La vie par-delà les étoiles est une question vaste et débattue chez les scientifiques. Le cinéma n’a pas attendu que l’on y fasse des découvertes pour projeter son imagination sur les êtres et les créatures que l’on pourrait y rencontrer… Petit tour d’horizon du bestiaire interstellaire, tantôt adorable, tantôt créature sanguinaire !
E.T., l’extra-terrestre (1982)
S’il y avait un concours spécial des films « feel good », que l’on peut regarder une dimanche après-midi pluvieux emmitouflé sous un plaid avec un chocolat chaud, E.T., l’extra-terrestre ferait probablement figure de favori pour remporter la palme. Avec ce film, Steven Spielberg signe un des plus grands succès des années 80, et créé une icône de la pop-culture. Il y raconte la rencontre entre le jeune Elliott, un petit garçon solitaire, et un extraterrestre souhaitant rentrer chez lui, perdu sur Terre suite à une expédition ratée. Très vite, ils s’apprivoisent, et les deux êtres que tout oppose s’apportent mutuellement et se lient d’amitié. De son côté, le jeune Elliott doit aider E.T. à retrouver les siens, car il ne pourra pas le garder éternellement caché dans sa chambre. Véritable fable sur l’amitié, la tolérance et l’enfance, le film est un bonbon rempli de douceur, avec un soin particulier apporté aux couleurs, à la photographie, et la musique.
Signes (2002)
Sorti en 2002, Signes fait partie des classiques de la filmographie de M. Night Shyamalan, auteur du Sixième sens, Split, ou Incassable. Signes est un film intelligent et rempli de sens. Nous suivons la famille Hess, avec Joaquin Phoenix et Mel Gibson, vivant en deuil et recluse dans une ferme du Midwest américain, lors de l’invasion de la Terre par des extraterrestres. D’abord l’apparition autour de leur ferme de cercles de culture, puis le contact avec les petits hommes verts, et c’est une lutte pour la survie qui s’orchestre depuis leur cave. A priori un scénario banal et une histoire déjà vue, à quelques détails près. Ce qui en fait un bon film, au-delà du scénario qu’il propose, c’est le propos qu’il sous-tends : une critique de l’endoctrinement médiatique, de la paranoïa et de la diabolisation de l’étranger dans une Amérique post-11 septembre.
District 9 (2009)
20 ans après qu’un immense vaisseau à la dérive ait apparu dans le ciel de Johannesbourg, la présence d’un million d’êtres extraterrestres parqués dans un bidonville sud-africain créé une situation sociale et politique explosive. Une organisation gouvernementale, chargée de régler la question – en réalité plus intéressée par les technologies et les armes extraterrestres – envoie Wikus, un agent innocent et crédule, afin de superviser une opération. Par accident il inhale une substance toxique, et se transforme peu à peu en extraterrestre. District 9 est un film d’extraterrestre pas comme les autres, c’est avant tout un réçit qui prend une très forte dimension sociale, surtout lorsque l’intrigue place l’action dans un pays qui a connu l’Apartheid.
The Thing (1982)
Un autre grand classique du cinéma des années 1980, mais dans un autre registre, quasiment horrifique : The Thing, de John Carpenter. Un chef d’œuvre de la science-fiction, racontant comment un parasite extraterrestre prenant le contrôle de ses hôtes, décime un groupe de chercheurs en mission en Antarctique. Pourtant peu apprécié par la critique de l’époque, The Thing se voit renaître dans les années 1990, et a aujourd’hui acquis le statut de film culte, posant les bases de l’épouvante en huis clos, dans lesquelles de nombreux films puiseront l’inspiration.
Men in Black (1997)
Le MIB, pour Men In Black, est une organisation gouvernementale secrète ayant pour mission de réguler les extraterrestres présents un peu partout sur Terre. Quand K (Tommy Lee Jones), un vieux briscard du MIB, prend sous son aile le jeune James (Will Smith) et doit combattre une bestiole extraterrestre qui se glisse sous la peau d’humains, il en résulte une excellente comédie, et un classique qui a débouché sur trois suites, parfois un peu inégales il faut l’avouer. Pour autant Men In Black offre de vrais concepts et un scénario prenant et surtout : un rap de Will Smith devenu culte !
Starship Troopers (1997)
Encore un bon exemple nous soulignant que la forme et le fond sont parfois bien distincts au cinéma. Sur la forme, Starship Troopers ressemble à n’importe quel autre blockbuster hollywoodien : Une guerre sanglante entre des effrayantes arachnides extraterrestres et une bande de jeunes faisant joujou avec des gros pistolets en face. Mais sur le fond, Paul Verhoeven nous offre une critique acerbe de l’impérialisme américain et son ultra-militarisme. Sorti en 1997, le film relance la carrière en dents-de-scie de Paul Verhoeven, auteur de grands succès de la science-fiction tels que RoboCop et Total Recall.
Rencontres du troisième type (1977)
Avant que le monde ne fasse connaissance avec E.T., Steven Spielberg, le roi de la science-fiction, s’était déjà attelé à la réalisation d’un film portant sur la rencontre entre humains et formes de vie extraterrestre. C’est en 1977 que sort Rencontres du troisième type, avec Richard Dreyfuss et le grand cinéaste français François Truffaut en tête d’affiche. Vision futuriste et romanesque de la rencontre extraterrestre, le film raconte la rencontre entre les humains et les petits hommes gris venus d’ailleurs. Les effets spéciaux ont bien vieilli, et le film a définitivement propulsé la carrière de Spielberg par-delà des étoiles.
Premier contact (2016)
Comment communiquerons-nous avec les formes de vies extraterrestres, si celles-ci n’ont pas d’yeux pour voir, pas d’oreille pour entendre, pas de bouches pour parler… ? C’est de ce constat simple que part Denis Villeneuve lorsqu’il offre au public Premier Contact en 2016. La linguiste Louise Banks, campée par Amy Adams, est amenée à entrer en contact avec les extraterrestres, qui ne ressemblent en rien aux petits hommes verts que nous imaginons depuis. Plébiscite critique, Premier Contact offre un œil neuf sur un poncif de la Science-fiction, et une habile prouesse scénaristique, car le film nous emmène sur un chemin assez inattendu. Quant à Denis Villeneuve, après Blade Runner 2049, nous avons hâte de découvrir l’adaptation de Dune, prévue pour fin 2021.
Invasion Los Angeles (1988)
Après le huis clos polaire de The Thing, le roi du frisson John Carpenter nous amène en Californie pour Invasion Los Angeles. Alors qu’il mène une vie de routard, John enfile une paire de lunettes très spéciale. A travers celles-ci il voit le monde tel qu’il est vraiment : les affiches publicitaires, les prospectus, les livres… tout n’est qu’une propagande capitaliste et abrutissante, poussant à la consommation et l’obéissance. Mais surtout, les visages de certains de ses contemporains lui apparaissent sous leur vrai jour : squelettiques et effrayants. Ils sont des extraterrestres, infiltrés sur Terre et contrôlent toutes les strates de la société.
Alien (1979)
C’est avec le premier volet de la saga Alien que Ridley Scott lance véritablement sa carrière, film dans lequel l’humain est l’hôte de choix du Xénomorphe qui le dévore de l’intérieur, avant de sortir et faire régner la terreur dans un vaisseau perdu dans l’espace. Nous avons tous en tête la fameuse scène de la « sortie » de la créature, et si celle-ci ne vous a pas encore fait tordre de douleur, on vous recommande de vous y consacrer au plus vite ! Sigourney Weaver lance elle aussi sa carrière en traquant le huitième passager de son vaisseau. Un classique à ne pas manquer.
Life : Origine inconnue (2017)
Si parfois les créatures fantaisistes nous font frissonner, qu’en est-il si la preuve de vie extraterrestre que nous trouvions en premier s’avérait être… Une cellule ? Une seule et unique cellule nommée Calvin suffira en tout cas à semer la zizanie à travers la station spatiale internationale. Porté par son casting (Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson, Ryan Reynolds…), le film LIFE : Origine inconnue de Daniel Espinosa est un excellent divertissement qui apporte son lot de frisson et d’angoisse…
La Guerre des mondes (2005)
Basé sur l’œuvre originale d’un des pères de la science-fiction, H.G. Wells, La Guerre des mondes tel que repris en 2005 par Steven Spielberg (encore lui !) nous offre le récit de l’attaque des extra-terrestres venus semer la terreur et la destruction chez les humains. Leur objectif est simple, il est d’annihiler l’humanité, mais Tom Cruise et sa famille seront prêts à tout pour leur échapper. Acclamé par la critique, le film a renouvelé les bases des films d’invasion extraterrestres, à l’époque vus comme démodés, notamment grace à la direction artistique des tripodes, réellement terrifiants, et au design sonore bluffant.
Edge of Tomorrow (2014)
Et oui, il est encore une fois question de Tom Cruise, cette fois pour Edge of Tomorrow. Faisant face à une invasion extraterrestre, ce sont les terribles mimics, qui arrivent à anticiper les actions des armées humaines, puisqu’ils jouent avec le temps, et sont sur le point de conquérir l’Europe. Mais par un habile jeu de boucles temporelles, tout n’est peut-être pas perdu pour notre protagoniste… A recommander pour les fans d’action et de bon film de guerre orignial.
Mars Attacks ! (1996)
Probablement le film le plus singulier de cette sélection, Mars Attacks !, réalisé par Tim Burton en 1996, offre une parodie des films de science-fiction. Les petits martiens, qui semblent de prime abord bien intentionnés, sont en fait pleins de fourberie et prennent un malin plaisir à désintégrer les humains par surprise, et à détruire tous les monuments terriens. Si les effets visuels ont assez mal vieillis aujourd’hui, le potentiel comique et la fine ironie de Tim Burton n’ont pas pris une ride, et le message est toujours là. Le design des martiens, reconnaissables entre mille aura donné des cauchemars à toute une génération. Le casting est aussi assez marquant, avec Jack Nicholson, Glenn Close, et Pierce Brosnan en vedette.
Pacific Rim (2013)
Dans Pacific Rim, une brèche spatio-temporelle fait apparaître dans le fond de l’océan Pacifique des Kaiju, monstres marins du folklore japonais, tels ce bon vieux Godzilla. Pour les combattre et les empêcher de dévaster la ville, autant y aller avec l’artillerie lourde : créer des robots géants contrôlés par la pensée des pilotes. Dit comme ça, vous êtes probablement perplexes, mais il faut savoir laisser sa chance au film : on s’y laisse prendre ! Guillermo Del Toro sait y faire en termes de créatures fascinantes, en témoigne son Labyrinthe de Pan et le multi-oscarisé La Forme de l’eau… Un vrai divertissement, et du spectacle.
Abyss (1989)
Si l’on savait l’amour de James Cameron pour les fonds marins après le travail réalisé sur Titanic, on en oublie parfois un de ses premiers films, Abyss, réalisé 8 ans plus tôt. Le film a été le premier a présenter des effets visuels sur l’eau, ce qui lui a valu un Oscar ! Le film est un huis clos dans les fonds marins, où un équipage militaire subit l’assaut de navires soviétiques, à moins que l’origine de ce grabuge ne soit bien plus lointaine… James Cameron sait y faire pour créer une ambiance, et c’est bien là le plus important.
Underwater (2019)
Beau casting, pour Underwater, avec Kristen Stewart et Vincent Cassel, qui ont eu la mauvaise idée de réveiller des monstres marins venus d’ailleurs… Il faut dire qu’à 11km de profondeur, on est un peu comme dans l’espace, à savoir dans le noir et sous pression. En résulte un film qui titille bien nos angoisses, et saura nous accrocher à nos sièges !