Cet été, Madonna se remixe ! Finally Enough Love rassemble quelques-uns des plus grands titres de la diva pop américaine dans des versions rares et/ou inédites. L’occasion de se replonger dans quarante ans de carrière : voici dix des hits indépassables de Madonna.
Holiday (1983)
Même si Everybody fut choisi comme single « tubesque » pour promouvoir le premier album de Madonna, Madonna, c’est véritablement Holiday qui donna un coup de boost à la carrière de la jeune femme. Écrite par deux songwriters du groupe disco Pure Energy, cette ode à la fête et aux vacances imposait son interprète comme une maîtresse de la musique pop dansante. Avec ses arrangements de guitare funk et ses synthés typiques du début des eighties, le titre démarrait en fanfare une carrière qui dure depuis quarante ans désormais !
Like a Virgin (1984)
À l’époque de l’enregistrement de son deuxième album, Like a Virgin, la chanson éponyme s’imposait comme une évidence pour Madonna. Produite par Nile Rodgers, de Chic, le titre s’inspire de la vie amoureuse d’un de ses auteurs, Billy Steinberg, à qui l’on doit entre autres Eternal Flame des Bangles ou I’ll Stand By You des Pretenders. Devenu un objet pop à part entière, au point de servir de prétexte à la première scène de Reservoir Dogs, et d’avoir été utilisé dans Bridget Jones : l’âge de raison, le titre mentionne une relation idyllique avec un partenaire parfait. Malgré son caractère fleur bleue, la chanson devait associer à tout jamais Madonna à une image de femme indépendante et libre de ses sentiments, un aspect encore renforcé par le vidéoclip d’époque, inoubliable, et tourné à Venise.
Material Girl (1984)
Présent dans la saison 3 de Stranger Things, la deuxième partie de Bridgerton et revenue en grâce auprès des jeunes mélomanes grâce à TikTok, Material Girl incarne mieux qu’aucun autre morceau la première partie de la carrière de Madonna. Également extrait de Like a Virgin, ce single à succès voyait l’interprète adresser un message provocateur au grand public, se montrant en créature érotique souhaitant user de ses charmes pour posséder la clé du « monde matériel », à savoir l’argent. Dès le vidéoclip, elle citait une autre diva, qui a beaucoup influencé son rapport à la célébrité et à la culture, Marilyn Monroe, à qui elle rendait un bel hommage.
Papa Don’t Preach (1986)
Avec Papa Don’t Preach, Madonna s’adonnait à un exercice aussi ambigu que réussi musicalement : la chanson à message parfaitement efficace. Narrant l’expérience d’une jeune femme qui avoue à son père être enceinte, le texte a souvent été récupéré par les partisans et les opposants à l’avortement. Pour autant, par son refrain accrocheur et la performance vocale de l’interprète, le titre est surtout, aujourd’hui, l’un des trésors de la discographie de Madonna, à retrouver sur l’album True Blue.
La Isla Bonita (1986)
À plus d’un titre, La Isla Bonita représente un grand bond dans la carrière de Madonna. Extrait de True Blue, la chanson bénéficie de paroles écrites par la diva elle-même, un fait rare à l’époque. Surtout, en assumant pleinement des sonorités caraïbéennes et hispanique, la chanteuse réussissait une diversification bienvenue : tout comme Gloria Estefan, la star pop s’adressait par là même à une population latino-américaine trop souvent oubliée des songwriters et peu influente, alors, dans les charts.
Vogue (1990)
Recherche Susan désespérément, Body, Snake Eyes, Evita… Outre une carrière réussie dans la musique, Madonna a tenté de s’imposer comme une diva du septième art. Si son succès en tant actrice n’est pas comparable à ses scores dans les charts, ses participations à des bandes originales ont, elles, marqué les esprits. Pour le film Dick Tracy, dans lequel elle tenait un rôle important, elle a ainsi interprété Vogue, une vraie curiosité mélodique, dont la production a inspiré toute la pop du début des années 1990.
Frozen (1998)
À la fin des années 1990, la concurrence est rude pour Madonna. Aux États-Unis, les artistes R&B et country percent auprès du grand public. Sur le front de la pop pure et dure, elle fait face avec à des girl bands européens, les Spice Girls en tête. Pour son premier album depuis la naissance de sa fille, Ray of Light, la diva réussit un changement complet d’image. Exit la fille provocante, place à la femme accessible, misant désormais sur le chant et une musique plus apaisée pour tirer son épingle du jeu. Frozen, avec son calme et sa progression, ses arrangements electro très novateurs (signés William Orbit et Craig Armstrong), la font entrer dans une nouvelle dimension.
Die Another Day (2004)
En 2000, pour le disque Music, Madonna recrute l’ancien bassiste de Taxi Girl, Mirwais, pour accompagner son passage à l’électro expérimentale. Leur collaboration culmine avec l’album American Life, où se trouve notamment Die Another Day, musique du générique de l’épisode de James Bond Meurs un autre jour. Véritable bijou de pop baroque, avec de somptueux arrangements de cordes et des paroles ouvertement ésotériques, ce titre cinématographique symbolise la créativité d’une association très importante dans la carrière de Madonna.
Hung Up (2005)
Cherchant une approche plus directe, Madonna s’attache les services de Stuart Price au moment de réaliser Confessions on a Dancefloor, sorte d’album revival des années disco. Témoignage de ce voyage dans le temps, Hung Up reprend la mélodie de Gimme Gimme Gimme (A Man after Midnight) pour mieux actualiser le genre au troisième millénaire. Énorme succès, le titre devient l’un des plus connus de son interprète et lui permet de se faire découvrir par une toute nouvelle génération !
I Don’t Search, I Find (Honey Dijon Remix) (2022)
Après de très bons clins d’œil au hip hop dans les années 2000-2010, comme 4 Minutes produit par Timbaland avec Justin Timberlake en featuring pour l’album Hard Candy, ou le duo Bitch I’m Madonna avec Nicki Minaj sur Rebel Heart, Madonna s’est tournée à la fin de la dernière décennie vers un autre genre dominant de la musique pop américaine : l’EDM. Sur son album Madame X, outre les nombreux titres latinos, tels Medellin, ou Faz Gostoso, l’artiste a dédié à l’electro un morceau, I Don’t Search, I Find, remixé par Honey Dijon à sa sortie. On peut le retrouver sur la compilation Finally Enough Love, qui rassemble les versions alternatives les plus intéressantes de son répertoire depuis 1983 !