Livres à protéger à tout prix, livres maléfiques et malfaisants ou pour lesquels on est prêt à tuer, la littérature fait souvent bon ménage avec le cinéma. Comme le prouve le thriller Les Traducteurs de Régis Roinsard, qui sort sur nos écrans le 29 janvier prochain.
Des livres qui sauvent du quotidien
Nombre de personnes qui vivent des situations difficiles, se raccrochent à la vie grâce à des livres. Avec La Voleuse de livres, adaptation du roman de Markus Zusak, Ben Schnetzer, Juif caché dans une cave pendant la Seconde Guerre mondiale, réussit à envisager l’avenir avec l’aide de la jeune Liesel qui dérobe des livres pour lui. Des livres peuvent aussi vous emporter dans un imaginaire merveilleux, comme dans L’Histoire sans fin de Wolfgang Petersen, où Bastien vit des aventures prodigieuses par procuration, grâce à un livre magique. Des aventures que partagent également Nicolas Cage et Diane Kruger dans Benjamin Gates et le Livre des secrets, à cause d’un ouvrage aux révélations surprenantes. Et ce n’est pas la jeune Lili qui dira le contraire, elle qui traverse le monde imaginaire de Mandolan dans Lili la Petite Sorcière, Le Dragon et le Livre magique.
Des bouquins peu taquins
D’autres livres ont, par contre, des propriétés néfastes et il vaudrait mieux tracer son chemin plutôt que de s’attarder en librairie pour les bouquiner. Le grimoire magique de la série Le Livre perdu des sortilèges avec Matthew Goode, contraint la jeune historienne Diana, à se transformer en sorcière. Dans Le Livre maléfique, qui porte bien son nom, le réalisateur Alex Zamm crée un conte horrifique à partir d’un roman étrange intitulé La Chose mystérieuse et qu’il aurait mieux valu garder scellé… Tout comme Le Livre noir d’Anthony Mann, qui n’est autre qu’une réécriture de la Révolution française, avec un Robespierre sanguinaire qui inscrit dans son carnet à reliure noire, la liste de ses futures victimes…
Des pages qui précipitent votre fin
Qui l’eut cru, mais parler de livre au cinéma peut aussi s’avérer un exercice palpitant, à suivre comme une enquête policière ou un thriller angoissant. Maître du genre, Roman Polanski oblige l’écrivain Ewan McGregor, à collaborer sur un projet qu’il ferait mieux de fuir. Dans Les Livres qui tuent de Denys Granier-Deferre, Blanche Gardin et Lorànt Deutsch se retrouvent confrontés au meurtre d’un éditeur d’ouvrages antisémites. Avec Le Nom de la Rose, Jean-Jacques Annaud adapte Umberto Eco et fait revêtir la robe de bure à Sean Connery, afin d’enquêter sur un mystérieux livre qui coûte la vie à de nombreux moines. Fabrice Luchini et Camille Cottin jouent également les détectives littéraires dans Le Mystère Henri Pick, autour du succès sans précédent d’un roman soi-disant écrit par un pizzaïolo, qui pourtant n’aimait guère lire. Enfin, Régis Roinsard dans Les Traducteurs, enferme à double tour dans une salle son casting cinq étoiles, de Lambert Wilson à Olga Kurylenko, afin qu’il traduise un roman très attendu dont rien ne doit filtrer… Un film qui promet de se faire un sang d’encre !
