Que ce soit avec des longs-métrages inspirés de faits réels, des péplums historiques ou encore des films de science-fiction, le cinéaste anglais Ridley Scott ne cesse de nous éblouir. A l’occasion de la sortie en salles de Gladiator II, le 13 novembre, retour sur sa filmographie.
Les Duellistes
L’adage de Ridley Scott réside en un fait simple, il ne fait pas dans le sentimental, il est anglais. Lançant sa carrière cinématographique en 1965 avec son court-métrage tourné en famille : Boy and Bicycle, le réalisateur ne sait pas, à ce moment-là, qu’il deviendra une des plus grandes figures du cinéma contemporain. Il n’apparaît de manière impactante qu’une décennie plus tard, en 1977, avec son film Les Duellistes. Prenant place au début du XIXe siècle, nous suivons la querelle de deux hussards, qui mènera, à un duel. Un art dans lequel excelleront Harvey Keitel et Keith Carradine.
Alien
Qui dit Ridley Scott dit Alien ! Une saga mémorable inspirée des séries B des années 50, qui nous est offerte grâce au premier opus de la franchise, dirigé par notre cinéaste anglais préféré. Alien, pour ceux qui ne l’ont pas, c’est un des meilleurs films d’horreur science-fiction que la Terre ait portée. En retour de mission, l’équipage du Nostromo fait face à une créature anthropomorphique. Celle-ci, bien que rapidement éliminée, contaminera pour autant nos protagonistes, faisant naître sous leur peau, une descendance venue tout droit de l’espace… Un premier opus prometteur qui donnera lieu à six autres, dont deux : Prometheus et Alien : Covenant, réalisés une nouvelle fois par Scott.
Blade Runner
En maître avéré de la science-fiction, Scott réalise en 1982 l’immense Blade Runner, mettant en avant une intrigue dystopique qui prend place en 2019 (renvoyant, à l’époque, à presque 40 ans de postérité au film). Dans la ville de Los Angeles, plus rien n’est semblable aux paysages que l’on connaît. Tout n’est que béton, buildings et noirceur. Pour pallier l’absence de vie, la société Tyrell a façonné des réplicants – androïdes d’une réalité époustouflante – travaillant en tant qu’esclaves des humains. A la suite d’une révolte, les réplicants se verront traqués par les blade runners, des unités spéciales chargées d’éliminer les déviants. Parmi ces chasseurs on retrouve Rick Deckard interprété par le très grand Harrison Ford. Un long-métrage sans précédent, qui donnera lieu à une suite Blade Runner 2049, sortie en 2017 et réalisée cette fois par Denis Villeneuve.
Thelma & Louise
Road moovie et thriller se mêlent à merveille dans Thelma & Louise. Les deux jeunes femmes éponymes, incarnées respectivement par Geena Davis et Susan Sarandon partent ensemble en week-end, quittant leurs vies le temps de quelques jours. Malgré l’enchantement de ce périple, tout ne se passera pas comme prévu, à la suite d’un incident meurtrier, les jeunes femmes se lanceront dans une cavale à travers l’Amérique, tentant de fuir l’inspecteur Hal Slocombe (Harvey Keitel). Le film raflera l’Oscar et le Golden Globe du meilleur scénario.
1492 : Christophe Colomb
500 ans après la découverte de l’Amérique, Ridley Scott, rend hommage à l’évènement en réalisant 1492 : Christophe Colomb. Il choisit Gérard Depardieu pour incarner le navigateur génois dans ce biopic ambitieux et théâtral. Bien que le film tente d’affirmer son envergure à l’internationale, il marquera le premier échec au box-office du réalisateur, avec seulement 7,2 millions de dollars de recette en Amérique. Pour autant, ce long-métrage sera le plus vu de ceux traitant de la découverte de Colomb.
Gladiator
Un péplum sanglant et intense mettant en avant, dans le rôle de Maximus, le très célèbre Russell Crowe. Pour lui donner la réplique – et lui faire face – Joaquin Phoenix incarne Commode, empereur romain et fils de Marc Aurèle. Une arène, un général rendu esclave et devenu gladiateur, des combats, une foule galvanisée, le tout en glaive et jupettes, un cocktail gagnant pour Scott. Gladiator raflera au total 18 récompenses dont cinq Oscars et engendrera la résurrection du film historique hollywoodien. De quoi rendre un bel hommage à Oliver Reed, acteur décédé durant le tournage.
Le Dernier Duel
Le Dernier Duel, adaptation du livre éponyme d’Eric Jager, retrace, comme son nom l’indique, le dernier duel judiciaire de France, celui de Carrouges-le Gris. Une affaire portant sur le viol d’une femme par un chevalier. Le long-métrage donne à voir, par le biais d’un triptyque de flashbacks, les vérités de Jean de Carrouges (Matt Damon), Jacques le Gris (Adam Driver) et Marguerite de Thibouville (Jodie Comer). Une volonté du cinéaste d’amener le spectateur à réfléchir face à cette affaire judiciaire, le tout, conclu par un duel des plus violent.
House of Gucci
La même année, Scott fait de nouveau appel à Adam Driver, cette fois-ci pour incarner Maurizio Gucci, dans le très célèbre House of Gucci. Le film revient sur l’assassinat – commandité par Patrizia Reggiani (Lady Gaga) – de l’héritier de la maison de haute couture. Ainsi, la diégèse prend place au moment de la rencontre des deux protagonistes et retrace l’ascension de Maurizio, mêlant vie de couple, rivalités et tensions. En véritable film grand hôtel, on retrouve un casting sur mesure rempli de stars hollywoodiennes.
Napoléon
Authentique biopic historique portant sur la montée au pouvoir de l’empereur français. Napoléon, décrié par un pan de la critique hexagonale – qui semble le percevoir comme étant une farce filmique – comporte des plans d’une splendeur sans égale et s’affirme en tant que long-métrage de grande qualité. Peut-être serait-il utile de rappeler que ce film engage la vision du cinéaste, un élément que certains ont tendance à oublier ! Pour nous, c’est un chef-d’œuvre, et Joaquin Phoenix incarne à la perfection l’empereur français, nous offrant un jeu époustouflant, sublimé par les images de Scott.
Gladiator II
Dernier long-métrage en date du cinéaste, Gladiator 2, donne suite, 24 ans après, au premier opus. De quoi raviver l’intérêt des spectateurs pour l’empire romain, avec ce péplum tant attendu, reprenant l’intrigue passée. Cette fois, nous suivons Lucius, qui, contraint par les nouveaux empereurs de Rome, puisera dans le souvenir qu’il a de Maximus, pour, tout comme lui, tenter de triompher de l’arène. Au sein du Colisée, l’homme incarné par Paul Mescal combattra, tentant de devenir le meilleur gladiateur. Un long-métrage prenant, époustouflant, en salles le 13 novembre.