La Fashion week bat son plein et délivre encore une fois son lot de défilés sensationnels. L’occasion pour nous de revenir sur les films cultes à propos de la mode. Entre designers visionnaires, rédactrices en chef dictatoriales et mannequins désabusés : découvrez notre sélection de films sur la mode, qu’elle en soit le sujet principal ou présente à travers les costumes.
Le diable s’habille en Prada (2006)
Le diable s’habille en Prada de David Frankel, adapté du livre de Lauren Weisberger, conte la fabuleuse histoire d’Andy (Anne Hathaway) qui se retrouve stagiaire dans le plus grand magazine de mode au monde sans le vouloir. Andy est cynique et ne s’intéresse à la mode que dans une perspective de confort. Elle aspire à être journaliste et regarde avec mépris ce monde qui est si superficiel pour elle. C’est un incontournable, car il met en scène une Meryl Streep aux airs d’Anna Wintour qui joue une patronne impitoyable et perfectionniste. Cela offre un regard sur le monde des magazines de mode qui donnent l’apparence des strass et des paillettes, mais cachent souvent une réalité beaucoup moins glamour. C’est non sans accrochages que le personnage d’Andy va apprendre à respecter ce monde qui est plein de surprises et moins superficiel qu’il n’y paraît.
La mariée est trop belle (1956)
Brigitte Bardot incarne dans La mariée est trop belle de Pierre Gaspard-Huit une jeune provençale qui va devenir mannequin pour le plus grand magazine de Paris. Ce derier est tenu par un couple rusé et comique qui va la prendre sous son aile et en faire un mannequin de renom. Ce film peu connu du grand public offre à voir des tenues emblématiques de l’époque et permet de découvrir le génie de Pierre Balmain. Celui-ci prête son talent à un film qui montre bien à quel point le travail d’éditeur en chef d’un grand magazine n’est pas de tout repos. Offrir du rêve à des centaines de milliers de lecteurs requiert beaucoup d’ingéniosité et de ressources, ce que nous prouvent nos principaux protagonistes.
Le couturier de ses dames (1956)
Le couturier de ses dames de Jean Boyer date des années 1950 et nous transporte dans le Paris de l’élégance et du raffinement. Nous suivons les aventures d’un couturier de mode infidèle et de sa quête de plaisir hédoniste. La femme de Fernand, incarné par Fernandel, traque ses moindres faits et gestes sans parvenir à en faire un époux fidèle. C’est aussi une occasion pour le téléspectateur de contempler la mode de cette époque et de voir le portrait des clientes de haute couture. Ce film est amusant, astucieux et esthétiquement impeccable. De quoi ravir votre œil de fashionista.
Confessions d’une accro du shopping (2009)
Drôle de frimousse (1957)
Audrey Hepburn est Jo, une passionnée de lecture, dans Drôle de frimousse. En se rendant dans sa bibliothèque de prédilection, elle tombe nez à nez avec une séance photo pour le fameux magazine Harper’s Bazaar. Elle est alors repérée par un photographe de renom qui tombe sous le charme de sa drôle de frimousse. Elle accepte de les suivre à Paris et de devenir l’égérie du magazine. Dans la lignée de sa collaboration avec Givenchy, vous pourrez voir l’actrice porter de merveilleuses tenues du créateur et rayonner en tant que mannequin à Paris. Ce sera aussi l’occasion de découvrir un monde mystérieux, celui de l’édition de magazine de mode. Ce film, réalisé par Stanley Donen, capture l’essence de ce métier et en montre les côtés les plus amusants et les plus sombres.
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Phantom Thread (2017)
Phantom Thread est un thriller psychologique réalisé par Paul Thomas Anderson. Il est vu comme un chef-d’oeuvre du cinéma et les costumes sont d’une beauté renversante. Reynolds Woodcock (Daniel Day Lewis) est un couturier de renom, il a une clientèle d’exception qu’il attire grâce à son perfectionnisme et à son goût pour le détail. Il est un travailleur acharné et souffre d’une obsession pour l’ordre et le contrôle. Sa vie se voit chamboulée quand il rencontre Alma (Vicky Krieps) qui devient sa muse. Ce film est magnifique, car il offre un questionnement sur l’amour et sur la notion du lâcher prise. Il nous montre un amour sincère mais qui, comme dans la vraie vie, est sujet à son lot de toxicité. En plus d’être un film d’une intelligence sans borne, c’est un film d’une grande beauté. Il offre un miroir au perfectionnisme de Reynolds, car le film en lui-même est parfait esthétiquement et chaque détail compte.
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Prêt à porter (1994)
Prêt à porter nous invite dans les coulisses de la fashion week parisienne de 1994. À travers un who’s done it comique, nous pouvons voir des designers emblématiques comme Jean Paul Gaultier, Thierry Mugler et des mannequins d’exception comme Naomie Campbell et Claudia Schiffer dans leur élément. Grâce à Robert Altman, vous allez être au plus près d’une des semaines les plus emblématiques du monde de la mode !
Qui êtes-vous Polly Maggoo? (1966)
Le faux documentaire Qui êtes vous Polly Maggoo nous entraine dans le quotidien de la mannequin de mode Polly Maggoo. Celle-ci est incarnée par un véritable mannequin de l’époque, nommée Dorothy Mcgowan. Ce film est sulfureux et provocateur. W. Klein est le premier (et peut-être même le seul) à avoir porté la lumière sur les conditions de travail des mannequins qui étaient et restent terrifiantes. Celles-ci sont malmenées, sujettes au harcèlement, déshumanisées et complètement sous-estimées intellectuellement. Klein montre également la folie du futurisme, caractéristique des années 60, et comment les défilés sont passés des salons parisiens à des lieux complètement insolites et des robes parfois douloureuses et complètement fantasques. Si vous aimez les années 60 et la satire, vous allez adorer.
Zoolander (2001)
Zoolander, dans la même veine, montre une satire du milieu de la mode. Ben Stiller y incarne un mannequin absolument délirant. C’est le it boy de ce monde étrange créé par Ben Stiller lui-même. Sa vie se voit chamboulée quand il est confronté à une concurrence féroce, interprétée par Owen Wilson. Vous découvrirez un film ùu tout est possible et tous les sacrifices sont permis afin de créer ces fabuleuses robes qui sacrent le défilé. C’est une critique de l’éthique parfois douteuse de certains agents de la mode et de la vanité que l’on peut retrouver dans ce milieu.
Mahogany (1975)
Diana Ross incarne Tracy Chambers dans Mahogany, une jeune afro-américaine vivant dans la pauvreté qui rêve de devenir styliste. Un jour, elle se fait repérer par un photographe de mode qui veut en faire sa muse et lui propose d’aller à Rome pour faire carrière en tant que mannequin. C’est le début de la gloire et d’une quête ambitieuse de reconnaissance pour Tracy. Une jeune Diana Ross brille dans des costumes exquis et nous donne à voir les difficultés liées au mannequinat et à la volonté de réussir dans ce milieu en général, sous la réalisation de Berry Gordy.
Yves Saint Laurent (2014)
Yves Saint Laurent est immortalisé dans ce film de Jalil Lespert et est personnifié par Pierre Niney. On y voit la rencontre du génie et de son amant Pierre Bergé qui deviendra ensuite son partenaire commercial. Le récit est captivant et on en apprend davantage sur cet homme très privé et assez timide. Ce biopic vous donnera l’occasion de découvrir ce personnage emblématique du monde de la mode et de comprendre ce qui fait sa renommée. C’est aussi une belle occasion de découvrir la scène parisienne mode entre les années 50 et 70 car celle-ci a connu de profonds changements et YSL a été l’une des forces novatrices de l’époque.
Saint Laurent (2014)
Bertrand Bonello réalise le biopic de Saint Laurent la même année que la version de Jalil Lespert. Il choisit de s’intéresser à une période précise de la vie du designer, sa vie après avoir atteint le sommet. Au début du film, Yves Saint Laurent est déjà une figure reconnue du monde de la mode, mais ce succès fulgurant a malheureusement un prix. On le suit dans ses déboires et dans sa relation avec Pierre Bergé ainsi qu’un nouvel amant, Jacques de Bascher. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre ses deux muses qui vont l’emmener vers les excès. Ce statut de génie est aussi un lourd fardeau à porter et dans ce biopic artistique et émouvant, ce grand homme est humanisé et compris. Gaspard Ulilel joue Yves Saint Laurent et est entouré des acteurs Louis Garrel, Léa Seydoux et Jérémie Renier. Tous livrent des performances remarquables.
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Coco avant Chanel (2008)
Coco avant Chanel est un classique des biopics de designers, qui nous plonge dans la vie de Gabrielle Chanel. Anne Fontaine nous présete une Gabrielle Chanel (interprétée par Audrey Tautou) qui a toujours défié les conventions et été excentrique, que ce soit dans son mode de vie ou dans sa façon de s’habiller. Il revient sur une jeune Gabrielle Chanel devant surmonter la pauvreté et essayant à tout prix de sortir de sa condition inférieure. Le spectateur traverse les péripéties qui vont mener à la création de sa première boutique et à ses défilés. On comprend que ce qui a été le moteur de cette femme a été le désir de liberté et de se défaire des règles qui contraignaient la femme, notamment dans les tenues pas toujours confortables de l’époque.
Diamant sur Canapé (1961)
Cette liste ne pourrait pas exister sans la mention de Diamant sur canapé réalisé par Blake Edwards. Ce n’est pas un film sur la mode, mais les costumes ont marqué le monde de la mode. C’est l’un des plus beaux rôles de la magnifique Audrey Hepburn. Vous découvrez la charmante Holy Golightly qui vit seule dans un appartement New Yorkais. Elle a un train de vie extravagant, remplis de fêtes somptueuses avec le gratin de la haute société. Elle s’y rend dans des robes incroyables. Une de ces robes les plus remarquables est une robe Givenchy qu’elle porte en scène d’exposition. Elle la porte avec un collier de perle et des lunettes noires. C’est à travers le regard de son voisin et futur ami que nous découvrons que cette apparence charmante de liberté et d’extravagance cache un profond mal être et une recherche existentielle. Si vous ne deviez retenir qu’un film de cette liste, ce serait celui-ci.
Belle de jour (1967)
Belle de jour conte l’histoire de Séverine, une jeune femme mariée et amoureuse. Mais malgré toutes les apparences, elle est insatisfaite dans sa vie intime. Elle réprime ses pulsions jusqu’au jour où elle est informée de l’existence de bordels luxueux dans lesquels elle pourrait satisfaire ses désirs. Elle y devient pensionnaire et y est surnommée « Belle de Jour », car elle n’apparaît qu’en journée. Luis Buñuel met en scène une Catherine Deneuve d’une beauté renversante. Elle porte exclusivement du Yves Saint Laurent. Tout comme Diamant sur canapé, ce film est notable pour ses looks chics et sophistiqués qui ont marqué une décennie entière et qui continuent de fasciner aujourd’hui.
