Parce que le cinéma est le reflet de notre monde, les films abordent également la thématique du réchauffement climatique. Sous la forme de documentaires, de films de science-fiction ou d’anticipation et pourquoi pas, de comédies, à l’instar des Têtes givrées de Stéphane Cazes, sur nos écrans le 8 février.
Soleil vert (1973) – Richard Fleischer
Et si Soleil vert de Richard Fleischer avait tout compris dès sa sortie et que nous n’avions pas écouté le message qu’il souhaitait faire passer ? Ce film d’anticipation avec Charlton Heston, tiré d’un roman de Harry Harrison, présente une planète Terre dont les humains ont usé la totalité des ressources naturelles en 2022. Effet de serre, pollution, températures excessives, inflation, surpopulation, sont ici au programme de ce qui semble être notre quasi-quotidien. Reste à espérer que nous n’en viendrons pas à consommer ce fameux « soleil vert », substitut alimentaire composé de chair humaine…
Waterworld (1995) – Kevin Reynolds
Échec critique et public cinglant lors de sa sortie, Waterworld de Kevin Reynolds avait conduit sa star Kevin Costner à s’éloigner des plateaux de cinéma. Aujourd’hui, Costner a regagné ses galons d’acteur bankable et Waterworld partiellement réhabilité. C’était pourtant un grand moment de cinéma, ambitieux et précurseur, abordant le thème du réchauffement climatique et de la montée des eaux suite à la fonte des glaces. L’humanité est alors obligée de vivre sur des atolls artificiels et passe le plus clair de son temps à se battre pour sa survie. Un blockbuster désenchanté qui a pris l’eau, mais mérite de rester à la surface.
Le Jour d’après (2004) – Roland Emmerich
Quand Roland Emmerich aborda le changement climatique sous le prisme d’une ère glaciaire qui surprend notre planète, on se rit de lui et on taxa son film de science-fiction pure. Pourtant, Le Jour d’après, sous ses airs de blockbuster apocalyptique qui détruit tout sur son passage, est davantage pris au sérieux aujourd’hui… Jake Gyllenhaal et Dennis Quaid se retrouvent dans une Amérique dévastée par un froid polaire et vont tout faire pour survivre. Un film qui donne… des sueurs froides.
Wall-E (2008) – Pixar, Andrew Stanton
Chez Pixar, on a à cœur de sensibiliser les plus jeunes à des problématiques sérieuses, qui les dépassent encore, mais qui vont finir par les concerner. Wall-E est sans doute leur film d’animation le plus radical, puisqu’il présente sur une bonne première partie, une Terre dévastée, polluée, inhabitable et au climat déréglé. Seul un petit robot doué d’âme pourra peut-être offrir une bribe d’espoir aux humains partis se réfugier dans l’espace. Un grand moment de poésie, d’humour et d’émotions.
Snowpiercer, le Transperceneige (2013) – Bong Joon-ho
Adaptation de la célèbre bande dessinée de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette, Snowpiercer, le Transperceneige est la première incursion de Bong Joon-ho en langue anglaise. Pour lutter contre le réchauffement climatique, du gaz a été envoyé dans l’atmosphère, provoquant une ère de glaciation annihilant toute vie sur Terre. Sauf à bord d’un train, le Transperceneige, dans lequel les survivants sont compartimentés selon leur classe sociale. Une révolte ne va pas tarder à éclater, menée tambour battant par Chris Evans.
Demain (2015) – Cyril Dion, Mélanie Laurent
Dans un futur lié aux défis environnementaux, existe-t-il des solutions efficaces et faciles à mettre en place pour permettre un avenir autrement plus radieux ? Oui, affirment Cyril Dion et Mélanie Laurent au cours du documentaire Demain. Un succès en salles récompensé d’un César, présentant au public des personnes qui, à travers le monde, œuvrent pour ralentir ou empêcher les effets du changement climatique. Sauront-ils donner l’exemple ?
Fusion (2003) – Jon Amiel
Dans ce film catastrophe de science-fiction, le réalisateur Jon Amiel voit les choses en grand, faire s’arrêter le noyau de la terre. Disparition du champ magnétique terrestre et désastres naturels à foison, ce film illustre un panel de potentiels périls climatiques dus à de multiples causes. Le tout avec une histoire captivante, bien qu’un petit trop théâtrale pour son époque, menée par un Aaron Eckhart en charge d’une équipe composée de Stanley Tucci, Delroy Lindo et Hilary Qualls, en charge d’explorer les tréfonds de notre planète afin d’en faire redémarrer son noyau. A l’image de Waterworld, Fusion n’aura, hélas, pas su convaincre le public du bienfondé de son message écologique, sûrement un brin trop fictionnel pour être apprécié en son temps. En dépit de son originalité, de son casting cinq étoiles et de sa réalisation parfaitement rythmée et spectaculaire, Fusion restera un excellent film oublié de tous.
Don’t Look Up (2021) – Adam McKay
Avec cette comédie dramatique, Adam McKay frappe un grand coup sur les instances politiques américaines quant à leur inaction face aux enjeux climatiques actuels. Alors que le docteur Randall Mindy et sa doctorante Kate Dibiasky, respectivement incarnés par Léonardo Dicaprio et Jennifer Lawrence, découvrent qu’une comète va détruire la terre dans six mois, ils se heurtent au déni et au cynisme glaçant d’une présidente américaine, jouée par Meryl Streep. Sorti sur Netflix en 2021, Dont’ Look Up est un film aussi amusant qu’effrayant, car derrière les scènes comiques provoquées par les réactions absurdes des différents personnages du film quant à la menace qui pèse sur le monde, se cache un rappel bien réel de l’indolence de nos propres dirigeants. Loin de la satire ou de la simple parodie, le film se place en véritable dénonciation d’un système inefficace face aux risques climatiques.
Geostorm (2017) – Dean Devlin
Gerard Butler est habitué à combattre plus fort que lui et à sauver notre planète. Il le démontre une nouvelle fois avec Geostorm, où il se retrouve dans un monde ravagé par les catastrophes naturelles à cause d’un climat totalement déréglé. Il incarne cette fois un scientifique dirigeant un projet pour stopper canicules et tempêtes. Mais un vaste complot va l’empêcher de le mener à bien. Va-t-il parvenir une nouvelle fois à éviter la vaste catastrophe qui s’annonce ?
I am Greta (2020) – Nathan Grossman
Quand on pense activisme écologique, c’est désormais automatiquement son nom qui vient sur toutes les lèvres : la jeune Suédoise Greta Thunberg qui, dès l’adolescence, a mené des combats pour le climat, entre grèves scolaires, conférences, manifestations et discours. Une figure devenue emblématique, à tel point que le réalisateur Nathan Grossman a décidé de la suivre pendant toute une année, pour les besoins du documentaire I am Greta. Une pierre de plus pour l’activiste qui poursuit plus que jamais ses actions médiatiques.
Bigger Than Us (2021) – Flore Vasseur
Dans la droite lignée de Demain, Bigger Than Us de Flore Vasseur est un documentaire suivant des adolescents et de jeunes activistes internationaux dans leur lutte pour les droits humains, le climat ou encore la liberté d’expression. Un film défendu par Marion Cotillard, présenté au Festival de Cannes 2021 et nommé au César du meilleur documentaire. Il est la preuve, surtout, que la jeunesse d’aujourd’hui est plus que jamais consciente des enjeux de demain.
Les Têtes givrées (2023) – Stéphane Cazes
Des élèves d’un collège situé au pied du mont Blanc, ne parviennent pas à se réjouir de l’avenir de notre planète face au réchauffement climatique. Ils en voient directement les conséquences sur les montagnes environnantes. Un de leurs professeurs, interprété par Clovis Cornillac, leur propose une balade sur le glacier et ces jeunes gens d’envisager des solutions pour l’empêcher de fondre. Les Têtes givrées est une jolie comédie pleine d’espoir, montrant une jeune génération concernée par l’environnement et prête à tout pour le préserver.
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