Sélection

Les 20 films à voir dans sa vie

31 mars 2023
Par Noëlle
Les 20 films à voir dans sa vie

Elle ne fera pas consensus… Elle vous irritera même par son indéniable arbitraire. Rappelons-le : elle n’est surtout qu’un point de départ vers une culture cinématographique toujours plus large. Hétéroclite, du blockbuster aux mille effets spéciaux au cinéma d’auteur en noir et blanc, voici la liste des vingt films qui ont marqué les vies de notre rédaction.

Amour impossible

Casablanca de Michael Curitz (1942)

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Casablanca de Michael Curtiz, se déroule durant la Seconde Guerre mondiale. Dans le night-club cosmopolite de Rick Blaine, un Américain exilé amer et ombrageux, se croisent vieux habitués, officiers nazis, police française et résistants en cavale. Parmi eux Victor Laszlo, dissident tchèque, et son épouse Ilsa, le grand amour perdu de Rick. Bogart et Bergman donnent vie à un couple légendaire pris dans les tourments d’une époque propice à l’héroïsme, défavorable aux amants.

Noëlle

Vertigo d’Alfred Hitchcock (1958)

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Vertigo débute comme un thriller mais l’astuce de son scénario est révélée en son milieu. Alors à quoi sert la seconde partie du film ? Hitchcock nous a menés en bateau : il ne sera pas question d’enquête à la Poirot mais d’amour, impossible forcément, puisque fantasmagorique. Fantasme de cinéma ? Aussi… et ce n’est certes pas le premier film du genre. Sauf que là, c’est plus beau, la faute aux images psychédéliques, au couple Stewart/Novak et à la musique de Bernard Herrmann.

Anna

Paris, Texas de Wim Wenders (1984)

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Une des plus belles photographies jamais vues au cinéma, la musique poignante de Ry Cooder, des acteurs au sommet de leur art (avec une mention spéciale à un Harry Dean Stanton prodigieux), une histoire d’amour sans mièvrerie qui touche même les durs à cuire : autant de raisons qui ont valu à Paris, Texas un succès public et commercial parfaitement mérité. Le plus grand Wim Wenders, et un des meilleurs films de tous les temps, sans le moindre doute.

Christian

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Enquête psychédélique

Blue Velvet de David Lynch (1986)

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Le jeune Jeffrey trouve une oreille humaine sur un terrain vague. Il se lance dans une enquête macabre pour découvrir le propriétaire de l’organe tranché, et s’enfonce dans les milieux interlopes de sa petite ville américaine. Sur sa route, une énigmatique chanteuse de cabaret persécutée par un sociopathe… David Lynch manipule sa matière de prédilection – velours, énigmes, mystères, malaises – et façonne un thriller hypnotique et angoissant.

Pauline

The Big Lebowski de Joel & Ethan Coen (1998)

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Vivre comme le Dude (Jeff Bridges) est une véritable institution. Son quotidien se résume à allumer des joints, réaliser des cocktails et se traîner jusqu’au bowling avec ses amis Walter (John Goodman) et Donny (Steve Buscemi). Manque de chance, le pantouflard se retrouve embarqué par erreur dans une histoire abracadantesque et n’a plus d’autre choix que d’aider son richissime homonyme à retrouver sa conjointe. Deux heures de film à se tordre de rire.

Nicolas

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En chanson

La Mélodie du bonheur de Robert Wise (1965)

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Maria (Julie Andrews), jeune novice à l’abbaye de Nonnberg (Salzbourg), aime et surtout chante la vie avec une fougue qui sied bien mal à la règle du cloître. Envoyée garder les sept enfants de l’austère capitaine von Trapp, veuf à la retraite, ses manières peu orthodoxes ont tôt fait de redonner souffle à une famille qui n’attendait qu’elle. Une romance musicale sur fond d’anschluss, de ländler et de schnitzel, qui une fois écoutée ne vous quitte plus. Un hymne à la joie à l’aube d’une Europe déchirée.

Noëlle

Peau d’âne de Jacques Demy (1970)

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Merveilleux, magique, psychédélique ! Peau d’âne résume à lui seul le cinéma de Jacques Demy, chantant et féérique mais également bien plus profond et tristement ironique qu’il n’y paraît. À chaque âge, sa lecture du film : l’enfant y verra un conte joyeux, l’adolescent un hymne à l’émancipation, et l’adulte une peinture des rapports amoureux, entre idéalisme et cruauté. Porté par une esthétique pop rare et les chansons de Michel Legrand, un film fantasque… Culte !

Mathilde

Grease de Randal Kleiser (1978)

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Par où commencer ? C’est une comédie musicale, à base de cheveux gominés, de voitures pimpées et de gangs de lycée. L’histoire est plutôt clichée et le dénouement assez facile. Soit. Mais la bande originale est sublime et intemporelle (mention spéciale au groupe Sha-Na-Na). Et puis, le kitch ne tue pas, surtout s’il est dosé et assumé. Un film qui nous fait chanter, danser, oublier. Grease c’est kitch, mais c’est plus fort que nous, et oui, c’est ça qui est génial.

Arouny

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Sans foi, ni loi 

Les Tontons Flingueurs de Georges Lautner (1963)

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Louis, dit le « Mexicain », gangster notoire, confie sur son lit de mort ses « affaires » et l’éducation de sa fille Patricia à son ami d’enfance Fernand Naudin (Lino Ventura). Fernand, ex-truand devenu petit propriétaire d’une usine de tracteurs, se serait bien passé d’un héritage si encombrant… Pastiche des films noirs américains, Les Tontons flingueurs ont traversé les âges grâce à leurs légendaires répliques signées Michel Audiard (« On est quand même pas venus pour beurrer des sandwichs. »…)

Guillaume

Les Affranchis de Martin Scorcese (1990)

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Henry Hill (Ray Liotta), jeune fils d’immigrés élevé à Brooklyn, a toujours rêvé d’intéger la mafia locale. Entraîné par ses deux « mentors », Jimmy Conway (Robert De Niro) et Tommy DeVitopar (Joe Pesci), Henry grimpe les échelons du grand banditisme avec agilité. Cambriolage, raquet, trafic de drogue et meurtre font désormais partie de son quotidien d’hors-la-loi. Mais lorsque la mort lancée à ses trousses le frôle enfin, Henry aussi lucide qu’ambitieux comprend vite : la spirale descendante est amorcée.

Guillaume – Géraldine

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Histoire douloureuse

La vie est belle de Roberto Benigni (1998) 

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Comment transformer l’horreur en un jeu ? Guido (magistral Roberto Benigni), jeune italien déporté en camp de concentration avec sa femme et son fils, est bien décidé à éviter à sa famille la fin tragique que les nazis réservaient aux juifs. Cachant son fils, il maintient l’espoir : tous ces prisonniers ne seraient en réalité que des participants à un jeu pour gagner… un vrai char ! Benigni mêle avec justesse humour et larmes. Un film que je ne me lasse jamais de revoir. 

Kevin

Le Pianiste de Roman Polanski (2002)

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La musique adoucit les mœurs. Un proverbe bien commun pour une histoire (vraie) si peu banale : le parcours d’un pianiste juif polonais de renommé (Adrien Brody), qui évite in extremis la déportation. Alors qu’il meurt de faim et de froid, un officier nazi mélomane le reconnaît. Réaliste quant à la défaite imminente de son pays, il le sauve en lui apportant de la nourriture en cachette. Un drame porté par l’œuvre de Chopin, omniprésente et sublime.

Arouny

Enfance difficile

Les quatre cents coups de François Truffault (1959)

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L’enfance d’Antoine (Jean-Pierre Léaud), garçon turbulent balloté entre une famille compliquée et une école qu’il préfère buissonnière. C’est surtout le début du cycle Doinel, qui verra, en 5 films et sur 20 ans, Antoine grandir, prendre son indépendance et rencontrer l’amour (enfin surtout sa belle-famille, parce qu’Antoine « aime les filles qui ont des parents gentils. »). En filmant son double de cinéma, Truffaut a inventé un personnage décalé au charme absolument inaltérable !

Anna

Mommy de Xavier Dolan (2014)

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Steve, 15 ans, souffre de troubles du comportement. Sa mère Diane, veuve, l’élève seule. Ils forment un duo volcanique, bientôt rejoint par Kyla, leur mystérieuse voisine bègue. Ce trio atypique, sur le fil du rasoir, tente de trouver un semblant d’équilibre, aussi fragile qu’imprévisible. Dolan pose à nouveau son regard sur la complexité de la relation mère-fils, filmée en 1:1 (format carré), comme pour mieux nous imprégner de son univers. On en ressort chamboulé.

Ketty

Frissons et suspense

M le Maudit de Fritz Lang (1932)

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Inspiré de l’histoire vraie et glaçante du « Vampire de Düsseldorf », M le Maudit n’est pas qu’un film policier (précurseur). Derrière la traque de l’assassin, Fritz Lang brosse le tableau glaçant d’une société gangrénée par l’extrémisme. Le réalisateur projette l’ombre expressionniste de son « monstre » sur les murs de la ville, comme une menace sourde. Fritz Lang souhaitait intituler son film « Les assassins sont parmi nous ». L’Histoire lui donnera raison.

Pauline

La nuit du chasseur de Charles Laughton (1955)

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Un pasteur à l’âme noire (Robert Mitchum) poursuit deux enfants pour leur arracher le secret d’une cachette d’argent. Malgré les années qui passent, on reste pantois devant la virtuosité de ce film qui garde tout de son atmosphère inquiétante. Mitchum en prêcheur psychopathe incarnant le mal en personne est au sommet de son art.

Christian

Shining de Stanley Kubrick (1980)

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Jack Torrance (Jack Nicholson), gardien d’un palace perdu dans les montagnes et fermé en hiver, s’isole en compagnie de sa femme et de son fils Danny, en vue d’écrire un roman. C’était sans compter le massacre qui a marqué les lieux et les visions de son fils Danny, doté d’un don de medium, le « Shining ». Horriblement terrifant…

Léa

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Poésie animée

Le Roi et l’oiseau de Paul Grimault (1980)

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Il se dégage du royaume de Takicardie (inspiré des tableaux du peintre italien Georgio de Chirico) un sentiment de calme et de volupté. La réalité est pourtant tout autre sous le règne du roi Roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize… Un chef-d’œuvre visuel et sonore basé sur le conte de Jacques PrévertLa bergère et le Ramoneur, qui a inspiré le très célèbre réalisateur Hayao Miyazaki (Princesse MononokéMon Voisin Totoro…).

Kevin

Mon Voisin Totoro de Hayao Miyazaki (1988)

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Satsuki et Mei s’installent à la campagne avec leur père pour se rapprocher de leur mère hospitalisée. Autour de leur nouvelle maison, elles font la connaissance d’êtres fantastiques : les Totoros (esprits de la forêt). Des créatures protectrices qui les accompagneront dans leurs aventures. Signé par le maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki et les studios ghibli, Mon Voison Totoro est un véritable hommage à la nature personnifiée par le grand Totoro, être rondouillet et attachant.

Geoffroy

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Super-héros

The Dark Knight de Christopher Nolan (2008)

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N’y allons pas par quatre chemins, si vous ne devez voir qu’un seul film de super-héros, ça serait bien celui-ci. Comme tous les films de Christopher Nolan, ce second opus de la trilogie est ancré dans la réalité et nous offre un Batman torturé, mais crédible, dans le monde d’aujourd’hui. La performance de Heath Ledger, volant la vedette à tout le monde dans son rôle du terrifiant Joker, mérite à elle seule le détour. Un chef d’œuvre tout simplement.

Régis

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Sélection
26 avr. 2021

Référence coupable

(500) jours ensemble, de Marc Webb (2009)

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Vingte-et-unième et dernière référence coupable mais dont on ne se lasse pas ! Une romance à rebours retraçant en 500 jours les hauts et les bas d’une relation entre deux êtres aux conceptions amoureuses diamétralement opposées. Tout commence au 488e jour par la rupture, l’illusion est brisée. Puis l’histoire se recompose : au 31e jour Tom est charmé, au 185e Summer complique les choses… Et que dire de la bande originale qui vous donnera envie – j’en suis sûr – d’écouter en boucle Sweet Disposition de The Temper Trap.

Kevin

Et vous, quel est LE film de votre vie ?

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Article rédigé par
Noëlle
Noëlle
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