L’horreur, la science fiction et le cinéma français sont à l’honneur dans cette sélection, entre retours de franchises cultes, suite de trop et nouveautés originales, nul doute que les plus curieux trouveront leur bonheur dans ces films disponibles ce mois-ci.
L’Été dernier
Sortie le 6 février
Drame romantique sulfureux et ô combien perturbant, L’été dernier vient offrir une histoire originale dans le paysage cinématographique français. Anne, avocate renommée, vit avec son mari, Pierre, et ses deux filles. C’est alors que Théo, fils de Pierre issu d’un précédent mariage, annonce à son père qu’il entretient une relation avec Anne. Un récit qui, par la réalisation de Catherine Breillat, dérange autant qu’il fascine. L’interprétation des acteurs, notamment Léa Drucker, renforce ce sentiment d’étrangeté scindé entre le malsain et le romantique.
The Creator
Sortie le 7 février
Nouveau film de Gareth Edwards, réalisateur de l’excellent Star Wars Rogue One, The Creator est une petite anomalie dans le paysage des blockbusters hollywoodiens. Avec un budget de « seulement » 70 millions de dollars, The Creator ressemble à s’y méprendre à un long-métrage des plus dispendieux. Dans un futur lointain, humains et intelligence artificielle se livrent une guerre sans merci. Un pitch simple, mais qui cache un récit efficace et complet, bien que parfois trop enlacé. Le film n’en demeure pas moins le meilleur film de science-fiction de l’année. Avec une imagerie irréprochable, un univers neuf et riche, sans oublier le casting impeccable avec en tête d’affiche John David Washington et Ken Watanabe. The Creator est sans nul doute la meilleure surprise de SF de ces dernières années.
Le Règne animal
Sortie le 7 février
Dans un monde en proie à des mutations incontrôlables changeant certains hommes en animaux, François fait de son mieux pour sauver sa femme, également touchée par cet étrange phénomène. Long-métrage plus que rare dans le cinéma français, Le Règne animal est un véritable choc, une claque visuelle hypnotique et dérangeante d’une qualité indéniable. Thomas Caillet nous offre un spectacle audacieux, une fable dramatique portée par un casting talentueux, notamment avec un grand Romain Duris.
Expandables 4
Sortie le 15 février
C’est avec surprise que la saga Expendables se dote d’un quatrième opus qui s’avère finalement plus que dispensable. Avec un synopsis quasiment absent, c’est davantage par son casting que le film peut sembler intéressant. Une avalanche de stars parmi lesquelles nous retrouvons les habitués que sont Sylvester Stallone et Jason Statham, mais également 50 Cent, Andy Garcia, ou Megan Fox. Bien que l’on puisse reconnaître au film quelques rares fulgurance d’action nerveuses propres à la saga, force est de constater qu’il s’agit là de sa seule qualité. En-dehors de cela, le film s’enlise dans une indigestion de kitsch et de tape-à-l’œil, sans intelligence ni fond. Un opus bien inutile qui n’attirera que les fans d’action très décomplexée.
L’Exorciste Devotion
Sortie le 21 février
Un jour, Angela, fille de Victor Fieldling, disparaît dans les bois avec son amie Katherine. Les jeunes filles refont surface trois jours plus tard sans le moindre souvenir. Dès lors, d’étranges événements surviennent autour d’Angela et son père. Alors que la licence L’Exorciste peine à restaurer l’aura qu’elle a eue jadis, L’Exorciste Devotion rend la tâche encore plus difficile. Si l’on pouvait identifier un certain grand-guignolesque presque assumé dans d’autres films du même genre comme L’Exorciste du Vatican, qui avait au moins le mérite d’offrir quelques scènes impressionnantes, Devotion semble à court d’idées, de temps et d’inspiration. Entre les dialogues trop étirés, des personnages stéréotypés et des scènes horrifiques d’une grande platitude, L’Exorciste Devotion ne rend pas hommage à la création de William Friedkin (réalisateur du tout premier Exorciste). Un film qui pourrait éventuellement convenir aux néophytes de la saga ou de films d’horreur.
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Second Tour
Sortie le 28 février
Avec une carrière journalistique au point mort, Mlle Pove est sollicitée pour couvrir l’entre-deux tours de l’élection présidentielle. Revigorée, elle va se lancer dans une enquête jubilatoire. Albert Dupontel s’aventure cette fois-ci dans les coulisses politiques d’une élection. Un ton comique à la fois acide et bien pensé, le film prend plaisir à nous montrer un système politique et journalistique aussi absurde que burlesque. Que l’on considère Second Tour comme une caricature ou comme un reflet de la réalité, il n’en demeure pas moins de grande qualité, aussi bien dans son fond que dans sa forme.
Saw X
Sortie le 29 février
Après les timides tentatives de comeback de la licence avec Jigsaw et Spiral, dont on cherche encore l’intérêt, Saw X renoue avec ce qui faisait le succès des précédents volets. Dilemnes, tortures, pièges macabres et ingénieux, sans oublier un nouveau pas vers le gore et l’irregardable, c’est un vrai retour aux fondamentaux qu’effectue Saw X. Situé entre Saw I et II, nous retrouvons dans cet opus un John Kramer, toujours interprété par Tobin Bell, malade et désespéré. Il se rend au Mexique afin d’y subir une opération expérimentale capable de soigner son cancer. Seulement, une fois sur place, il découvre que tout ceci n’est qu’une escroquerie. Animé par un nouveau but, il décide de se venger en enfermant les responsables dans l’un de ses fameux jeux. Une histoire plus complète et mieux écrite, mettant l’emphase sur le personnage de John de manière à rendre les jeux plus cathartiques et appréciables que dans les précédents opus. Il s’agit donc d’un retour plus que réussit pour la licence gore culte.
Une Année difficile
sortie le 28 février
Endettés et épuisés par la vie, Albert et Bruno vont intégrer sans grande conviction un mouvement écolo, attirés par les bières et les chips gratuites. Un film qui marque le retour d’un duo bien connu du public français depuis Intouchables, Éric Toledano et Olivier Nakache. Comme toujours avec les deux compères, les sujets lourds et complexes sont traités avec justesse et sérieux. Entre Pio Marmaï, Jonathan Cohen et Noémie Merlant, nous prenons plaisir à voir ces personnages évoluer dans leurs parcours, malgré le contexte pesant qui les poursuit. Une Année difficile est un film qui met du baume au cœur.
3 Jours max
Sortie le 28 février
Suite de 30 jours max sorti en 2020, Tarik Boudali revient avec 3 jours max, encore plus rocambolesque que son prédécesseur. Cette fois, la grand-mère de l’héroïque policier Rayane se fait kidnapper par un cartel mexicain. Lui et ses collègues disposent de trois jours pour la retrouver et la libérer. Même si le premier volet bénéficiait d’une nervosité qui mariait habilement rythme et humour, nous nous trouvons ici en présence d’une suite qui en fait trop. Avec un humour trop présent et des scènes d’action au budget plus important certes, mais sans grand enjeu, 3 jours max se place dans le panier des comédies sans grandes ambitions, malgré la présence de toute la bande de Philippe Lacheau. Un long-métrage plaisant pour un moment de vide, de la part d’un Tarik Boudali qui peine à se renouveler dans son humour.
Silent Night
Sortie le 29 février
De la part d’un des plus grands maîtres de l’action, on aurait pu s’attendre à mieux avec Silent Night, réalisé par John Woo. Revenge movie assez classique, dans lequel Godlock cherche à venger son fils, cruellement abattu dans une guerre de gang. Un scénario des plus ordinaires, presque assumé par John Woo puisque le protagoniste restera muet tout au long du film. Une manière d’exprimer que l’action prime sur l’histoire ? Cela aurait pu être le cas si le long-métrage se dotait de scènes d’action mémorables. Or, peu font montre d’une particulière ingéniosité. Silent Night se contente de flatter les amateurs d’action, sans trop se fouler.
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