Les vinyles ont la cote ces derniers temps, avec la parution de la discothèque idéale vinyle Fnac, la sortie de nombreux albums directement dans ce format et l’explosion de ses ventes aux États-Unis. Mais pour être un collectionneur complet, il n’y a rien de tel que de maîtriser les fun facts, ces petites informations croustillantes sur les vinyles pour briller en soirées mondaines. Découvrons ensemble ce qu’il y a d’étonnant à propos de ces disques musicaux tant chéris !
Des collectionneurs (un peu trop ?) zélés
Le plus grand collectionneur de vinyles au monde serait l’homme d’affaires brésilien José Roberto Alves Freitas, dont la collection s’élève à 8 millions de vinyles tous genres confondus. Grâce à une armée d’assistants et une pub internationale, sa collection ne cesse de s’agrandir. Il garde 100 000 vinyles directement chez lui, et un quart de sa collection serait composée de doublons.
Le vinyle le plus cher de l’histoire de la musique serait non pas un album des Beatles mais l’album Once Upon a Time in Shaolin du Wu-Tang Clan. Un seul exemplaire vinyle vendu à 2 millions de dollars est cédé à Martin Shkreli en 2015, investisseur surnommé « l’homme le plus détesté des États-Unis ». Supposé diffuser gratuitement l’album en ligne, Shkreli se fâche cependant avec l’un des membres du groupe et menace de casser le vinyle. Finalement, il le met en vente sur eBay en 2017. Ouf !
Des secrets bien gardés par les audiophiles
Certains disent qu’il s’agit d’une légende, mais il y aurait une différence notable de qualité entre les vinyles noirs/transparents et les vinyles colorés/clairs. En effet, les vinyles colorés finissent avec le temps par capter des bruits parasites, accélérant la dégradation tant du son que du vinyle lui-même, ce qui n’arrive pas avec les vinyles standards. En outre, les oreilles averties savent que le son des pistes est plus détaillé du côté extérieur du vinyle que du côté intérieur – là où se situent le trou central et l’étiquette. L’information audio est plus longue du bord extérieur car le diamant met plus de temps à faire le tour du vinyle, résultant en un son de meilleur qualité, surtout dans les basses. C’est pour cela qu’il est conseillé aux artistes sensibles au format vinyle de mettre les morceaux puissants et dynamiques au début de l’album, et les morceaux calmes plutôt vers la fin.
Enfin, les collectionneurs savent que le meilleur sens pour stocker les vinyles est de façon verticale et non horizontale, car cela permet d’avoir facilement accès à toute la collection, de ne pas écraser ou salir les vinyles du dessous, et de mieux trier les titres de vinyles selon le sens de lecture occidental.
Le Voyager Golden Record
Si ce n’est pas à strictement parler un vinyle, le Voyager Golden Record y ressemble très fortement. Il s’agit d’un disque doré en deux parties envoyé dans l’espace par la NASA via les sondes Voyager en 1977. Constitué de nombreux sons de la Terre, de la silhouette d’un couple, de morceaux de musique dans les langues les plus parlées, d’uranium 238 (dont la longévité de plusieurs milliards d’années permet de dater le disque) ainsi que d’un communiqué du président américain d’alors Jimmy Carter, le Voyager Golden Record est le testament que laissera l’Humanité aux potentiels extraterrestres mélomanes. À condition que ceux-ci arrivent à déchiffrer le schéma incompréhensible gravé sur le couvercle du disque qui explique son mode de lecture…
Le National Record Store Day
Le National Record Store Day est une journée spécialement dédiée au vinyle, qui a lieu chaque année chez des disquaires indépendants partenaires lors du troisième samedi d’avril. Lancée en 2008 aux États-Unis, cette journée permet aux fans de vinyle du monde entier de célébrer leur passion commune, grâce à des performances spéciales d’artistes, des séances de dédicace en boutique de vinyles, des conférences, du merchandising exclusif (rééditions, cuisine, body painting…) et des parrainages par des ambassadeurs du Record Store Day – c’est Pearl Jam qui était l’ambassadeur de la journée en 2019. Bien que ce soit l’occasion rêvée pour faire briller sa propre collection de vinyles, c’est également et surtout un moyen de souligner à quel point les petites boutiques indépendantes sont importantes pour ceux qui en vivent, mais aussi les collectionneurs et les artistes eux-mêmes.
> Tous les disquaires partenaires dans le monde sur le site du National Record Store Day
En France, l’équivalent du Record Store Day est le Disquaire Day, dont Étienne Daho est l’ambassadeur pour 2020. Covid oblige, cette édition est un peu chamboulée et a lieu exceptionnellement les 20 juin, 29 août, 26 septembre et 24 octobre.
> Tous les disquaires partenaires en France sur le site du Disquaire Day
La fièvre du vinyle dans le 7e art
Qu’à cela ne tienne, le monde du cinéma regorge aussi d’amoureux du disque musical ! Certains films le mettent à l’honneur, en témoigne High Fidelity (2000) de Stephen Frears, dans lequel Rob Gordon, propriétaire d’un magasin de disques, DJ connu et narrateur du film, nous raconte le top 5 de ses mésaventures amoureuses. Dans Good Morning England (2009) de Richard Curtis, c’est depuis une radio pirate embarquée sur un cargo que des fondus de vinyles mettent en musique la Grande-Bretagne. Et dans Shaun of the Dead (2004) d’Edgar Wright, les vinyles ont une fonction bien particulière : les lancer comme des frisbees sur les zombies pour les décapiter… une façon comme une autre de recycler les albums mal aimés !
Il n’en fallait pas plus pour que les séries télévisées s’emparent aussi de la déferlante vinyle : la série Vinyl, commencée en 2016 et co-réalisée par Martin Scorsese et Terence Winter, raconte les déboires de Richie Finestra, un producteur musical des 70s qui tente de faire renaître des cendres son label, en dénichant de nouveaux artistes et styles.
