Le Jazz, musique vivante, populaire et savante à la fois, se redécouvre continuellement grâce à de nouvelles générations d’artistes à l’affût de nouvelles émotions musicales. Le jazz a vu naître une profusion de courants depuis les débuts du XXème siècle (swing, be bop, cool, free…) sans cesser de se réinventer. Pour démarrer cette rentrée en beauté, nous vous proposons le top des meilleurs albums de jazz allant du classique jusqu’aux nouvelles découvertes.
Louis Armstrong – Louis and the Good Book
L’incontournable à écouter. L’album Louis and the Good Book est enregistré en 1958 par les studios Universal, représentant idéal du swing, alliant les talents du trompettiste à un répertoire de chants traditionnels et spirituels. Un opus consacré aux principales sources de la musique afro-américaine. Accompagné d’un organiste, d’un groupe de dix chanteurs et d’arrangements du cornettiste et compositeur américain King Oliver, Louis reprend dignement les chants se référençant à l’Ancien Testament. Tous les grands standards sont présents : Down by the Riverside, Go Down Moses, Sometimes I Feel Like A Motherless Child et This Train.
Ella Fitzgerald – Mack the knife/ Ella In Berlin
Album indispensable pour découvrir l’étendue du talent d’Ella Fitzgerald, Mack the knife Ella in Berlin. Lors de la représentation de scat incroyable sur le fameux morceau Mack the Knife Ella oublie une partie des paroles et laisse place à la performance vocale de haute voltige. L’assistance reste sans voix. Cet enregistrement public fait vivre et ressentir des émotions sans égal. L’impression d’y être. Le répertoire est standard mais efficace : Just One of Those Things, Misty ou encore Lady is a Tramp. L’impression que la Lady’s Song se trouve dans votre salon !
Billie Holiday – Songs for Distingué Lovers
Sorti en 1957, il fait partie de la dernière série d’enregistrements de Billie Holiday en studio. Une formation composée du trompettiste Harry Sweets Edison, du saxophoniste Ben Webster, du pianiste Jimmie Rowle, du guitariste Barney Kessel, du bassiste Red Mitchell et enfin des batteurs Alvin Stoller et Larry Bunker. L’opus contient de nombreux solos remarquables comme One for my Baby. Songs For Distingué Lovers représente parfaitement le Be Bop de cette époque. Frappant, éblouissant et marquant pour sa carrière, il devient un indispensable dans la liste des albums de jazz à écouter dans sa vie.
Charlie Parker – Bird, The Original Recording
L’indispensable album à écouter pour connaitre ce grand Jazzman, Charlie Parker, est Bird, the Original Recording. Une compilation réunissant des sessions d’une grande utilité pour comprendre l’universalité du jeu du saxophoniste. Plusieurs formations sont présentes sur l’opus : un orchestre avec Jimmy Caroll aux arrangements, des formations légères avec Max Roach ou Ray Brown, et également des Big Band comme Lester Leaps. L’album est composé d’œuvres enregistrées entre 1949 et 1953 par les studios Universal.
Django Reinhardt – The Quintessence
Django Reinhardt est un guitariste autodidacte renommé et soliste de jazz admiré. Une rencontre va marquer un tournant dans sa carrière, Stéphane Grappelly, qui lui permet de faire la première partie de Joséphine Baker à Nice en 1933 ce qui déclenchera sa carrière. L’album The Quintessence de Django Reinhardt retrace cette vie d’artiste aux nombreux rebondissements et regroupe des enregistrements entre 1934 et 1943. On y découvre les facettes du personnage manouche influencé par de grands jazzmen et le courant swing. Cet opus nous fait parcourir l’étendue du talent de cet autodidacte.
Dee Dee Bridgewater – Afro Blue
Sorti initialement exclusivement au Japon en 1974, l’album de l’incroyable Dee Dee Bridgewater est enfin disponible en France ! Une voix puissante et une rythmique remarquable, on reconnait bien ici la grande interprète de jazz. Des scats acrobatiques en passant par de belles balades paisibles, l’opus révèle toutes les capacités vocales de l’artiste. Dee Dee est à l’aise avec tous les registres, soul, gospel, funk… Afro Blue est enregistré à Tokyo par les studios AOI, composé de musiciens américains et japonais (Cecil Bridgewater, Motohiko Hino…), il est réédité en 2020 avec sa pochette originale en clin d’œil à sa première parution.
Norah Jones – Pick Me Up Off The Floor
L’artiste aux multiples facettes revient avec un album ancré dans l’agitation de l’actualité. Une tonalité différente avec des chansons plus spontanées et sincères. Malgré une constatation franche des problèmes de société et une certaine tristesse, l’album évoque une foi en un avenir meilleur. Norah Jones a fait le choix d’un retour à la simplicité avec une formation en trio pur et efficace : voix, piano et contrebasse. La voix douce et chaleureuse de la chanteuse rendent la découverte de l’album incroyable. Pick Me Up Off The Floor est à découvrir.
Diana Krall – Live In Paris
Sorti en 2002, Live in Paris est le premier opus de la chanteuse Diana Krall. Enregistré lors de son concert à l’Olympia, cet opus met en avant la pureté et l’intensité de sa voix. Quelques balades pleines d’élégance, des scats et notes de blues, l’album live de l’artiste revient aux formes initiales du jazz. Elle reprend de nombreux standards comme Fly me to the moon et interprète ses écrits populaires comme The Look Of Love et ‘S Wonderfull.
Avishaï Cohen – Arvoles
Accompagné du batteur Noam Daid et du pianiste Elchin Shirinov, Avishaï Cohen fait son retour au jazz avec son nouvel album Arvoles. Comme un retour aux sources, il comprend plusieurs compositions originales qui s’accordent les unes aux autres. Une musique plus mature couplée d’une certaine nostalgie, cela fait toute la splendeur de ce nouvel opus. Comme avec les titres Nostalgia, New York 90’ et Childhood. Contrebassiste de talent, compositeur et musicien aventureux, Avishaï Cohen pourrait bien vous surprendre.
Gregory Porter – Take Me to the Alley
Quatrième album de Gregory Porter, Take me to the Alley, a été enregistré en seulement 6 jours et a obtenu le Grammy Award du meilleur album de jazz vocal en 2017. Gregogy représente le jazz vocal masculin du jazz moderne. Une voix chaleureuse et talentueuse qui a su s’imposer. Take Me to the Alley contient des compositions faisant référence aux racines gospel de l’artiste.
Miles Davis – Kind of Blue
Connu comme étant l’un des plus grands albums de tous les temps, Kind of Blue est l’œuvre du grand trompettiste Miles Davis. Cet opus est impressionnant et mythique dans l’histoire du jazz, en effet il lance le jazz modal. Etant reconnu comme l’un des opus les plus importants du jazz instrumental, il va influencer de nombreux musiciens comme Richard Wright, ancien pianiste pour les Pink Floyd. Il est un indispensable de la bibliothèque musicale du jazz.
Herbie Hancock – Head Hunters
Head Hunters est connu pour sa pochette mythique ! Herbie Hancock mélange les improvisations de jazz et les nouveaux sons funk des années 70. C’est un album qui révèle la puissance musicale et l’ampleur d’un synthétiseur et des claviers. L’opus est un mélange de rythmes, de genres et d’improvisations plus spectaculaires les unes que les autres.
John Coltrane – A Love Supreme
John Coltrane s’est inspiré de sa foi pour cet album A Love Supreme qui est une représentation même des mouvements jazz modal et free jazz. Le saxophoniste offre un jazz spontané et swinguant d’inspiration religieuse certes mais qui reste une musique appréciée de tous. C’est un album surprenant en deux phases A et B comprenant chacune deux parties : Acknowledgment, Resolution, Pursuance et Pslam.
Nina Simone – Little Girl Blue
Premier d’une longue série de 22 albums, Little Girl Blue, aussi connu sous le nom de Jazz Played in an Exclusive Side Street Club, montre déjà un bel aperçu des talents de Nina Simone. Sorti en 1958, il contient My Baby Just Cares for Me et Love You, Porgy, qui deviendront des standards grâce à leur interprétation par la chanteuse. Si elle excelle au chant, elle brille au piano, notamment avec une magnifique reprise instrumentale de You’ll Never Walk Alone. Classique de jazz, Little Girl Blue a été réédité en 2021 pour le plus grand plaisir de nos oreilles.