Pour la première fois, l’intégralité des rôles de Maria Callas est disponible dans le coffret CD+DVD+Blu-Ray La Divina. Une édition de luxe pour découvrir tous les personnages qu’incarna la célèbre cantatrice au cours de sa carrière, et de mesurer l’évolution de cette diva. Voici dix de ses rôles les plus emblématiques.
Norma
Les Puritains, La Somnambule… Les opéras de Vincenzo Bellini doivent une partie de leur célébrité aux interprétations qu’en donna Maria Callas dans les années 1950, et que l’on retrouve dans le coffret La Divina ce mois de septembre. Mais c’est sans doute avec Norma que la soprano a trouvé la meilleure façon d’honorer le grand compositeur romantique (et mélancolique) italien. Dès 1948, la Callas posait son timbre tout en fragilité sur cet opéra, qu’elle a chanté à de nombreuses reprises jusqu’à sa dernière saison musicale, en 1964-1965, à Paris.
Floria Tosca
Pour voir la Callas en costume dans une mise en scène captée en vidéo, il faut regarder la fameuse représentation de Tosca que la Divina donna en 1964, sous la direction de Franco Zeffirelli. Cet unique témoignage visuel est heureusement accompagné d’un grand nombre de prestations audio. Dès 1942, alors qu’elle était encore inconnue, la cantatrice s’emparait du rôle de Floria Tosca, personnage elle-même chanteuse lyrique.
L’emploi de soprano créé par Puccini devint dès lors un marqueur dans la carrière de Maria Callas : dans les années 1940 lorsque son timbre commence à s’affirmer, dans la décennie suivante alors qu’en concurrence avec Renata Tebaldi, elle interprète en studio une vision modernisée du rôle… Enfin, dans les années 1960, lorsque ses problèmes de voix lui laissaient un peu de répit, elle a donné plusieurs versions des grands airs de la pièce (dont Vissi d’arte), comme témoignage ultime de son immense talent.
Lucia di Lammermoor
« Oh, giusto cielo!… Il dolce suono »… Au milieu du troisième acte de Lucia di Lammermoor, « l’air de la folie » reste associé aux enregistrements que Maria Callas fit de l’opéra de Gaetano Donizetti. Dès 1953, la chanteuse donnait une version live à la Scala de Milan, à une époque où sa voix exprimait toutes les nuances de tristesse de son personnage. Elle reprit le rôle en 1955, dirigée cette fois par Herbert von Karajan.
Gilda
Largement associée aux compositeurs préromantiques, Maria Callas s’est aussi épanouie dans des rôles d’opéra plus tardifs. À ses débuts, elle donna le meilleur de sa voix, alors juvénile, pour Rigoletto, de Verdi, monté en 1952 à Mexico. Son timbre mélancolique faisait merveille dans cette pièce qu’elle livra également à la Scala de Milan en 1955, lors de son « âge d’or » comme cantatrice.
Armida
C’est avec des opéras comme Armida de Rossini que Maria Callas entra dans l’histoire de l’art lyrique. Non seulement sa voix immédiatement reconnaissable donnait un caractère nouveau à l’ensemble de ses rôles, mais sa technique exceptionnelle permettait de suivre à la lettre des partitions réputées très difficiles. Au faîte de sa première gloire, dans l’enchaînement de personnages des années 1950, la diva livra à San Remo un enregistrement live de ce personnage qui fait toujours autorité parmi les rossiniens.
Violetta
S’il ne devait rester qu’un opéra, La Traviata serait sûrement celui prisé par les mélomanes… qui pourraient de surcroît comparer toutes les interprétations qu’en a donné Maria Callas. Mexico, la Scala, Lisbonne, Londres… Entre 1951 et 1958, elle joua le rôle de Violetta à de nombreuses reprises. Sa compréhension de Verdi l’amena à être choisie pour être dirigée par Luchino Visconti, en 1955 : la mise en scène fut un triomphe.
Élisabeth
Aujourd’hui Don Carlos est à la mode après quelques décennies d’un relatif anonymat dans l’œuvre de Verdi. Maria Callas a sans doute contribué à cette célébrité posthume par son interprétation du rôle d’Élisabeth en 1954, dans l’une des premières versions enregistrées de cette œuvre monumentale et spectaculaire.
Anna Bolena
Parmi les grands personnages tragiques signés Donizetti, Anna Bolena a offert à Maria Callas un rôle qui lui allait comme un gant. Cet opéra préromantique qui raconte la disgrâce d’une des épouses du roi d’Angleterre Henri VIII trouva ainsi une nouvelle jeunesse en 1957, dans une magnifique interprétation montée par Luchino Visconti pour la Scala. Véritable tour de force pour une soprano, cette œuvre déchirante constitue l’une des dernières grandes créations de la divina avant que ses ennuis vocaux ne l’éloignent progressivement des scènes.
Alceste
La faste année 1954 vit Maria Callas se porter sur une œuvre issue de la période classique : Alceste, l’un des rôles qui lui valut le surnom de « reine de la Scala ». Ce personnage de monarque tragique, obligée de se sacrifier pour son mari, s’avéra un tremplin de choix pour une cantatrice arrivant à transcrire la moindre variation d’émotion dans les inflexions de son chant.
Julia
L’une des forces de Maria Callas demeure sa capacité à épouser au plus près ses personnages même en changeant très souvent d’enveloppe. Dans la fameuse saison 1954 à la Scala, elle interpréta le rôle principal de La Vestale de Spontini, un rôle très proche de Norma, avec un personnage de femme ayant trahi son vœu de chasteté. Le charme de la cantatrice a fait de Julia, l’héroïne, l’un des emblèmes de sa carrière.
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