Après Boîte noire, le réalisateur Yann Gozlan est de retour avec Visions, en salles ce 6 septembre. Il s’inscrit comme l’un des maîtres du thriller à la française et succède ainsi à des grands noms tels que Clouzot, Polanski, Besson ou Corneau. Retour sur ces films qui nous ont donné bien des sueurs froides et dament le pion à leurs homologues américains.
Le Salaire de la peur (1953)
Pour cette adaptation du roman du même nom de Georges Arnaud sorti quatre ans plus tôt, Henri-Georges Clouzot réunit un casting de stars : Yves Montand, Charles Vanel ou encore Peter Van Eyck. Le Salaire de la peur est une poussée d’adrénaline ininterrompue pendant plus de 2h30, ou le trajet sous haute tension d’un camion chargé de nitroglycérine ne demandant qu’à s’embraser. Un film flamboyant qui a obtenu la Palme d’or et l’Ours d’or et fait plus de sept millions d’entrées rien qu’en France. De la dynamite !
Les Diaboliques (1955)
Maître du suspense, Henri-Georges Clouzot adapte le roman Celle qui n’était plus du duo Boileau-Narcejac pour Les Diaboliques. Un thriller au double twist tordu qui à l’époque, fit grandement sensation, au point de demander aux spectateurs, pendant le générique de fin, de ne pas en dévoiler l’issue. Simone Signoret, Véra Clouzot et Paul Meurisse se perdent dans les méandres d’une terrible machination où ceux que l’on croyait morts sont peut-être encore bien de ce monde.
Plein Soleil (1960)
Le jeune et beau Tom Ripley est engagé par un milliardaire pour veiller sur son fils pendant ses vacances avec sa maîtresse et le convaincre de rentrer dans le rang. Mais Ripley, avide de fortune et ressemblant au fils en question, le tue et se fait passer pour lui. Adaptation du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, Plein Soleil de René Clément est un thriller caniculaire phagocyté par le charisme insolent d’un Alain Delon au sommet de son art.
Le Locataire (1976)
Un homme introverti loue un appartement depuis lequel l’ancienne locataire s’est défenestrée. Peu à peu, la paranoïa finit par s’emparer de lui jusqu’à se demander si ses voisins ne le pousseraient pas à mettre fin à ses jours. Le Locataire de et avec Roman Polanski est un petit bijou de noirceur dans lequel le réalisateur poursuit son obsession des appartements maudits. Isabelle Adjani, également adepte des rôles habités, s’en donne à cœur joie pour lui donner la réplique et confiner le personnage de Polanski dans la folie.
La Menace (1977)
Un triangle amoureux qui tourne mal… Dominique aime Henri, mais Henri préfère Julie. Quand Dominique disparaît de l’équation, Julie est suspectée de l’avoir assassinée. Henri va tout faire pour la disculper, jusqu’à s’enferrer dans une spirale infernale. Thriller parsemé de fausses pistes, La Menace d’Alain Corneau met en scène un Yves Montand aux abois et fait de la chanteuse québécoise Carole Laure, une star de tout premier plan.
Nikita (1990)
Après le succès du Grand Bleu, Luc Besson écrit un rôle fort pour Anne Parillaud, celui de Nikita, ex-junkie amenée à travailler pour le gouvernement en tant qu’agent secret. Nikita surprend par sa violence, sa radicalité et la performance de sa comédienne principale. Un thriller noir qui a ouvert la porte à toutes les futures héroïnes d’action (de Salt avec Angelina Jolie à Agent Stone porté par Gal Gadot) et récolté le César de la meilleure actrice pour Anne Parillaud.
Ne le dis à personne (2006)
Adaptation d’un best-seller éponyme de Harlan Coben, Ne le dis à personne fait de François Cluzet un héros d’action malgré lui et de Guillaume Canet, un réalisateur reconnu. Un homme bien sous tous rapports se voit accusé de la disparition de son épouse. Mais celle-ci continue de lui donner des signes de vie. Il n’y aura qu’en prenant la fuite qu’il pourra comprendre le piège qui est en train de s’abattre sur lui pour mieux s’en extirper. Un thriller efficace qui a obtenu quatre César et engrangé plus de trois millions d’entrées.
Boîte noire (2021)
Un mystérieux crash d’avion, un technicien membre du BEA, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile qui détecte un complot et une chasse à l’homme qui s’enclenche pour le faire taire. Après Un homme idéal déjà avec Pierre Niney, Yann Gozlan confirme avec Boîte noire qu’il est le nouveau réalisateur phare du film noir à la française. Le film dépasse les deux millions d’entrées et nous mène dans des cieux bien peu cléments.
De grandes espérances (2022)
Ils ont tout pour réussir. Ils sont jeunes, beaux, intelligents, viennent de réussir Sciences Po et s’apprêtent à embrasser l’ENA. Mais lors de leurs vacances en Corse, un drame va enrayer ce programme tout établi. Une altercation se transformant en meurtre, puis en dissimulation et en drame passionnel sur fond d’idéaux politiques. Rebecca Marder et Benjamin Lavernhe incarnent pour De grandes espérances ce couple à la dérive, ne parvenant pas à oublier l’acte commis qui entache leur CV et leur idylle.
Visions (2023)
Yann Gozlan ne pouvait en rester là. Il sait qu’il a désormais un public avide de découvrir le nouveau thriller retors qu’il a concocté. Il nous conduit encore une fois au septième ciel de l’angoisse avec Visions, en suivant Diane Kruger en pilote de ligne dont la vie va être bouleversée par le retour d’une ancienne maîtresse. Mais est-elle revenue par hasard dans sa vie ? Peu à peu, Kruger va perdre le contrôle d’elle-même et les spectateurs, celui de leurs nerfs…
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