En Octobre au rayon polar, on se jette sur le nouveau Freida McFadden, on angoisse en Italie avec Donato Carrisi et Piergiorgio Pulixi, on est saisi par les confidences de Jean-Christophe Grangé, on file en Islande avec Ragnar Jónasson, on redescend en Suède pour le nouveau Millenium ou on joue les becs sucrés avec Joanne Fluke…
Le Boyfriend – Freida McFadden (City)
Reine mondiale du box-office littéraire avec un thriller domestique devenu phénomène planétaire, Freida McFadden remet son titre en jeu en octobre avec une de ces intrigues tendues et paranoïaques qui font son succès. Roman de rupture avec sa Femme de chambre et tous ses dérivés, Le Boyfriend est l’histoire d’une célibataire, trentenaire et new new-yorkaise qui après moult déboires et déceptions sentimentales croit enfin avoir trouvé la perle rare en un séduisant médecin. Alors qu’un tueur recrute ses victimes sur le site de rencontre où elle a justement matché avec son prince charmant, Sydney commence à douter de l’étonnante perfection de son amant.
Je suis né du diable – Jean-Christophe Grangé (Albin Michel)
Un an après un diptyque crépusculaire remontant aux sources de l’épidémie mondiale de sida du début des années 80, Jean-Christophe Grangé se lance de l’exercice périlleux, et peu ordinaire, du thriller autobiographique pour retrouver et comprendre les origines de son inspiration macabre. Avec Je suis né du diable, l’auteur des Rivières pourpres revient sur son histoire, celle d’une enfance en apparence heureuse pourtant zébrée de zones d’ombres dont il ne soupçonnait pas l’existence. Comme cette aura de peur et de violence qui entoure un paternel toxique à l’origine d’un terrible secret qui pourrait bien être la pièce manquante de son puzzle intime.
Cosy Christmas Mystery – Le Vol du Metropolis – Carine Pitocchi (Robert Laffont)
Après une romance et une saga historique, familiale et féministe, Carine Pitocchi poursuit son parcours littéraire du côté du polar feutré façon cosy mystery. Respectueuse, sans être intégriste, des codes du genre, elle met en scène dans la série Cosy Christmas Mystery les enquêtes et les turpitudes d’une pétulante scénariste anglaise qui a la fâcheuse habitude de se retrouver mêlée à des histoires criminelles à l’époque de Noël. Troisième intrigue de Jo-Ann Brown, Le Vol du Metropolis s’envole pour New York où la détective amateur, mais scénariste professionnelle, doit assister à la cérémonie des Emmy Awards. Sur place, un tueur semble décidé à jouer les trouble-fête.
La Maison des silences – Donato Carrisi (Calmann Lévy)
Criminologue de formation, prince des ténèbres du thriller italien, Donato Carrisi fait revenir aux affaires son pédopsychiatre hypnotiseur fétiche pour une quatrième affaire toujours placée sous l’égide d’une maison. Après un roman indépendant dont l’intrigue n’aurait pas dépareillée dans la série menée par Pietro Gerber, La Maison des silences met le praticien face au cas effrayant d’un enfant hanté chaque nuit par la présence irrationnelle d’une femme habillée en noir. Au fil des séances, le praticien va découvrir que le jeune garçon est malgré lui au cœur d’une sordide affaire de meurtre.
La Femme sans tête – Nadine Monfils (Verso)
Romancière, dramaturge, journaliste, scénariste et réalisatrice belge en multi-activité depuis les années 80, Nadine Monfils s’est fait un nom dans l’univers du polar loufoque et satirique avec des séries à succès comme Les Enquêtes du commissaire Léon et celle transformant en détectives le peintre René Magritte et son épouse. Elle reproduit aujourd’hui cette dernière excellente idée en faisant de Charles Baudelaire un enquêteur malgré lui dans une nouvelle série dont La Femme sans tête est le premier épisode. L’intrigue se déroule au cœur de Paris où le célèbre poète rentrant chez lui, passablement éméché, manque de se casser le cou après avoir trébuché sur un corps décapité.
La Trilogie blanche – Un calme blanc – Ragnar Jónasson (La Martinière)
Devenu le meilleur représentant du polar islandais à travers le monde depuis Arnaldur Indridason, Ragnar Jónasson connaît un incroyable succès international grâce à la qualité de séries comme La Dame de Reykjavik ou Dark Iceland et son héros récurrent Ari Thór. Second acte de La Trilogie blanche après une série de meurtres dans un sanatorium abandonné, Un calme blanc met cette fois l’inspecteur Helgi Reykdal sur une affaire de disparition inquiétante et mystérieuse de la star du thriller islandais. Fin lettré, le jeune policier de Reykjavík fouille alors dans la vie et l’œuvre d’une romancière qui cachait autant de vilains secrets que les intrigues de ses romans.
Millénium, tome 8 – La Fille dans les griffes du lynx – Karin Smirnoff (Actes sud)
Successeur officielle de David Lagercrantz choisie pour prolonger la saga Millénium après le décès de Stieg Larsson, Karin Smirnoff est aujourd’hui de retour avec La Fille dans les griffes du lynx, second tome de la trilogie qu’elle a été chargée d’écrire. Après une virée meurtrière dans le nord de la Suède, on retrouve Mikael Blomqvist et Lisbeth Salander désormais installés dans cette région minière aux allures d’eldorado infernal rongé par la corruption et la violence. Cette fois, le duo dans le collimateur des caïds du coin enquête sur un attentat à la bombe qui vient de tuer un confrère de Mikael et sur les disparitions plus qu’inquiétantes d’une fillette et d’un hackeur ami de Lisbeth.
Les Enquêtes d’Hannah Swensen, tome 14 – Meurtres et roulés à la cannelle – Joanne Fluke (Le Cherche-midi)
Quand on souhaite se mettre un polar sous les yeux avec une odeur de tarte dans les narines, rien ne vaut un épisode de la série cosy et gourmande des Enquêtes d’Hannah Swensen. Une saga criminelle et pâtissière signée Joanne Fluke qui régale depuis maintenant 25 ans les fans d’intrigue policière et de plaisirs sucrés. Quatorzième tome à paraître en France, Meurtres et roulés à la cannelle passe à l’heure du festival de Jazz de Lake Eden. Souvent au mauvais endroit, au mauvais moment, Hannah, alors en tournée de livraison, porte secours à un groupe de musique victime d’un accident de la route dont le pianiste blessé sera assassiné dès son arrivée aux service des urgences…
Inspecteur Lynley, tome 22 – Une si lente agonie – Elizabeth George (Presse de la Cité)
Spécialiste éclairée de l’histoire anglaise et de la société britannique, la romancière américaine Elizabeth George a concrétisé dès 1988 sa passion pour le Royaume-Uni et l’écriture de polar en créant une série dédiée à un policier d’origine aristocrate associé à une équipière de caractère venue du peuple. Vingt-deuxième épisode des enquêtes de l’inspecteur Lynley de Scotland Yard, Une si lente agonie infiltre une communauté rurale des Cornouailles bouleversée par le meurtre sauvage d’un de ses membres éminent. Venus en renforts de Londres pour résoudre l’affaire, Thomas Lynley et Barbara Havers vont devoir démêler les fils d’une histoire de famille et de gros sous particulièrement complexe.
Marzio Montecristo – Si les chats pouvaient parler – Piergiorgio Pulixi (Gallmeister)
Après nous avoir fait découvrir la Sardaigne au gré d’intrigues d’une noirceur abyssale, Piergiorgio Pulixi s’est engagé depuis peu, et contre toute attente, dans un nouveau cycle pour le moins surprenant. Mais qu’on se rassure, bien qu’elles se réfèrent aux codes du cosy crime et du whodunit, les enquêtes pleines de chats et de personnages bizarres de l’ancien prof de maths devenu libraire Marzio Montecristo n’ont rien à voir avec les investigations mollassonnes d’un détective amateur de seconde zone. Dans Si les chats pouvaient parler, second acte de la série, Marzio embarque ses livres en croisière pour un événement littéraire qui sera vite troublé par un meurtre. Épaulé par un futur membre de son club de lecture, il va alors s’employer à démasquer un tueur qui s’est vu un peu trop beau.