Tout est bon dans l’œuvre de John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr et George Harrison ! En une dizaine d’années d’existence, les Beatles ont produit quelques-uns des chefs-d’œuvre de la pop moderne, et contribué à inventer le rock tel que nous le connaissons depuis. Voilà les albums des Beatles qu’il faut absolument posséder ?
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
En tête de liste dans la plupart des classements des meilleurs albums de tous les temps, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band a bouleversé le monde de la musique. Enregistré en 1967, l’album a été conçu au départ comme une suite de chansons toutes reliées par un thème commun. Si cette amorce de concept album a été abandonnée en cours de route, les chansons portent toutes en elles une volonté d’expérimentation inédite pour la pop de l’époque.
Tour à tour psychédélique (Lucy in the Sky With Diamonds), onirique (A Day in a Life), indien (Within Without You), ce tour de force pop et symphonique doit beaucoup à la créativité de Paul McCartney, alors leader artistique des Beatles.
Revolver
Avant Sgt. Pepper’s, il y a eu Revolver. Sorti en 1966, il correspond à une époque de changement majeur pour les Beatles : c’est à cette date que, fatigués des tournées et de concerts durant lesquels ils ne s’entendent pas jouer, les Fab Four décident de se consacrer uniquement au travail de studio.
Cela se ressent dans les chansons, qui ne sont plus destinées à être retranscrites live. D’où la présence de musiques très construites par rapport au rock classique, comme Tomorrow Never Knows, avec ses boucles de voix passées à l’envers, ou Eleanor Rigby, et son orchestration somptueuse. Riche d’influences diverses, ce disque plein voit George placer son premier tube (Taxman) et Ringo chanter l’une des mélodies les plus célèbres des Beatles, Yellow Submarine, qui servira de bande son au dessin animé du même nom !
The White Album (aka The Beatles)
Investis dans la méditation transcendantale à partir du milieu des années 1960, les Beatles effectuent un séjour en Inde début 1968. L’événement aura son importance : les liens entre les quatre larrons se distendent au retour de cette expérience en demi-teinte. C’est pourquoi The White album, The Beatles, enregistré dans la foulée, apparaît très différent des précédents. Lennon, McCartney et Harrison vont peaufiné leurs compositions chacun de leur côté, aboutissant à un disque dans lequel chacun se distingue.
John tire ainsi les chansons vers un son assez roots (Yer Blues, Happiness is a Warm Gun, Revolution), George brille comme un mélodiste inspiré (While my Guitar Gently Weeps, Savoy Truffle), quand Paul « invente » le hard rock (Helter Skelter) tente un reggae (Ob-La-Di, Ob-La-Da) et crée deux ballades mémorables (Blackbird et I Will). En trente chansons, et malgré le manque d’entente, les quatre de Liverpool ont encore une fois démontré leur maestria.
Abbey Road
Dernier album enregistré par les Beatles ensemble, Abbey Road a été créé dans des conditions plus apaisées que Let It Be (publié après, mais mis en boîte avant). Il repose sur une première face composée de chansons incontournables : Something, Come Together, Octopus’s Garden et I Want You (She’s So Heavy) restent des monuments du répertoire Beatlesien. Sur la deuxième face, démarrée par Here Comes the Sun, un medley de 8 chansons courtes montre le groupe au sommet de son art mélodique. Un feu d’artifice d’adieu toujours aussi pertinent et moderne 50 ans plus tard !
Rubber Soul
Rubber Soul, sorti en 1965, témoigne de l’influence grandissante de la folk music américaine (et en particulier de Bob Dylan, rencontré quelques mois avant l’enregistrement) sur le son des Beatles. Album nostalgique, il contient certaines des plus belles chansons de John Lennon (In My Life, Norwegian Wood, Nowhere Man) et des perles signées McCartney (You Won’t See Me, I’m Looking Through You).
Past Masters – volume 1 & 2
Au tout début de la carrière des Beatles, la musique pop s’écoutait davantage à la radio ou en single que par le biais d’albums, et le groupe a fait le choix de ne pas inclure leurs tubes sur les 33 tours. Ce qui explique l’intérêt des compilations comme Past Masters – volume 1 & 2, qui réunit tous leurs titres parus hors album, de She Loves You à The Ballad of John and Yoko en passant par Hey Jude ou I Want To Hold Your Hand. Autant de hits qui ont changé la face de la musique à tout jamais.
A Hard Day’s Night
Premier film mettant en vedette les Beatles, Quatre garçons dans le vent bénéficie d’un album dédié : A Hard Day’s Night. Le disque est caractéristique du son révolutionnaire du groupe de Liverpool. Ce fameux « beat » de batterie, qu’on retrouve dans le rock’n’roll, mêlé aux harmonies vocales des trois chanteurs, donne à ce disque son caractère définitif et tellement représentatif de leur première partie de carrière.
Magical Mystery Tour
Compilant six excellentes chansons écrites pour le téléfilm psychédélique du même, Magical Mystery Tour inclut de plus deux singles fondamentaux dans la carrière des Beatles : Strawberry Fields Forever, premier véritable tube psychédélique anglais, et Penny Lane, preuve ultime du talent d’arrangeur et de mélodiste de Paul McCartney. Cet album-compilation accueille de plus All You Need is Love, première chanson diffusée en Mondovision… Et véritable hymne hippie !
Help !
Album charnière entre la période beat et l’exploration par les Beatles de tous les genres de la musique pop, Help ! illustre non seulement le film du même nom, mais aussi l’incroyable tandem que représentait Paul & John. Le premier livrait là Yesterday, l’une des ballades les plus nostalgiques de l’Histoire, quand le second s’illustrait en composant le fougueux Help ! et l’incursion folk rock Ticket to Ride, que n’aurait pas renié les Byrds deux ans après !
Live at the BBC Vol 1 & 2
Les témoignages lives des Beatles sont rares, en partie parce qu’ils jouaient à une période où ce type d’enregistrement était techniquement compliqué, en partie également à cause des cris propres à la Beatlesmania qui faisaient saturer les micros de captation. De ce fait, le Live at the BBC Vol 1 & 2 reste précieux : il permet d’entre les Beatles jouer en « concert », pour la radio, leurs plus grandes chansons de la première période. De quoi prouver qu’ils étaient aussi d’excellents performers !
