Sélection

10 premiers romans étrangers à découvrir à la rentrée

18 avril 2024
Par Maya
10 premiers romans étrangers à découvrir à la rentrée
©DR

La rentrée littéraire est l’occasion idéale de mettre en avant de nouveaux auteurs, y compris ceux qui ne sont pas français ! Que ce soient de nouvelles traductions en français, ou qu’ils soient totalement neufs, ces romans offrent une vision externe bienvenue et une bouffée d’air frais sur notre paysage littéraire gaulois. Découvrez les 10 premiers romans étrangers incontournables de cette rentrée 2016, sous le chapeau des États-Unis.

La rentrée littéraire est l’occasion idéale de mettre en avant de nouveaux auteurs, y compris les talents étrangers ! Que ce soient de nouvelles traductions en français, ou qu’ils soient totalement neufs, ces romans offrent une vision externe bienvenue et une bouffée d’air frais sur notre paysage littéraire gaulois. Découvrez les 10 premiers romans étrangers incontournables de cette rentrée 2016.

Les États-Unis dominent cette sélection, avec Bill Clegg, Sara Novic, James E. McTeer, Nell Zink… Quelques auteurs, comme Atticus Lish, Virginia Reeves et Megan Kruse sont d’ailleurs invités au Festival America, qui se tient en septembre 2016. Parmi les auteurs venus d’autres horizons, on compte aussi l’Anglais Harry Parker, Andrei Ivanov, Estonien russophone, et Canek Sánchez Guevara, qui représente l’île de Cuba. 

Et toi, tu as eu une famille

Et toi, tu as eu une famille ?, Bill Clegg (Gallimard) 

Après deux autobiographies qui évoquaient son addiction au crack (Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme et 90 jours), Et toi, tu as eu une famille ? est le premier roman fiction de ce « prodige de l’édition », déjà best-seller et présélectionné pour le National Book Award et le Man Booker Prize en 2015. Un incendie tue plusieurs personnes dans une petite bourgade du Connecticut. Ce roman choral est construit autour de plusieurs voix, dont celle d’un jeune homme qui était proche des faits. Rumeurs et spéculations fusent sur les victimes du drame, qui font émerger d’autres secrets. Une série de portraits et une ode à la famille, même imparfaite.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvie Schneiter – Paru le 25 août 2016

anatomie d'un soldat

Anatomie d’un soldat, Harry Parker (Christian Bourgois)

Jeune capitaine de l’armée britannique, Tom Barnes perd une jambe durant une mission au Moyen-Orient. À l’article de la mort, il est rapatrié en Angleterre. Sa longue réhabilitation est jalonnée d’embûches, internes comme externes. Une part d’autobiographie alimente ce récit d’un soldat à la recherche de sa dignité, ce qui le transforme en témoignage poignant. Ce premier roman de Harry Parker dépeint de manière étonnante la rééducation post-traumatique, physique et mentale, du point de vue de 45 objets divers : vélo, prothèse, sac à main, tapis, sac d’engrais, miroir, et bien d’autres encore ! Ils prennent la parole à la place de Tom pour exprimer ses intentions et ses sentiments, ainsi que les pensées de son entourage.  

Traduit de l’anglais par Christine Laferrière – Paru le 25 août 2016

La jeune fille et la guerre

La Jeune Fille et la Guerre, Sara Novic (Fayard)

Dans les années 1990, Ana, 11 ans, vit avec sa famille à Zagreb (Croatie), une vie ordinaire qui change brutalement avec la guerre yougoslave, et qui se complique lorsque sa petite sœur tombe malade. Pour la guérir, une seule solution, il faut l’amener à Sarajevo, où œuvre la Croix-Rouge. Mais sa famille périt dans une embuscade, d’où Ana ressort seule survivante. Elle apprend à manier les armes dans un village rebelle avant de s’enfuir aux États-Unis. En 2001, elle a 20 ans et vit à New York, sollicitée par les Nations Unies pour témoigner sur son expérience d’enfant-soldat. Une histoire émouvante et cruelle d’apprentissage, sur la survie et l’identité, construite en allers-retours entre deux époques de bouleversement politique.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Samuel Todd – Paru le 17 août 2016

Un travail comme un autre

Un travail comme un autre, Virginia Reeves (Stock)

L’histoire s’ancre dans l’Alabama des années 1920, baignée de la lumière sudiste et animée d’une sourde menace, dans la lignée des grands auteurs comme Faulkner. Roscoe T. Martin est convaincu des pouvoirs de l’électricité, mais se convertit malgré lui en fermier. Pour sauver l’exploitation familiale, il convainc un ouvrier de détourner une ligne électrique, qui leur assurera de meilleurs rendements. La tricherie fonctionne, jusqu’au jour où l’installation coûte la vie à un employé de l’Alabama Power. L’ouvrier Wilson est condamné au travail forcé dans les mines, et Roscoe est envoyé au pénitencier de Kilby, où il fait de nombreuses rencontres insolites. Un récit sur l’optimisme et l’humanité, triomphante dans les moments les plus sombres. Prix Page / America 2016.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Carine Chichereau – Paru le 24 août 2016

Le voyage de Hanumân
Le Voyage de Hanumân, Andrei Ivanov (Le Tripode)

Inspiré de l’expérience de l’auteur, russophone devenu apatride après la chute de l’URSS, ce premier roman conte l’immigration et l’exil de deux hommes, l’Estonien Johann et l’Indien Hanumân, dans les années 1990 au Danemark. Ils survivent comme ils peuvent au milieu d’un camp de réfugiés, où leur quotidien se compose de magouilles, d’humiliations et de situations absurdes. Un portrait terriblement actuel de ces clandestins laissés-pour-compte, avec leurs espoirs et leurs peurs, premier tome d’une trilogie scandinave sur le sujet.

Traduit du russe (Estonie) par Hélène Henry – Paru le 8 septembre 2016

33 révolutions

33 révolutions, Canek Sánchez Guevara (Métailié)

À La Havane, un trentenaire traîne son ennui entre son bureau et le Malecón, une promenade de front de mer qui longe la ville. Son quotidien, comme celui de tant d’autres, tourne en rond entre le rhum, le tabac, la salsa et les femmes. Seule la mer semble encore offrir une perspective de fuite et de liberté… L’auteur, qui n’est autre que le petit-fils du Che, livre en 33 chapitres dynamiques, la vision d’une génération cubaine désenchantée, où l’espoir d’une révolution s’est enrayé dans la chaleur et le même refrain, sans horizon.

Traduit de l’espagnol (Cuba) par René Solis – Paru le 25 août 2016

Preparation for the next life

Parmi les loups et les bandits, Atticus Lish (Buchet-Chastel)

Cette tragédie contemporaine raconte l’histoire d’amour improbable entre deux marginaux, dans un New York post-11 septembre. Brad Skinner est un vétéran de la guerre d’Irak, et Zou Lei, une clandestine chinoise qui vivote de petit boulot en petit boulot. Les deux sillonnent le Queens à la recherche d’un refuge et d’un peu de paix. Atticus Lish fait le portrait de ces femmes et hommes oubliés, une main d’œuvre pas chère qui fait vivre les grandes villes. Un portrait poignant des États-Unis d’en bas, de son peuple dément et pris au piège, où le rêve américain n’existe plus.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Céline Leroy – Paru le 18 août 2016

Minnow

Minnow, James E. McTeer II (Éditions du Sous-sol)

Ce récit d’initiation et d’aventures, pétri de réalisme magique, se déroule dans le « Deep South » des États-Unis, en plein cœur des marais. Minnow, jeune garçon de la Caroline du Sud, est à la recherche d’un médicament pour son père, qui souffre d’une maladie rare. Au détour de son exploration, il rencontre un médecin vaudou, le « docteur Crow », qui lui confie une mission en échange du remède : rejoindre les Sea Islands et retrouver Sorry George, l’arrière-petit-fils d’un puissant sorcier. Minnow s’enfonce alors dans les marécages obscurs et humides, peuplés de créatures étranges, lancé dans une odyssée à la lisière du fantastique.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Virginie Buhl – Paru le 25 août 2016

Une comédie des erreurs


Une comédie des erreurs, Nell Zink (Seuil)

Au milieu des années soixante, dans une université de Virginie, une jeune étudiante lesbienne tombe amoureuse de son professeur de poésie, connu pour ses aventures homosexuelles. Ils enchaînent les nuits d’amour torrides, jusqu’à une grossesse inattendue qui les encourage rapidement à se marier. Mais le ressentiment ne tarde pas à se manifester au sein du couple. Peggy décide alors de s’enfuir avec sa fille de 3 ans pour réinventer leur vie. Elles se planquent dans le sud des États-Unis et adoptent les identités d’une femme noire et de sa fille. Avec un esprit étonnant, l’auteure détruit allègrement les clichés sur le sexe, le genre, et le social. Ce deuxième roman, soutenu par Jonathan Franzen, est le premier de l’auteure à paraître en France.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Charles Recoursé – Paru le 18 août 2016

De beaux jours à venir

De beaux jours à venir, Megan Kruse (Denoël)

Amy subit depuis des années les violences de son mari, Gary. Un jour, elle décide de s’enfuir avec ses deux enfants, Jackson, 18 ans et Lydia, 13 ans. Ils passent la première nuit dans un motel crasseux, le Starlight. Mais au matin, Jackson a disparu. Il est retourné chez son père, et croyant gagner son affection, a trahi sa mère et sa sœur. Amy ne voit qu’une solution pour assurer sa sécurité et celle de sa fille : elle doit abandonner son fils. La séparation brise le cœur de Lydia, et de son côté, Jackson doit composer avec sa culpabilité et son homosexualité naissante. 

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Héloïse Esquié – Paru le 25 août 2016

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Article rédigé par
Maya
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