Sélection

Le top des réalisateurs qui auraient mérité la Palme d’or à Cannes

17 mai 2023
Par Lucie
Le top des réalisateurs qui auraient mérité la Palme d'or à Cannes
©Getty Images

Ils ont beau avoir été sélectionnés, parfois récompensés par le jury, jamais ils n’ont obtenu la récompense suprême. Tandis que le Festival de Cannes s’apprête à remettre une nouvelle Palme d’or, voici quelques réalisateurs qui n’ont pas pu décrocher la timbale…

Ingmar Bergman

ingar bergman

© Getty Images

Dès 1956 et Sourires d’une nuit d’été, le réalisateur et dramaturge suédois Ingmar Bergman a baladé son spleen sur la Croisette. Il ne repart pas toujours les mains vides : un Prix du jury pour Le Septième Sceau en 1957, le Prix de la mise en scène pour Au seuil de la vie en 1958, une mention spéciale en 1960 pour La Source et un Grand prix technique pour Cris et Chuchotements en 1973. Dans sa grande mansuétude, le Festival de Cannes a décidé de remettre en 1997 un prix unique, la Palme des palmes, attribuée à un réalisateur sélectionné jamais palmé. Et c’est Bergman qui en a été l’heureux (?) récipiendaire, dix ans avant sa mort. Mieux vaut tard que jamais.

Pedro Almodóvar

almodovar

© Getty Images

À chaque sélection, il y croit, ou presque. Cela fait plus de 24 ans et sa première participation officielle en 1999 pour Tout sur ma mère, que Pedro Almodóvar attend sa Palme d’or. Il obtiendra tout de même, pour ce film, le Prix de la mise en scène et le Prix du jury œcuménique. Sept ans plus tard, il décroche le Prix du scénario et le Prix d’interprétation féminine pour l’ensemble de son casting de Volver. Depuis, il ne cesse de hanter les sélections officielles (La piel que habito, Julieta) et deux de ses films perdants semblent signifier ce qu’il ressent intérieurement : Étreintes brisées et Douleur et Gloire.

Xavier Dolandolan

© Getty Images

La valeur n’attend pas le nombre d’années. Un dicton qu’a fait sien le jeune prodige canadien Xavier Dolan. Il est remarqué à la Quinzaine des réalisateurs pour son premier long, J’ai tué ma mère en 2009 avant de fouler le tapis rouge en 2014 pour Mommy. Pour ce drame familial, il obtient, les larmes aux yeux, le Prix du jury, mais c’est tout comme s’il avait décroché la Palme d’or. En 2016, il s’en rapproche encore davantage avec le Grand prix et le Prix du jury œcuménique récompensant Juste la fin du monde. L’histoire s’arrêtera-t-elle là, lui qui a annoncé ne plus avoir de projet de cinéma avant un bon moment ?

David Cronenberg

david cronenberg

© Getty Images 

Sa première participation officielle aurait pu être la bonne. Pour Crash, en 1996, le Canadien David Cronenberg obtient le Prix spécial du jury. Il sera ensuite régulièrement sélectionné : Spider en 2002, A History of Violence en 2005, Cosmopolis en 2012, Maps to the stars en 2014 et Les Crimes du futur en 2022. Le Festival permettra au moins à ses films d’avoir un coup de projecteur international sur eux, quitte à parfois provoquer le scandale comme Crash ou dernièrement Les Crimes du futur, dont certaines scènes choc ont heurté la sensibilité de quelques spectateurs.

Wong Kar-waiwong kar wai

© Getty Images 

Le réalisateur hong-kongais Wong Kar-wai aime se faire rare. Depuis 1988, il n’a réalisé que dix films et on attend toujours son prochain long depuis The Grandmaster en 2013. S’il a déjà été président du jury à Cannes en 2006, il n’y a toujours pas obtenu de Palme d’or. En 1997, il décroche tout de même le Prix de la mise en scène pour Happy Together et son film le plus célèbre, In the Mood for Love, ne repart qu’avec le Prix de la Commission Supérieure Technique. Il avait également été sélectionné pour les films 2046 et My Blueberry Nights, sans succès.

Park Chan-wook

park chan wook

© Getty Images 

Le surdoué sud-coréen Park Chan-wook, à l’opposé de son homologue Bong Joon-ho, n’a pas encore décroché de Palme d’or. Mais il s’en est fallu plusieurs fois de peu. Il vient une première fois en compétition avec Old Boy en 2004 et repart avec le Grand Prix. Révélé dans le monde entier, chacun de ses films est désormais fort attendu. Thirst, ceci est mon sang, obtient le Prix du jury ex æquo avec Fish Tank d’Andrea Arnold en 2009, quand Mademoiselle, à la surprise générale, repart les mains vides en 2016. Park Chan-wook se rattrapera en 2022 avec le Prix de la mise en scène, pour le troublant Decision To Leave.

Alfred Hitchcock

hitchcock

© Getty Images 

Alfred Hitchcock est venu trois fois en compétition sur la Croisette : pour Les Enchaînés en 1946, La Loi du silence en 1953 et L’Homme qui en savait trop en 1956. Il n’y a que pour ce dernier que le maître du suspense aurait pu prétendre à une Palme d’or, cette dernière ayant été remise pour la première fois en 1955. Il se contentera de revenir hors compétition les fois suivantes,  notamment pour Les Oiseaux et Complot de famille.

Takeshi Kitano

takeshi kitano

© Getty Images 

Le Japonais Takeshi Kitano a eu plusieurs fois les honneurs de la compétition officielle tout au long de sa carrière. D’abord en tant que comédien (pour Furyo), puis en tant que réalisateur. Si Sonatine et Tokyo Eyes se sont « contentés » d’être sélectionnés dans la section Un Certain Regard, les autres ont concouru pour la Palme d’or et ont servi de tremplin pour sa carrière internationale. C’est le cas de L’Été de Kikujiro, Taboo et Outrage. Il revient à la compétition cette année avec Kubi, après 13 ans d’absence. Palme d’or enfin à venir ?

François Truffaut

françois truffaut

© Getty Images 

François Truffaut n’est venu que deux fois à Cannes pour présenter un film en compétition officielle. Ce qui est finalement bien peu, compte tenu de sa filmographie. Cela avait pourtant bien commencé, puisque son premier long-métrage, Les Quatre Cents coups avait reçu en 1959, le Prix de la mise en scène. Ce que ne réitèrera pas La Peau douce en 1964. Truffaut ne reviendra qu’en hors compétition avec La Nuit américaine, mise en abyme du cinéma français.

Alain Resnaisalain resnais

© Getty Images 

Alain Resnais était l’un des piliers du Festival de Cannes. Un réalisateur souvent invité à entrer dans le grand bal de la compétition et ce, depuis 1947. Pourtant, tous les Hiroshima, mon amour, les Je t’aime, je t’aime et autres Stavisky n’y feront rien : il n’obtiendra jamais la Palme d’or. Mon oncle d’Amérique sauve toutefois l’honneur avec un Grand Prix spécial du jury remis en 1980 à l’unanimité et Les Herbes folles, en 2009, lui permettra de recevoir un Prix exceptionnel pour l’ensemble de sa carrière et sa contribution à l’histoire du cinéma. Déjà ça de pris.

À lire aussi

Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
Sélection de produits