Identifié tout d’abord comme un acteur de films d’auteur, Vincent Macaigne a très vite montré qu’il pouvait jouer dans toutes sortes de partitions, les comédies populaires, les drames amoureux, tout comme les thrillers. Il revient sur grand écran le 9 août, à l’occasion de la comédie noire Un coup de maître, condensé de son art de la dérision mélancolique.
2 automnes 3 hivers (2013)
Comédien reconnu de théâtre, Vincent Macaigne se frotte au septième art dès le début des années 2000. Mais c’est avec 2 automnes 3 hivers qu’il est remarqué, en même temps que ses partenaires Maud Wyler et Bastien Bouillon. Il y est Arman, trentenaire lunaire à la chevelure hirsute, défendant une jeune femme d’une agression. Il va vivre avec cette dernière une relation amoureuse qui durera le temps, comme le titre l’indique, de deux automnes et trois hivers. Une comédie romantique fauchée, mais riche en idées de mise en scène.
Les Innocentes (2015)
Inspiré d’une histoire vraie, Les Innocentes est une plongée glaçante dans l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Certaines sœurs d’un couvent polonais ont été violées par des soldats soviétiques et, tombées enceintes, vont accoucher toutes en même temps. Pour survivre, il leur faudra l’aide d’une jeune médecin de la Croix-Rouge (Lou de Laâge) et d’un docteur juif (Vincent Macaigne). Ou comment l’effroyable peut mener finalement à des moments de grâce et d’espoir.
Les Deux Amis (2015)
Premier long-métrage du comédien Louis Garrel, Les Deux Amis est un triangle amoureux entre Garrel, Golshifteh Farahani et Vincent Macaigne. Une adaptation libre et moderne des Caprices de Marianne d’Alfred de Musset, écrite par Louis Garrel et Christophe Honoré, son mentor. Vincent Macaigne y joue les amoureux transis ne parvenant pas à conquérir le cœur de la mystérieuse Mona. L’acteur en profite pour parfaire son personnage de timide se consumant d’amour et se heurtant à toutes les embûches que l’on retrouvera dans plusieurs de ses films.
Le Sens de la fête (2017)
Éric Toledano et Olivier Nakache aiment réaliser des films choraux. Ils s’en donnent à cœur joie avec Le Sens de la fête autour d’un mariage, réunissant un casting à la noce : Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche, Jean-Paul Rouve et Vincent Macaigne en dépressif s’improvisant serveur pour aider son beau-frère, traiteur de la cérémonie. Une comédie pleine de bons sentiments qui a remporté plus de trois millions d’entrées et offert à Macaigne une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle.
Doubles vies (2018)
Doubles vies d’Olivier Assayas est une plongée dans le monde de l’édition, doublé d’une réflexion sur l’avenir du livre, tandis que le numérique devient de plus en plus important. Guillaume Canet interprète un éditeur refusant de publier le dernier roman de son ami Vincent Macaigne et Juliette Binoche interprète une comédienne de télévision rêvant de théâtre. Chassé-croisé amoureux, quiproquos et dialogues ciselés sont au programme de cette comédie dramatique intellectuelle et virtuose.
Médecin de nuit (2020)
Enfin un thriller et un rôle plus torturé pour Vincent Macaigne, lui permettant de montrer au cinéma ce dont il est capable sur les scènes de théâtre. Pour Médecin de nuit, qui lui rapporte une nouvelle nomination aux César, il est donc un médecin officiant la nuit, aidant les toxicomanes, mais faisant un trafic d’ordonnances avec son cousin pharmacien, interprété par Pio Marmaï. Le film est une plongée dans la violence d’un Paris nocturne, ainsi qu’une histoire d’amour tragique et désabusée, grâce à la présence fantomatique de Sarah Giraudeau.
L’Origine du monde (2021)
Pour son premier film en tant que réalisateur, Laurent Lafitte ne fait pas dans la dentelle : un homme dont le cœur a cessé de battre doit, pour survivre, photographier le sexe de sa mère avec laquelle il est en froid. Il embarque dans cette aventure politiquement incorrecte, Karin Viard en épouse sarcastique et Vincent Macaigne, meilleur ami malchanceux qui va devoir prendre ledit cliché. Rarement Macaigne aura aussi bien joué le malaise et la maladresse que dans L’Origine du monde, comédie aussi cinglante qu’irrévérencieuse.
Chronique d’une liaison passagère (2022)
Après Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait, Vincent Macaigne retrouve Emmanuel Mouret pour Chronique d’une liaison passagère et endosse un rôle que n’aurait pas renié Woody Allen. Celui d’un homme marié s’engageant dans une relation extraconjugale avec Sandrine Kiberlain. Les deux amants se sont fait la promesse de ne rien éprouver l’un pour l’autre sentimentalement, mais ne parviendront pas à la tenir… Un drame amoureux léger et primesautier ou une comédie aussi romantique que mélancolique ? Le film est tout cela à la fois et bien plus encore.
Quand tu seras grand (2023)
Après le drame autobiographique Les Chatouilles, Andréa Bescond coréalise à nouveau avec Éric Métayer pour les besoins de la comédie sociale Quand tu seras grand. Vincent Macaigne y interprète un aide-soignant toujours optimiste officiant dans une maison de retraite. Il doit accepter que le réfectoire va devenir commun avec celui d’une classe d’enfants et collaborer avec une animatrice qui est son total opposé, Aïssa Maïga. Le choc initial finira par se transformer en solidarité réciproque, flirtant avec l’absurde.
Un coup de maître (2023)
Remake du film argentin Un coup de maître de Gaston Duprat, la comédie homonyme réalisée par Rémi Besançon est à la fois une ode à l’amitié et une critique du monde de l’art contemporain. Vincent Macaigne y est un marchand d’art un brun cynique qui, pour relancer la cote de son ami peintre dépressif, le fait passer pour mort. Bouli Lanners, auréolé d’un César pour La Nuit du 12, se montre tout à fait à la hauteur de son partenaire en artiste fou dans tous les sens du terme.
