseau (1980)
Crée par Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévert ainsi que La Bergère et le ramoneur de Hans Christian Andersen, Le Roi et L’oiseau est l’une des œuvres phare de l’animation française. Le film prend place en Takicardie où le roi Charles-V-et-trois-font-huit-et-huit-font-seize règne en tyran. Seul un oiseau bavard ose encore le narguer depuis son nid situé au sommet du palais. Pendant ce temps, le roi est amoureux d’une bergère qu’il veut épouser de force, tandis que cette dernière est éprise d’un modeste ramoneur. Cet amour les poussera à s’enfuir ensemble afin d’échapper au roi.
Il est vrai que ça n’est pas vraiment un film accessible aux plus jeunes, mais peu importe l’âge de visionnage, le film reste en mémoire pour son animation époustouflante, ses musiques envoûtantes et ses images absolument sublimes. Un voyage dans un fabuleux conte duquel on ne ressort pas indemne. Un éternel chef d’œuvre de l’animation française.
Kirikou et la Sorcière (1998)
Production Franco-belgo-Luxembourgeoise, Kirikou et la Sorcière est l’un des films les plus célèbres du cinéma d’animation français. Réalisé par Michel Ocelot en 1998, Kirikou et la Sorcière est inspiré de contes africains qui emmènent le spectateur dans un petit village d’Afrique de l’Ouest. Nous y suivons les aventures de Kirikou, un petit garçon minuscule, mais à l’intelligence et à la générosité hors du commun, dans sa lutte contre Karaba, une puissante sorcière qui tient le village sous son joug à l’aide de ses fétiches.
Qu’il s’agisse du cadre dans lequel le film prend place, de son atmosphère, de ses musiques, de son histoire ou de son animation, tout est réussi. Chaque image reste en tête, chaque aventure nous fait trépigner, chaque réplique se grave dans la mémoire. Kirikou possède un charme que bien des films d’animation lui envient. Sans oublier son sous-texte d’une pertinence et d’une actualité ahurissante. Avec plus d’un million d’entrées dès sa première semaine, Kirikou a eu une immense influence sur l’animation française des années 2000.
Les Triplettes de Belleville (2003)
Signé Sylvain Chomet, Les Triplettes de Belleville est un film des plus audacieux tant il tranche avec ce qui se fait ordinairement dans l’animation française. Sorti en 2003, le film raconte les aventures de madame Souza, dont le neveu a été mystérieusement enlevé. Pour le retrouver, elle va parcourir le monde, assistée par trois artistes dont elle et son neveu étaient fans, Rose, Violette et Blanche, aussi nommées les triplettes de Belleville.
Le film est un récit rocambolesque alliant musique et animation d’une manière bien originale. C’est notamment par son style graphique bien à lui que le film parvient à se hisser au rang de chef d’œuvre de l’animation. Avec des images aux traits fins et riches en détails, cela donne une atmosphère unique au long-métrage. Un petit succès qui, néanmoins, reste dans les mémoires.
Ballerina (2016)
Réalisé par Eric Summer et Eric Warin avec le studio Caramel Film, Ballerina est une production franco-canadienne sortie en 2016. On y suit l’histoire de Félicie, incarnée par Camille Cottin en version française, une jeune orpheline qui décide un jour de s’échapper pour se rendre à Paris, où elle intègre l’école de danse de l’Opéra et doit surmonter les défis, les obstacles et la compétition pour atteindre son objectif ultime. Avec son savant mélange entre passion et romance, Ballerina offre de très belles séquences dans un Paris tout aussi sublime. L’animation soignée permet une immersion totale dans cette gracieuse et inspirante aventure. Malgré de bons scores au box office, Ballerina est néanmoins passé sous les radars à l’international, l’occasion donc de découvrir cette belle réussite.
Mutafukaz (2018)
Collaboration franco-japonaise, Mutafukaz a été réalisé par Shōjirō Nishimi et Guillaume Renard pour les studios Ankama et Studio 4°C. Sorti en 2018 et adapté de la bande dessinée créée par Guillaume Renard, ce film nous plonge dans un univers sombre et déjanté mêlant action, science-fiction et humour.
Nous suivons les mésaventures de Angelino, un jeune livreur de pizza malchanceux, dans la ville chaotique de Dark Meat City. Après un accident étrange, Angelino découvre qu’il possède des pouvoirs surnaturels et qu’il est traqué par des forces obscures. Avec l’aide de ses amis Vinz et Willy, il doit affronter une conspiration mortelle et découvrir la vérité sur sa propre identité. Par son esthétique unie et sa mise en scène dynamique, Mutafukaz s’inspire aussi bien de la culture française que japonaise, ce qui lui donne un style visuel vibrant et frénétique. Le tout agrémenté d’un humour efficace et toujours bien senti, le long-métrage saura sans peine convaincre les fans d’animation de part et d’autre du globe.
J’ai perdu mon corps (2019)
J’ai perdu mon corps, sorti en 2019 et réalisé par Jérémy Clapin, est l’adaptation du roman de Guillaume Laurant. Ce film suit l’histoire d’une main coupée qui s’échappe d’un laboratoire et se lance dans un voyage périlleux à la recherche de son corps d’origine. Un récit original qui explore de manière poétique de nombreuses questions telles que la mémoire, la perte et l’amour. L’animation est également plus que soignée, avec un usage inventif des jeux d’ombres et de lumières sur les différentes textures, pour un rendu d’une grande qualité. Un film audacieux ayant séduit le Festival de Cannes ainsi que l’académie des César. Un nouveau succès français qui mérite toute l’attention possible.
Animation japonaise : Les films d’Hayao Miyazaki
Figure mythique du cinéma japonais, Hayao Miyazaki est l’un des réalisateurs les plus emblématiques de l’animation. A l’instar des studios Pixar mentionnés précédemment, il est à lui seul l’auteur d’une dizaine de chef d’œuvres impérissables. Il est également le créateur du tout aussi célèbre studio Ghibli, qui a permis à bien des réalisateurs de briller à l’international.
Le Château dans le ciel (1986)
Avec ce premier film des studios Ghibli, Miyazaki peut enfin laisser libre cours à son imagination débordante. Le Château dans le ciel commence dans les cieux par une course-poursuite dans les airs ; Sheetah tente de s’échapper des pirates, mais celle-ci tombe du vaisseau. Pazu, un jeune garçon ordinaire, est alors témoin d’une scène extraordinaire qui va changer sa vie.
Sitôt sorti, le film a plu. Loin de la figure féminine stéréotypée en vigueur dans les shojos, les personnages féminins de l’univers de Miyazaki, à l’instar de Sheetah et de Dola, sont complexes et attachants. Le Château dans le ciel reste l’un des films les plus connus de Miyazaki, même en dehors du Japon.
Kiki la petite sorcière (1989)
Dans la famille de Kiki, il y a des sorcières de mère en fille, mais pour acquérir ce titre, la jeune Kiki doit terminer son apprentissage. Pour cela, elle doit quitter sa famille pendant un an et vivre indépendamment dans une ville de son choix. Elle se dirige donc vers le sud pour voir la mer, et arrive dans une petite ville côtière. C’est là qu’elle va apprendre aux côtés d’Osono, une gentille boulangère qui lui propose un emploi de livreuse.
Un récit des plus simples qui tranche avec ce que Miyazaki avait l’habitude d’offrir dans ses longs-métrages, et c’est en cela que Kiki la petite sorcière parvient à séduire le spectateur. Avec un rythme paisible, loin des enjeux de grande envergure, nous suivons simplement la vie de Kiki dans cette ville en bord de mer. Nous vivons ses joies de découverte, tout comme ses désillusions de la vie en autonomie. Grâce à cette charmante simplicité, ce long-métrage est aussi savoureux qu’agréable à visionner.
Le Voyage de Chihiro (2001)
Plus grand succès de l’histoire du cinéma japonais, Le Voyage de Chihiro est un récit initiatique racontant l’histoire d’une petite fille de 10 ans dans le monde des esprits. Alors qu’elle s’apprête à emménager dans une nouvelle maison avec ses parents, Chihiro pénètre par erreur dans un monde vide d’humain mais rempli d’esprits tous plus étranges les uns que les autres. Avec ses parents, elle découvre une ville fantôme, qui se remplit à la tombée du jour. C’est à ce moment-là que la sorcière Yubaba transforme ses parents en porcs, et Chihiro doit alors travailler dans un établissement de bains collectifs pour essayer de racheter leur dette.
La bande-originale composée par Joe Hisaishi est une des raisons pour lesquelles le film a eu autant de succès, de même que les thèmes universels explorés par Miyazaki, comme le maintien des traditions dans une société « trop » moderne, ou la séparation parfois brutale avec ses parents.
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Animation japonaise : les autres réalisateurs
Bien évidemment, Hayao Miyazaki n’est pas le seul réalisateur à avoir donné naissance à des chef d’œuvres de l’animation. D’une manière générale, le Japon a toujours été un véritable vivier de l’animation. Il sera impossible d’être exhaustif tant il y a de merveilles dans ce cinéma.
Le Tombeau des Lucioles (1988)
Bien des films ont essayé de retranscrire la guerre en images, parmi eux se trouve Le Tombeau des Lucioles. Réalisé par Isao Takahata en 1988, l’histoire se situe au Japon, en 1945, pendant le bombardement de Kobé. Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite sœur de quatre ans, Setsuko, orphelins, vont s’installer chez leur tante à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Mais du fait de l’absence de nourriture, les enfants sont de trop. Seita décide alors de partir avec sa sœur et de vivre comme ils peuvent dans le pays en guerre. Ils devront alors affronter le monde hostile ainsi que le manque de nourriture. Jamais l’horreur de la guerre n’aura été mise en images avec autant de justesse.
1h30 de cruauté absurde que subissent deux enfants esseulés dans le tumulte de la guerre. Un récit bouleversant à chaque seconde, d’autant plus lorsqu’on sait qu’il est l’adaptation d’une nouvelle semi-autobiographique de l’auteur Akiyuki Nosaka. Un film déconseillé aux plus jeunes, du fait de sa noirceur et sa grande profondeur tragique qui l’ont élevé au pinacle de l’animation.
Your Name (2016)
Quatrième création du nouveau maître de l’animation japonaise, Your Name est le film ayant révélé Makoto Shinkai aux yeux du monde. Sorti en 2016, le film nous immerge dans une romance aussi intense qu’originale. Taki, un jeune garçon de Tokyo, et Mitsuha, une étudiante du Japon rural, rêvent de changer de vie, jusqu’au jour où ils se réveillent soudainement dans le corps de l’autre. Une autre ville, une autre famille et une autre vie, ce phénomène inexplicable sera le point de départ d’une sublime aventure. S’inscrivant à la troisième place des films d’animation japonais les plus rentables, Your Name est une véritable perle dans le vaste océan des films d’animation. Ensuite adaptée en manga, l’histoire de Taki et Mitsuha a pu séduire un nouveau public.
Belle (2021)
Signé Mamoru Hosoda pour le studio Chizu, Belle est un film inspiré du conte La Belle et la Bête. L’histoire suit Suzu Naito, une jeune fille vivant à la fois dans un Japon moderne et un monde virtuel nommé « U ». Dans ce monde, elle devient une icône musicale suivie par plus de 5 milliards de followers. Une double vie difficile pour Suzu, qui connaît un changement inattendu lorsqu’elle rencontre la Bête. Attirée par cette créature aussi fascinante qu’effrayante, elle va alors tenter de la démasquer. Très bien accueillie par la critique, Belle est une interprétation audacieuse du conte d’antan. Une belle réflexion sur la notoriété qui se fait le reflet de plusieurs thématiques actuelles.
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Dreamworks
Issu d’une division avec le maison mère Dreamworks SKG, Dreamworks Animation, notamment fondé par Steven Spielberg, est l’un des grands studios d’animation américains, derrière Disney et Pixar. Bien que son aura se soit réduite au fil des années, le studio continue de livrer de vraies merveilles d’animation.
Shrek (2001)
Figure iconique du studio Dreamworks, Shrek est une adaptation du livre illustré Shrek ! de William Stieg. Il s’agit d’une parodie de différents contes de fée que l’on trouve dans les contes de Grimm ou ailleurs. Au fil des différents volets, la saga construit un univers dans lequel nous suivons Shrek, l’ogre des marais, la princesse Fiona, et bien sûr l’Âne, le fidèle destrier. Les différents films Shrek, notamment le deuxième, font partie des classiques de l’animation en image de synthèse, avec leur humour bien pensé, leur univers parodique et leur bande original mythique.
Madagascar (2005)
Crée par Eric Darmell et Tom McGarth, latrilogie Madagascar débute au zoo de Central Park dans lequel se trouvent quatre animaux, Alex, Gloria, Marty et Melman. Marty, seul zèbre du zoo, rêve de découvrir les verts pâturages de la nature loin du zoo dans lequel ses camarades se plaisent pourtant. Une nuit, il décide de s’enfuir. Vite rattrapés par les autorités après une amusante déambulation dans les rues de New-York, les quatre animaux sont relâchés dans la nature et commencent alors leurs aventures en milieu sauvage. Du premier au dernier opus, la trilogie Madagascar est excellente de bout en bout. Au-delà de l’humour efficace de chaque scène, les films délivrent tous un message pertinent sur le traitement animal à travers le monde. Une trilogie impérissable comme Dreamworks en a le secret.
Dragon (2010)
Inspirée d’un roman pour enfant de Cressida Cowell, la trilogie Dragon suit le jeune Harold, membre d’une tribu viking dans laquelle combattre des dragons est un simple sport. Lui, peu à l’aise parmi les siens, rencontre un jour un dragon qui va peu à peu amener Harold ainsi que toute la tribu à voir le monde de manière complètement différente.
Une nouvelle fois, Dreamworks nous embarque dans un univers fantastique, riche en péripéties de toute sorte. Trois volets aussi intenses que touchants les uns que les autres. L’amitié entre Harold et son dragon grandissant au fil des opus constitue l’un des grands points forts de ce film, en plus de sa qualité technique absolument bluffante, en particulier dans le troisième qui est encore aujourd’hui un régal pour la rétine.
Le Chat Potté (2011)
Spin-off de la saga Shrek, les films Le Chat Potté racontent la vie du félin avant qu’il ne croise la route de l’ogre des marais. Si le premier film se place comme un récit d’aventures assez classique, mais néanmoins très réussi avec ses personnages marquants, son animation soignée et son aventure poignante, ce sera le second volet sorti en 2022 qui connaîtra un succès critique et commercial absolument gigantesque.
Le Chat Potté 2, La dernière quête est une réussite sur tous les points, outre l’animation, le secret de son succès réside dans son histoire minutieusement racontée, mais aussi et surtout, dans son antagoniste qui aura marqué le public par le soin apporté à chacune de ses légendaires apparitions. Sans nouvelles d’un éventuel troisième volet, les aventures du Chat Potté devraient rester un diptyque d’animation de grande qualité.
Illumination
Filiale indépendante d’Universal Pictures, Illumination nait en 2007 et va rapidement se faire connaître à l’international avec des films qui vont marquer le monde de l’animation. Avec sa patte graphique d’une grande qualité, le studio enchaîne les succès jusqu’à se voir attribuer la réalisation du film Super Mario Bros, second plus grand succès de l’année 2023.
Moi, Moche et Méchant (2010)
Premier film et premier succès pour Illumination, Moi, Moche et Méchant réalisé par Pierre Coffin et Chris Renaud en 2010. L’histoire tourne autour de Gru, un méchant professionnel qui ambitionne de voler la lune. Pour ce faire, il adopte trois adorables orphelins, Margo, Edith et Agnès, dans l’intention d’utiliser leur innocence pour accomplir son plan machiavélique. Cependant, à mesure que Gru passe du temps avec les enfants, son cœur se ramollit, et il commence à remettre en question ses intentions.
Le film est notamment connu pour ses créatures jaunes appelées « les Minions » et pour son humour charmant. Il alterne également avec talent entre des moments de comédies, d’émotion et de messages sur la famille et la rédemption. Moi, Moche et Méchant a connu un grand succès auprès du public de tous âges et a donné naissance à une franchise populaire, contribuant ainsi à populariser les Minions dans la culture populaire.
Les Minions (2015)
Plus grand succès d’Illumination avant Super Mario Bros, Les Minions sont devenus l’emblème du studio. Ce spin-off de la franchise Moi, Moche et Méchant se concentre sur les Minions, les petites créatures jaunes espiègles qui ont conquis le cœur des fans. L’histoire remonte à l’origine des Minions, depuis leur existence au temps des dinosaures jusqu’à leur quête pour servir le méchant le plus vil possible. Kevin, Stuart et Bob, trois Minions, se lancent dans une aventure hilarante à la recherche du nouveau maître idéal, ce qui les conduit à rencontrer Scarlett Overkill, une super-méchante.
Représentant moderne de l’humour burlesque, avec son animation colorée et la nature attachante des Minions, le film a su séduire les spectateurs de tous âges, tout en apportant un éclairage sur l’adorable chaos provoqué par ces personnages iconiques. Avec son milliard de dollars engagés au box-office, Les Minions s’est rapidement hissé dans les plus grands succès de l’histoire de l’animation.
Tous en scène (2016)
Sorti en 2016. Tous en Scène nous plonge dans un monde peuplé d’animaux anthropomorphes et suit Buster Moon, un koala propriétaire d’un théâtre en difficulté. Pour sauver son théâtre de la faillite, Buster décide d’organiser un concours de chant avec une récompense en argent. L’événement attire une variété de participants, allant d’une souris timide à une truie au foyer, en passant par un gorille délinquant. Chacun a son propre rêve de devenir une star, et le film explore leurs parcours et leurs aspirations musicales.
Le film se fait notamment remarquer par sa bande-son entraînante, ses performances vocales impressionnantes et sa capacité à raconter des histoires touchantes sur la persévérance et l’importance de poursuivre ses rêves. Véritable célébration de la musique, de la diversité et de l’unité, le film offre une expérience divertissante pour tous les publics. Il aura également droit à une suite en 2021, qui réitère la formule du premier volet avec un brin d’ambition en moins. Il demeure toutefois aussi envoûtant que son prédécesseur.
Super Mario Bros (2023)
Après Sonic (2020-2022), c’est au tour de Super Mario Bros, de traverser le grand écran. Et adapter le plombier le plus connu de la galaxie, n’est pas facile tant la connaissance de ce personnage à travers le monde est énorme. On y retrouve tout l’univers iconique des jeux vidéo, labyrinthes, balles canons, fleurs, tunnels, champignons rouges et toute une galerie de champignons Todd. Accompagné de Luigi et de la célèbre princesse Peach, Mario va découvrir le monde du jeu tel que nous le connaissons et contrer le grand méchant Bowser…puisque jusque-là son univers s’arrête à Brooklyn, où il tente de percer avec son entreprise de plomberie.
A l’image du jeu, c’est coloré, audacieux, avec des décors qui nous rappellent aux bons souvenirs nostalgiques, jusque dans la bande son, et techniquement c’est très bien fait. Un film familial pour petits et grands, sans grosse prise de risque, mais c’est parfois aussi bien de ne pas trop sortir du cadre.
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Animation historique
Il va de soi que l’animation ne se cantonne seulement pas à un rôle de divertissement. Dès son apparition, l’animation a inspiré moult cinéastes souhaitant raconter et mettre en images des événements historiques, souvent lourds de sens pour le public, avec des messages forts et des thèmes profonds.
La Ferme des Animaux (1954)
Basé sur le célèbre roman de George Orwell, réalisé par Joy Batchelor et John Halas en 1954. L’histoire de La Ferme des Animaux se déroule dans une ferme dirigée par un fermier tyrannique où les animaux décident de se rebeller contre l’oppression humaine. Ils établissent une société égalitaire basée sur des idéaux de liberté et de justice. Cependant, au fil du temps, certains animaux montent en puissance et trahissent les principes fondateurs, ce qui entraîne des conflits internes.
Allégorie politique qui critique le totalitarisme et l’abus de pouvoir, les points forts du film résident dans son message politique fort et intemporel, ainsi que dans son style d’animation unique qui utilise des personnages anthropomorphiques pour véhiculer des thèmes profonds. La Ferme des Animaux demeure un classique de l’animation qui continue de susciter la réflexion sur la nature humaine et la politique.
Persepolis (2007)
Film d’animation réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, sorti en 2007. L’histoire suit la vie de Marjane, une jeune Irano-française, à travers les tumultueuses décennies de l’Iran, des années 1970 jusqu’aux années 1990. Le film offre un aperçu profondément personnel de la révolution islamique iranienne et de ses conséquences, raconté du point de vue de Marjane, une jeune fille curieuse et rebelle.
Dans son style artistique unique en noir et blanc, ainsi que dans son scénario puissant et émotionnel, Persepolis explore des thèmes universels tels que l’identité, la quête de liberté, et la lutte contre l’oppression, offrant une perspective sincère et poignante sur l’histoire récente de l’Iran.
Flee (2012)
Documentaire d’animation réalisé par Jonas Poher Rasmussen en 2012, le film suit l’histoire vraie d’Amin, un réfugié afghan, racontée à travers une combinaison d’animation et de témoignages. Amin a vécu une vie marquée par la fuite, l’identité secrète, et les défis de l’immigration. Le film parcourt les thèmes de la migration, de l’identité et de la recherche d’un refuge. Avec son approche novatrice de l’utilisation de l’animation pour raconter des récits authentiques et émotionnels, Flee parvient à susciter une authentique empathie du public envers les réfugiés et leurs expériences. Flee a reçu de nombreuses acclamations de la critique pour sa narration puissante et son impact émotionnel profond, faisant de lui un documentaire à ne pas manquer.
Funan (2018)
Réalisé par Denis Do en 2018, Funan nous raconte le Cambodge du début des années 1970, et suit le parcours émotionnellement intense d’une mère, Chou, qui lutte de toutes ses forces pour protéger son jeune fils, Sovanh, dans un contexte de répression politique et de violence sous le régime des Khmers rouges. Le film explore les défis et les sacrifices que Chou endure pour sa survie et celle de son fils, tout en mettant en lumière la force de la famille et de l’amour.
Les forces de Funan résident dans sa représentation émotionnelle de cette période sombre de l’histoire cambodgienne, ainsi que dans sa réalisation artistique, notamment son animation détaillée et son souci du réalisme historique. Acclamé pour sa capacité à raconter une histoire poignante et à sensibiliser le public aux événements tragiques de cette époque, Funan est un film d’animation profondément émouvant qui offre un hommage aux victimes du passé.
Les inclassables
Enfin, nous avons les films d’animation qui ne rentrent dans aucune case spécifique, des films qui ne sont pas issus de studios particuliers ou de gimmicks de réalisateurs. Des longs-métrages d’animation qui parviennent par leur qualité à sublimer et à enrichir le genre grâce à leurs propositions uniques et bien souvent originales.
L’Etrange Noël de Mr Jack (1993)
L’Étrange Noël de Mr. Jack est un film d’animation en stop-motion réalisé par Henry Selick et produit par Tim Burton, sorti en 1993. L’histoire se déroule dans la Ville d’Halloween, où Jack Skellington, le Roi des Citrouilles, s’ennuie de la routine de la fête d’Halloween et découvre par hasard la Ville de Noël. Fasciné par la joyeuse atmosphère de Noël, Jack décide de kidnapper le Père Noël et de s’approprier la fête. Cependant, ses intentions bien intentionnées se transforment en chaos, mettant en péril la magie de Noël.
Le film se distingue par son esthétique sombre et macabre, ainsi que par sa bande originale envoûtante signée par Danny Elfman. Un mélange unique d’humour noir, de mélancolie et de féérie, crée une expérience cinématographique inoubliable pour les spectateurs de tous âges. L’Étrange Noël de Monsieur Jack est devenu un classique des films d’animation et demeure encore très apprécié pour sa créativité visuelle et musicale.
Les Noces Funèbres (2005)
Réalisé par Tim Burton et Mike Johnson, sorti en 2005. Les Noces Funèbres se déroule dans un monde sombre et fantastique et suit Victor, un jeune homme maladroit qui, par accident, se retrouve fiancé à Emily, une mariée décédée, lors des répétitions de son propre mariage. Victor est alors transporté dans le royaume des morts, où il découvre un univers peuplé de personnages étranges et fascinants.
Le film marie l’humour noir de Tim Burton avec des thèmes de romance et de mélancolie. Avec son esthétique visuelle gothique, ses chansons envoûtantes signées Danny Elfman, et son mélange unique de drame et d’humour, le film est acclamé pour sa créativité artistique et son récit touchant qui explore la notion d’amour au-delà de la vie, le hissant donc au rang d’incontournable pour les amateurs de films d’animation sombres et poétiques.
Le Géant de Fer (1999)
Après plusieurs années à travailler sur des séries d’animation, notamment Les Simpson, le réalisateur Brad Bird s’attaque au cinéma d’animation en 1999 avec son premier long-métrage, Le Géant de Fer. Le récit se situe dans l’Amérique des années 1950 et suit un jeune garçon nommé Hogarth Hughes qui découvre un gigantesque robot extraterrestre écrasé près de sa petite ville. Hogarth se lie d’amitié avec le robot, tout en essayant de le protéger des autorités militaires qui voient en lui une menace.
Le film est salué pour son mélange de science-fiction, d’aventure et d’émotion, ainsi que pour ses thèmes profonds, tels que l’amitié, la tolérance et la compréhension. Le Géant de Fer est rapidement devenu un classique de l’animation pour son message positif et son approche touchante de l’acceptation des différences. Il est apprécié tant par les enfants que par les adultes pour sa capacité à émouvoir et à divertir.
L’Île aux chiens (2018)
Avec L’île aux chiens, le réalisateur Wes Anderson s’aventure dans l’animation avec succès. Sorti en 2018 et produit par le studio American Empirical Pictures, le film prend place dans un futur proche où les chiens ont été bannis de la ville de Megasaki et exilés sur une île-décharge. Lorsque le jeune Atari, le neveu du maire de la ville, se rend sur l’île pour retrouver son chien perdu, il se lance dans une aventure incroyable aux côtés de cinq chiens intrépides.
Un film entièrement réalisé en stop-motion, qui parvient à immerger le spectateur dans un univers à la fois atypique et réaliste. Le tout enrobé d’une intrigue mêlant humour, émotion et implications, L’Île aux chiens est accessible à tous les publics. Pour une deuxième immersion dans le vaste monde de l’animation après le non-moins savoureux Fantastic Mr. Fox, Wes Anderson a réussi son pari haut la main.
Spider-Man Across the Spider-Verse (2023)
Suite du déjà culte Spider-man Into the Spiderverse, ce nouveau long-métrage d’animation made in Sony repousse encore davantage les limites de l’animation. Alors qu’il vient de retrouver Gwen Stacy, Miles est propulsé dans le multivers où il rencontre une nouvelle équipe de Spider-Héros chargée de protéger l’existence du multivers face à une nouvelle menace.
Outre l’animation absolument splendide du long-métrage, l’écriture des personnages est également l’une des grandes qualités. Malgré l’abondance de nouveaux héros, l’ensemble reste digeste et compréhensible. Sans omettre le développement des différents protagonistes faisant de Spider-man Across the Spiderverse l’un des meilleurs films de super-héros de tous les temps.