Ils nous effraient autant qu’ils nous fascinent, éternels miroirs de nos angoisses ou de notre désir de « vigilence protectrice » : les tueurs en série ont depuis longtemps largement investis nos petits écrans. De Dahmer à True Detective, des Papillons noirs à Mindhunter, voici un petit tour d’horizon des plus grands tueurs en série à la télévision. Entre profilers et serial killers, de quoi vous embarquer des deux côtés du miroir sans teint.
Sambre (2023)
Pendant trente ans, il a réussi à passer entre les mailles du filet d’une police et d’une justice impuissante – et aveugle. Pendant trente ans, il a agressé et violé plusieurs dizaines de femmes. Les événements sont réels et se sont déroulés entre la France et la Belgique, autour de la rivière de la Sambre, entre 1988 et 2018. Ce sont ces faits qui ont inspiré la série Sambre à Alice Géraud et Marc Herpoux. Une fiction bouleversante portée par des interprètes particulièrement convaincants – à noter la performance exceptionnelle d’Alix Poisson dans le rôle de la première victime. Un récit percutant qui, bien que librement inspiré, parvient avec une force dramatique rare à restituer le caractère hors-norme de cette affaire judiciaire. Une série qui s’attache surtout à raconter la lente prise de conscience de toute une société face à la question des violences sexuelles.
Le Nom de la rose (2019)
Il est aussi question de crimes en série dans Le Nom de la rose… On connaît l’histoire du célèbre roman d’Umberto Eco à l’origine du film de Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery et Christian Slater en têtes d’affiche. Celle du moine franciscain Guillaume de Baskerville qui, en 1327, se rend dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie, accompagné de son jeune novice Adso de Melk. Au cours de leur séjour, plusieurs moines trouveront la mort dans des circonstances très mystérieuses… Au duo mythique du film d’Annaud se substitue dans cette mini-série les tout aussi excellents John Turturro et Damian Hardung. Une série qui, forte de ses huit épisodes, permet d’étirer davantage le matériau de départ délivré par Umberto Eco. Une nouvelle manière de transposer à l’écran les enjeux du roman, au-delà du seul thriller médiéval : autour des thèmes de la liberté, de l’amour, des réfugiés, de la peur des femmes…
Monstre : l’histoire de Jeffrey Dahmer (2022)
Jeffrey Dahmer, le « cannibale de Milwaukee », fut l’un des tueurs en série les plus « prolifiques » des États-Unis. En 2022, il faisait l’objet d’une glaçante fiction créée et produite par Ryan Murphy : Monstre : l’histoire de Jeffrey Dahmer. Ryan Murphy, c’est aussi Ratched, The Watcher ou encore American Horror Story. Autant dire que le monsieur connaît la chanson en matière d’atmosphère inquiétante. L’occasion également avec Dahmer de retrouver Evan Peters dans la peau du célèbre serial killer. Au fil de ses dix épisodes de 60 minutes, la série se penche sur ces crimes sordides en privilégiant tout particulièrement le point de vue des victimes. Elle met également l’accent sur les nombreuses dérives institutionnelles et racistes de l’époque, grâce auxquelles la folie meurtrière de Dahmer a pu s’exprimer sans contraintes pendant plus de dix ans. Un récit des plus glaçant, à l’image de l’interprétation XXL délivré par l’excellent Evan Peters.
Les Papillons noirs (2022)
Signée Bruno Merle et Olivier Abbou, Les Papillons noirs nous plonge dans les mémoires d’Albert – interprété par Niels Arestrup – écrites par Adrien, alias Mody, joué par un Nicolas Duvauchelle au sommet de son art. Avec un casting des plus riches, la série installe avec fluidité sa vaste galerie de personnages, tous brillamment interprétés, qui donneront son charme à l’ensemble de ce récit. En effet, la prestance et la justesse des comédiens vous saisissent instantanément. Chaque protagoniste se voit nimbé d’une mystérieuse étrangeté, entre violence et fragilité, offrant à l’intrigue une brillante complexité dramatique. Une violence parfois spectaculaire, souvent intérieure et toujours crue, qui se propage d’un personnage à l’autre, le récit n’ayant de cesse d’interroger la versatilité de chacun face à ses pulsions. Avec son atmosphère travaillée, sa galerie de personnages fascinants, sa bande son et sa technique soignée, Les Papillons noirs est une production française d’une qualité rare.
Le Serpent (2021)
Le Serpent, aka Charles Sobhraj, retrace le périple meurtrier du serial killer et de sa compagne Marie-Andrée Leclerc dans le sud-est asiatique durant entre 1975 et 1976. Falsifiant leurs noms et leur profession, le couple va arpenter le hippie trail (trajet parcouru par les hippies dans les années 1960 et 1970) entre la Thaïlande, le Népal et l’Inde, en perpétrant de nombreux crimes. Cette production de la BBC ne lésine pas sur les moyens afin de plonger le spectateur dans l’atmosphère si particulière de cette période agitée, partagée entre la guerre du Vietnam, la libération sexuelle et la mode occidentale des voyages « exotiques » vers l’Asie. Une ambiance à laquelle Tahar Rahim (interprète de Charles Sobhraj) apporte son talent et son charisme au personnage, lui insufflant une effrayante complexité. Tout comme Jenna Coleman (jouant Marie-Andrée Leclerc), dont l’interprétation complète parfaitement ce duo aux allures de Bonnie and Clyde. À l’instar du reste du casting, notamment Billy Howle (qui incarne le diplomate Herman Knippenberg), la série nous embarque sans peine au cœur dans cette histoire riche en tension et à la mise en scène tirée au cordeau.
Profiler (1996-2000)
Succès des années 1990, la série Profiler déroule la vie de Samantha Waters, interprétée par Ally Walker, figure majeure du petit écran des nineties US. Sam est criminologue au FBI, spécialisée dans le profilage des tueurs en série. En dépit de la structure finalement assez classique de ses épisodes, chacun consacré à la traque d’un tueur par la VCTF (Violent Crimes Task Force) basée à Atlanta, la série a su à l’époque apporter un réel vent de fraicheur, plongeant le spectateur dans son atmosphère immersive et ses enquêtes sous tension. Une pionnière du genre, portée tout du long par un fil rouge finement déroulé – à la poursuite du tueur « Jack de Tous les Coups » – que l’on prend plaisir à suivre saison après saison. À noter toutefois que le départ d’Ally Walker du casting de la saison 4 aura porté un certain préjudice à la qualité et à la continuité de l’intrigue, laissant bon nombre d’intrigues en suspens. Toujours est-il que la série demeure l’une des principales références du genre policier, ayant inspiré à sa suite de nombreuses productions à grand succès telles que The Mentalist ou encore Esprits Criminels.
Mindhunter (2017-2018)
David Fincher n’a jamais caché sa fascination pour les tueurs en séries, que ce soit à travers ses films (Se7en, Zodiac) mais aussi au cœur de la série tv, Mindhunter dont il est coproducteur. L’histoire de deux agents du FBI à Quantico, Virginie, en 1977, Bill Tench (Holt McCallany) et Holden Ford (Jonathan Groff) – vite rejoints par Wendy Carr (Anna Torv), une psychologue réputée. Les deux agents, soucieux de parfaire leurs techniques de chasse aux tueurs en série, se lancent dans des interrogatoires auprès de psychopathes croupissant derrière les barreaux. De Charles Manson à Ted Bundy en passant par Edmund Kemper. De périlleux face-à-face dont on n’est jamais tout à fait sûr de ressortir indemne… Inspiré du témoignage de John Douglas, Mindhunter, ce sont ainsi deux saisons de très haute volée, extrêmement documentées et incroyablement incarnées par son brillant trio de comédiens. Deux saisons qui nourrissaient ardemment la production d’une troisième… Malheureusement, en dépit des nombreux espoirs nourris ici et là, il semblerait que, le levier financier en ayant décidé autrement, l’aventure Mindhunter ne s’arrête définitivement là. Dommage !
Esprits criminels (2005-2020)
On reste à Quantico et dans le profilage avec l’incontournable Esprits criminels qui, du haut de ses 17 saisons s’impose comme une référence ! Le pitch, on le connaît : c’est l’histoire et le quotidien d’une section du FBI spécialisée en psychologie, la section d’élite du Département des sciences du comportement. Leur mission ? Traquer et analyser les « esprits criminels » les plus tortueux. Une traque de tous les instants qui mènera l’équipe du FBI la plus attachante du petit écran sur la piste de criminels aux profils inspirés par de véritables tueurs. Étirées le plus souvent sur un ou deux épisodes ou sur l’intégralité d’une saison – la saison 5 est un véritable must ! –, les enquêtes sont toutes passionnantes et sauront ravir tous les amateurs de séries policières. Notez que depuis le 24 novembre 2022, un revival est proposé sur la plateforme Paramount+ : Criminal Minds : Evolution. Et qu’une dix-huitième saison d’Esprits criminels a par ailleurs été commandée en juin 2024 !
The Following (2013-2015)
Scénarisé par Kevin Williamson (Scream), The Following nous plonge sur les traces du terrifiant Joe Carroll (James Purefoy), professeur de lettres passionné d’Edgar Allan Poe, mis sous les barreau grâce à l’opiniâtre inspecteur Ryan Hardy (formidable Kevin Bacon), condamné à des années de réclusion pour l’assassinat de quatorze de ses étudiantes. Mais voilà que neuf ans plus tard, le tueur s’échappe, bien décidé à mener la vie dure à Hardy dont il choisir de faire sa cible principale. Et son plan est diabolique : utiliser la technologie et les réseaux sociaux pour rassembler en une secte tous les tueurs en série du pays. Le début d’une traque infernale pour l’inspecteur, seul capable de l’arrêter.
Sharp Objects (2018)
Parfois il suffit d’une saison, pour créer une série d’exception, et c’est le cas avec Sharp Objects. Adaptée du roman Objets pointus de Gillian Flynn, la série suit le destin de Camille (Amy Adams), une journaliste sur le déclin qui a sombrée dans l’alcool et la dépression. À l’affut du moindre scoop pour survivre, elle se voit obligée de retourner dans sa ville natale, auprès de sa famille et surtout de sa mère (Patricia Clarkson) afin d’élucider le meurtre de plusieurs jeunes femmes. Un retour aux sources qui va la renvoyer à sa propre histoire, avec une nostalgie qu’elle préférerait oublier. Prenante et d’une efficacité indéniable, cette mini-série de 8 épisodes, en mode puzzle psychologique, va droit à l’essentiel, « décorée » d’une bande son envoutante qui apporte un véritable plus à l’ambiance oppressante du récit. Une magnifique photographie et des décors à tomber par terre. Une mise en scène truffée de flash-backs où le moindre détail à son importance, jusqu’au générique de fin du dernier épisode, qui dévoile l’envers du décor. Une pépite du genre pour les amateurs de thrillers psychologiques.
American Horror Story (2011-)
Si ce n’est déjà fait, plongez sans retenue dans l’anthologie American Horror Story, tant chaque saison mérite que l’on s’y attarde, se nourrissant de nombreux faits divers, personnages historiques, légendes urbaines et autres mystérieuses histoires paranormales. Un délicieux cocktail de déviances psychologiques en tout genre, traversant tous les tabous de notre société. En vrac, citons la saison 2 Asylum, où l’on suit le parcours macabre d’un tueur confectionnant des objets avec la peau de ses victimes. Ou l’incroyable saison 5 intitulée Hotel où l’on se retrouve convié à un diner en terrifiante compagnie de tueurs en séries. Ou encore la saison 9, 1984, qui marque un changement radical au cœur de l’anthologie. On y suit le parcours meurtrier de Richard Ramirez, le Night Stalker, soit l’un des tueurs en série les plus connus des collines de Californie. À chaque saison, l’occasion de plonger au cœur de l’étrange et de rencontrer des personnages terrifiants campés par un casting prestigieux. De Jessica Lange à Kathy Bates, en passant par Sarah Paulson, Angela Bassett ou encore Lady Gaga.
Hannibal (2013-2015)
Déjà au cœur de toute une série de films (Manhunter, Le Silence des agneaux, Hannibal…), il était plus que légitime que notre cher Dr Hannibal Lecter ait droit à son propre show tv. Et c’est à Mads Mikkelsen qu’est revenu l’honneur de se glisser dans la peau et l’esprit torturé d’Hannibal. Une tâche accomplie avec une élégance folle durant trois saisons. Aussi bien dans la mise en scène, que dans les décors ou lors des fameuses scènes de souper, tout est coupé au cordeau dans ce prélude au célèbre roman Dragon rouge de Thomas Harris. Pas de Clarice Starling ici (qui a aussi droit à sa série depuis 2021) mais une rencontre entre Hannibal Lecter, psychiatre de renom, et Will Graham (Hugh Dancy) profiler du FBI talentueux mais psychologiquement instable, qui a besoin de lui pour ses enquêtes. Mais la relation qui s’instaure entre ces deux-là tournera vite au jeu de manipulation psychologique. Une série épique à ne pas mettre à toutes les tables, sur le plus grand cannibale de l’histoire, qui aime manger ses proies avec des fèves aux beurres et un excellent Chianti.
La Fureur dans le sang (2002-2008)
Peu connue et pourtant, rares sont les séries qui en peu d’épisodes (24 pour 6 saisons) parviennent à avoir autant d’impact que cette Fureur dans le Sang. Adaptée du roman éponyme de Val McDermid, cette très bonne série anglaise a ses méthodes bien à elle. Celle notamment de changer d’acteurs en cours de route. Ainsi, aux trois premières saisons centrées sur l’inspecteur Carol Jordan, succèdent trois autres axées sur les enquêtes d’Alex Fielding. Mais un rôle reste permanent au cours des 6 saisons, celui de Tony Hill, psychologue profiler et professeur universitaire, appelé en renfort pour résoudre des crimes aussi affreux que fascinants. Un rôle clé sans lequel toute la série perdrait sans conteste de son intérêt. Capable de s’immiscer dans la tête des tueurs en série ayant commis des crimes pour le moins perturbants, il ne lâchera rien avant d’avoir élucidé les meurtres, quitte à se perdre lui-même dans cette folie meurtrière.
You (2018-)
Réussir à faire une bonne série avec des acteurs de Gossip Girl, Pretty Little Liar et Once Upon a Time : en voilà un projet ambitieux ! Si en plus le sujet est celui du quotidien d’un tueur en série, on touche alors au miracle ! C’est pourtant le défi relevé haut la main par la série You. L’histoire de Joe (Penn Badgley), jeune libraire new-yorkais à l’affection particulièrement sanguinaire. Gare à celui qui se mettra en travers de ses proies. Ses pulsions amoureuses ont une fâcheuse tendance à virer en pulsions meurtrières… Déjà quatre saisons au compteur pour You, une cinquième en cours, et à chaque fois une tension qui monte crescendo.
Dexter (2006-2022)
Dexter Morgan (Michael C. Hall) fait partie de ces tueurs que l’on aimerait ne jamais voir arrêté. Parfaitement associable dans le privé comme tout bon sociopathe qui se respecte, il n’en est pas moins conscient du danger qu’il représente. Menant une vie professionnelle et familiale tout à fait normale aux yeux de ses collègues et de sa sœur. Spécialiste en hématologie le jour au sein de la police locale de Miami, Dexter se transforme la nuit venue en un tueur sanguinaire, froid et méticuleux. Mais un tueur en mission, s’en prenant exclusivement aux criminels parvenant à passer entre les mailles du filet de la justice. Ainsi Dexter tue par obligation morale afin de rendre la ville plus vivable. Une « autre » idée de la justice, en somme…
Bates Motel (2013-2018)
Préquelle contemporaine du roman Psychose de Robert Bloch, tout en s’inspirant également de l’adaptation cinématographique signée Alfred Hitchcock, Bates Motel se concentre sur la relation entre un Norman Bates adolescent de 17 ans et sa mère Norma, qui vient tout juste de faire l’acquisition d’un vieux motel laissé à l’abandon, bien décidée à enfin tourner la page d’un lourd passé… Totalement habitée par son duo d’acteurs Freddie Highmore et Vera Farminga, baignée de son atmosphère ténébreusement chic, la série Bates Motel nous permet de mieux comprendre le cheminement psychologique du jeune Norman. Ou comment sa relation fusionnelle avec sa mère fera de lui, plus tard, l’un des plus célèbres schizophrènes de l’histoire du cinéma.
Prodigal Son (2019-2021)
Malcolm Bright (Tom Payne) est le Prodigal son. Enfant doté de facultés psychiques hors du commun, il avait permis l’arrestation de son propre père, le Dr Martin Whitly (Michael Sheen), célèbre tueur en série plus connu sous le nom du Chirurgien. Désormais devenu profiler, cet ancien agent du FBI a placé ses précieuses compétences au service de la police de New York. Mais alors qu’il n’a pas vu son paternel depuis plus de dix ans et son entrée à Quantico, Malcolm se retrouve contraint de reprendre contact avec lui alors qu’un copycat s’amuse à perpétrer des meurtres selon les méthodes du Chirurgien. Au Prodigal Son, alors, de jongler entre la nécessité de s’entretenir avec son père afin de résoudre son enquête et ce sentiment étrange, par ailleurs, de devoir combattre ses propres démons intérieurs. Une série aussi surprenante que captivante.
The Fall (2013-2016)
Avec The Fall, série anglaise par excellence, on est moins dans la traque impulsive et rythmée des traditionnelles séries américaines. Trois saisons durant, le spectateur y est invité à observer le passionnant chassé-croisé, dans les rues de Belfast, entre le Superintendant Stella Gibson (Gillian Anderson) et le tueur Paul Spector (Jamie Dornan). Un tueur en série précis et méticuleux, au vice meurtrier insoupçonnable, aussi efficace à la maison et à son travail que pendant ses longues nuits de « chasse » aux victimes jeunes et jolies. De quoi donner du fil à retordre à l’inspectrice Gibson, prête à tout pour mener à bien son enquête, quitte à se perdre dans son obsession. Une série qui mise beaucoup sur le charme de ses protagonistes, à se demander si finalement tuer est si mal que cela.
True detective (2014-2017)
True detective, c’est le bijou signé Justin Lin et Cary Fukunaga. Quatre anthologies – et une cinquième d’ores et déjà annoncée – pour quatre récits d’enquêtes palpitantes menées tambour battants par certaines des plus grandes stars d’Hollywood : Matthew McConaughey et Woody Harrelson (saison 1), Rachel McAdams et Colin Farrell (saison 2), Mahershala Ali (saison 3) ou encore Jodie Foster (saison 4). Toutes et tous à 200 % dans la peau de ces flics tourmentés, presqu’aussi détraqués que les meurtriers qu’ils sont chargés de traquer. Quatre saisons, quatre tueurs, quatre enquêtes nerveuses et fiévreuses. Une pure merveille de narration !