Discrète, magnétique, sophistiquée, troublante, inoubliable… les adjectifs pleuvent quand on doit parler d’Audrey Hepburn. 28 ans après sa disparition, elle continue de fasciner les cinéphiles du monde entier, comme le prouve le documentaire Audrey Hepburn : douleur et gloire qui vient de paraître. Retour en images sur l’une des icônes de Hollywood les plus intemporelles.
Vacances romaines
Voici un film qui nous fait tomber à la fois amoureux de Rome et de son actrice principale, Audrey Hepburn. Elle n’a que 24 ans, déjà quelques films à son actif, mais William Wyler la choisit pour incarner la princesse Ann ne désirant qu’une seule chose : fuir le protocole strict qui régit son quotidien. Au cours de son étape romaine, elle fugue et s’éprend d’un reporter américain. Vacances romaines marque un tournant dans la carrière de la jeune comédienne puisqu’elle reçoit l’Oscar de la meilleure actrice en 1954. Une étoile est née et ne s’arrêtera jamais de briller.
Sabrina
Spécialisée dans les comédies romantiques, Audrey Hepburn poursuit sur sa lancée avec Sabrina de Billy Wilder. Ou l’histoire de la fille d’un chauffeur qui n’a d’yeux que pour le cadet de la famille richissime qui emploie son père. Mais ce dernier l’ignore totalement jusqu’à ce qu’il la retrouve métamorphosée, deux ans plus tard. Un jeu du chat et de la souris entre la mutine Audrey et les sémillants Humphrey Bogart et William Holden, offrant à l’actrice une nouvelle nomination aux Oscars.
Au risque de se perdre
Craignant de s’enfermer dans un genre et désirant prouver qu’elle peut tout jouer, Audrey Hepburn accepte en 1959 un rôle dramatique intense dans Au risque de se perdre de Fred Zinnemann. Elle y interprète une sœur confrontée à une mère supérieure tyrannique et tiraillée entre sa volonté d’aider son prochain et celle de préserver sa liberté. Sévices physiques, tortures psychologiques, rien ne lui sera épargné. Audrey Hepburn exploite ici une autre facette d’elle-même, plus tourmentée, contrastant avec l’empathie immédiate qu’elle suscite de film en film.
Diamants sur canapé
C’est sans doute l’un de ses rôles les plus emblématiques. Celui de l’épicurienne excentrique Holly Golighty dans Diamants sur canapé de Blake Edwards. Une relecture aseptisée de la nouvelle Breakfast at Tiffany’s de Truman Capote, confirmant l’aura d’Audrey Hepburn. Difficile de ne pas fondre quand on l’entend chanter Moon River à la guitare sur le rebord de sa fenêtre… Une scène mélancolique d’anthologie qui tranche avec les festivités dans lesquelles aime se perdre Holly. L’actrice sera une nouvelle fois nommée aux Oscars pour sa prestation.
La Rumeur
Comment parler d’homosexualité féminine dans l’Amérique pudibonde du début des années 1960 ? William Wyler s’y essaie avec La Rumeur, film dans lequel deux directrices de pensionnat de jeunes filles se retrouvent accusées de lesbianisme par une de leurs pensionnaires. L’opprobre est alors jeté sur les personnages campés par Audrey Hepburn et Shirley MacLaine, dont la vie va s’effondrer suite à ces quolibets. Mais la censure veille : le réalisateur supprime toutes les scènes laissant entendre que la rumeur disait vrai. Des scènes que l’on peut admirer dans la nouvelle version du film, sortie en DVD en 2004.
Charade
Pour Charade de Stanley Donen, Audrey Hepburn retrouve un peu de légèreté avec cette comédie policière dans laquelle elle donne la réplique à Cary Grant. Un couple glamour en diable pour une enquête conduisant une jeune veuve et un inspecteur sur la piste d’un détournement d’argent qui aurait dû servir à la Résistance française pendant la guerre. Audrey Hepburn y apparaît tour à tour malicieuse, piquante et émouvante.
My Fair Lady
Prenez une marchande de fleurs ambulante au langage peu châtié. Faites-en l’objet d’un pari d’un linguiste déterminé à la transformer en dame de bonne famille bien éduquée. Vous obtiendrez une nouvelle variation du mythe de Pygmalion avec My Fair Lady, version comédie musicale de surcroît. Impossible d’oublier Audrey Hepburn en femme des ruisseaux à la gouaille de poissonnière devenant une lady de la haute société, portant chapeaux et robes corsetées. Le film, devenu culte, récolta pas moins de huit Oscars à sa sortie dont celui du meilleur film. Injustice totale, Hepburn n’y fut même pas nommée…
La Rose et la Flèche
Coup de tonnerre dans le monde du cinéma. En 1967, Audrey Hepburn annonce mettre fin à sa carrière pour se consacrer à sa famille et à ses différents engagements humanitaires. Pendant neuf ans, elle va se tenir à l’écart des plateaux, avant de revenir tourner quelques films dont La Rose et la Flèche de Richard Lester. Une relecture sénior du mythe de Robin des Bois, avec Sean Connery qui incarne ce dernier et Audrey en Lady Marianne. Une romance tragique au final digne de celui de Roméo et Juliette, qui a bouleversé nombre de cinéphiles.
Always
Ce sera la dernière apparition au cinéma d’Audrey Hepburn. Après Always de Steven Spielberg en 1989, le septième art sera définitivement derrière elle. Elle le tourne par amitié pour le réalisateur, avant de destiner les dernières années de sa vie à l’Unicef. Le film achève de manière grandiloquente une carrière exceptionnelle, racontée dans le documentaire Audrey Hepburn : douleur et gloire. Sobre et beau, à son image.
