L’actualité Blu-ray et Steelbook de juin : les classiques du cinéma font peau neuve

Les Oiseaux – 1963

Sortie le 9 juin 2021

Alfred Hitchcock se remet de son succès imprévisible post Psychose et nous offre l’un de ses films les plus populaires, Les Oiseaux. Adapté du roman de Daphné Du Maurier, du même nom. Tout commence avec une délicate intention d’offrir un duo d’inséparables, des love-bird, mais lorsque les deux se transforment en une centaine, rien ne va plus. Attaquant sans relâche les protagonistes du film. Hitchcock signe un classique du cinéma d’épouvante. C’est l’une des rares fois où le budget, l’un des plus gros pour l’époque, passe principalement dans les effets spéciaux. Parce que nos héros, ce sont bien ces oiseaux, qu’il faut habilement domestiquer. C’est aussi la première fois, que Tippi Hedren, foule les planches du maitre, et non la dernière. Devenue une icône incontournable, elle fera par la suite partie intégrante de son clan des blondes Hitchcokiennes. On la retrouvera dans des rôles majeurs, notamment celui de Marnie, dans le chef d’œuvre Pas de printemps pour Marnie l’année suivante. Les oiseaux ont marqué la filmographie du maître du suspense, et aujourd’hui encore on entend les cris d’effrois entre deux battements d’ailes. 

Indiana Jones – 1981

Sortie le 9 juin 2021

Pour la première fois, la tétralogie Indiana Jones de Steven Spielberg (sous l’œil averti de George Lucas), sort en coffret steelbook 4k. Ce n’est peut-être pas les plus beaux des coffrets, mais on ne peut définitivement pas passer à côté de ce trésor du cinéma qui sort pour la première fois en 4k. Des films, que l’on connait tous par cœur, et qui 40 plus tard, continuent de nous émerveiller. Une franchise qui ne serait rien sans Harrison Ford, archéologue et professeur, très en forme, prêt à braver tous les dangers pour accomplir sa quête de trésor, de joyaux, de graal, et de gâteaux secs dans une arche perdue ou un temple maudit. Un film intergénérationnel où, dans la dernière croisade, Andy fait équipe avec son père, Henry Jones senior (Sean Connery) et c’est avec son fils Henry Jones jr (Shia LaBeouf) dans le Crâne de cristal (très en dessous des autres). Une saga drôle, remplie d’action et d’aventure, avec des répliques et des scènes cultes, que l’on retrouvera bientôt pour un cinquième volet. Indiana Jones l’anti héros un brin maladroit et sexiste (mais pour l’époque on lui pardonne), n’a pas pris une ride.  

Last Action Hero – 1994

Sortie le 2 juin

Pour la première fois en 4k, Last Action Hero, film culte et incontournable, représente tout ce qu’il se faisait de mieux à l’époque. De l’humour décomplexé, un sens du rythme et une histoire de fou, que l’on n’oserait imaginer aujourd’hui sur grand écran. La grande époque pour les polars humoristique, et pour ce film génialissime. Danny Madigan, grand admirateur de la saga cinéma des Kack Slater (qui s’apparente aux Die Hard, du même réalisateur John McTiernan) va, par un concours de circonstance, grâce à un ticket magique forgé par le célèbre Houdini, être propulsé dans son film préféré. L’idée est brillante et l’aventure n’en est que plus extraordinaire lorsque Danny découvre que Jack Slater (joué par Arnold Schwarzenegger) pense sincèrement être Jack Slater et non un rôle joué par Schwarzy. Alors quand à son tour il sort du film pour se retrouver dans la réalité de Danny, de l’autre côté de l’écran, lieu de débauche où les crimes tuent à balles réelles : la rencontre entre ces deux niveaux de lecture ne peut être qu’explosive. Un film dans le film où la fiction rattrape la réalité et inversement. Last Action Hero, méritait d’avoir un remaster en Steelbook 4k à la hauteur, c’est maintenant chose faite.

Bienvenue à Gattaca – 1997

Sortie le 16 juin

Bienvenue à Gattaca d’Andrew Niccol, réalisateur que l’on retrouvera dans d’autres styles, est le film d’anticipation par excellence (qui inspirera grandement The Island). Dans un futur très proche, l’ADN humain n’est plus une question de génétique lié au hasard, mais une solution permanente pour que votre avenir soit plus serein. A Gattaca, au centre de recherche biométrique qui peut faire de vous celui qu’on en attend, tout n’est pourtant pas plus beau. Avec la sélection non naturelle qui accroit les inégalités entre les valides et les invalides qui rêvent comme tous d’un monde meilleur. Certains sont prêts à se battre pour que leur patrimoine génétique bien que considérés défaillant ou inférieur soit reconnu comme appartenant aussi à l’élite. Si la science peut faire des miracles pour les générations à venir, qu’en est-il des êtres déjà existant. Une satire bien complexe du monde de demain porté par un Jude Law comme on a rarement vu dans ce rôle à contre-emploi. L’avenir utopique est à portée de tous dans une première édition Steelbook 4K.

Blade Runner 2049 – 2017

Sortie le 2 juin

Blade runner 2049 de Dennis Villeneuve est une suite hommage à l’original de 1982. Plus de 50 ans après les évènements qui ont poussé Rick Deckard (Harrison Ford) à disparaitre de la circulation, c’est au tour de l’agent K (Ryan Gossling), traqueur de répliquants qui  se sont multipliés, d’être une proie pour la haute autorité qui a mis en place le système. Un véritable hommage à son prédécesseur, tant dans la mise en scène que dans la photographie. L’atmosphère pluvieuse a laissé place à celle plus sableuse, plus poussiéreuse. Comme si le temps s’était arrêté depuis la première découverte des répliquants, ces androïdes dotés d’une intelligence artificielle, qui se fondent comme personne, dans la masse sociétale. Si ce n’est pour l’approche et le design, un peu plus futuriste en accord avec notre temps, on ne peut que constater que malgré le temps, l’histoire se répète et se ressemble, à moins que ces deux protagonistes ne se trouvent, et comprennent enfin de quoi est fait leur destin. A découvrir dans un steelbook de la très belle collection mondo.  

Daylight – 1996

Sortie le 9 juin

Daylight, littéralement la lumière du jour, représente l’espoir que les personnes coincées dans le tunnel reliant Manhattan au New jersey, ont, de la revoir un jour. Lorsque qu’un camion contenant des produits toxiques hautement inflammables, explose à l’entrée du tunnel, piégeant ainsi tous les véhicules à l’intérieur de celui-ci leur chance de s’échapper semble compromis. Assurément le seul bon film de la filmographie de Rob Cohen, mais il en suffit d’un pour se replonger dans la nostalgie des années 90. Années de choix pour tous les films d’action de cet acabit, au même titre qu’un Speed (1994), ou Cliffhanger (1993). Même si Viggo Mortensen (pas encore très connu chez nous) vient prêter main forte, dans un élan plus égoïste qu’héroïque, Sylverster est l’homme de la situation capable d’agir seul.  Il n’en faudra pas plus pour que son instinct de survie reprenne le dessus dans ce film d’action explosif. A découvrir dans un coffret collector en mode VHS, bien rétro comme il faut.  

Justice League – 2018

Sortie le 9 juin

Il est enfin là, le Justice league de Zack Snyder, dernier volet en date de toute la clique de super-héros DC, en version director’s cut. Une sortie attendue qui a fait beaucoup de bruit outre atlantique, et que l’on peut désormais juger à notre tour. 4 heures, qui ne laissent rien au hasard. Tous les personnages plus ou moins écartés de la première version, ont droit à leur moment de gloire dans celle-ci. Bénéficiant davantage de présence et d’explications quant à leurs pouvoirs. Les défauts visuels ont été gommés, même Danny Elfman à la composition musicale a été changé. Tout n’est pas parfait, il reste des énigmes notamment, le Joker (Jared Leto), qui apparait dans cette version, alors qu’on n’en voulait déjà pas dans Suicide Squad. Dans l’ensemble, l’univers est respecté, on sent que Snyder s’est investi dans ce projet. Pour chacune des séquences d’origine que l’on connait, celles-ci sont plus longues et approfondies. Certaines sont modifiées, d’autres enlevées, mais l’intrigue et la trame, restent la même. Le tout est sans conteste plus cohérent, et pour Snyder, il n’y a aucun doute, justice est désormais faite. A vous de vous faire votre propre opinion.  

Basic Instinct – 1992

Sortie le 16 juin

Incontournable de toute bonne collection, Basic Instinct est l’un des meilleurs polars des années 90. Réalisé par Paul Verhoeven qui amorce sa filmographie sulfureuse. Parce qu’au-delà de l’intrigue, de meurtre et de sang, Basic Instinct comme son nom l’indique est sans équivoque classé parmi les thrillers érotiques. Que ce soit chez l’inspecteur Nick Curran (Michael Douglas) ou l’écrivaine Catherine Tramell (Sharon Stone), tout dans ce film transpire et inspire à l’instinct primal et sauvage. Et c’est aussi toute la réussite du film, suivre son instinct et être persuadé que le principal suspect est bien la meurtrière, s’inspirant de ses propres livres, ou laisser voler en éclats ses convictions au profit d’un désir compulsif bien que consciemment plus dangereux mais irrépressible. Et durant 2 heures de film, les échanges aussi torrides que violents vont jouer au jeu du chat et de la souris, nous envoyant sur une piste puis une autre. On ne saura réellement le verdict, qu’à la dernière minute du film. Une chose est claire, on ne pilera plus jamais la glace de la même façon après cela. Un grand thriller de sang froid dans une première édition Steelbook 4K.  

Saw – 2004

Sortie le 3 juin

Une spirale infernale amorcée en 2004 par l’excellent premier volet, et une innovation certaine dans le genre horrifique. Saw est réalisé par James Wan, et co-scénariste avec Leigh Whannell (qui joue aussi dans le film, le rôle de Adam). Il est le premier d’une longue série (8 volets à son actif et un neuvième prochainement on l’espère) assez inégale mais pas inintéressante sociologiquement parlant. Jigsaw, le tueur au puzzle, est un tueur en série à l’avenir très prolifique. S’il trouve toujours le moyen de ne pas tuer directement ses victimes, il en tire plaisir par les actions qu’eux même sont obligés de s’infliger. Vivre ou mourir, tel est le mot d’ordre de Jigsaw, autant dire que le choix est cornélien. Quand on regarde tous les films d’horreurs, survival, slasher…aussi assidûment, tomber sur Saw, est une véritable bouffée d’air sanglant. Une mise en scène novatrice et un concept de torture qui l’est tout autant. Si pour certains volets la mort est plus jouissive que le contexte, ce premier opus place la barre très autres pour les aficionados d’un genre devenu au fil des années, prémédité. Pour la première fois en Steelbook 4K.

Rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle sélection de rééditions en Blu-ray à vous procurer de toute urgence !