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Mort de Terence Stamp : ses 9 rôles les plus cultes

18 août 2025
Par Coralie Lunetta
Mort de Terence Stamp : ses 9 rôles les plus cultes
©Shutterstock

Avec son regard bleu acier, son charisme et son chic naturels, Terence Stamp faisait partie de ces comédiens taillés pour le grand écran. Capable d’incarner un héros fragile, un tyran intergalactique ou une figure profondément humaine, l’acteur britannique a marqué le cinéma d’auteur et les grandes productions hollywoodiennes. Sa mort, ce 17 août 2025, clôt un parcours d’exception.

L’acteur britannique Terence Stamp est décédé ce 17 août 2025 à lâge de 87 ans. « Il laisse derrière lui une œuvre extraordinaire, aussi bien en tant qu’acteur qu’en tant qu’écrivain, qui continuera à toucher les gens pendant de nombreuses années », a écrit sa famille dans un communiqué annonçant son décès. De ses débuts dans Billy Budd à son interprétation bouleversante de Bernadette dans Priscilla, folle du désert, en passant par l’incarnation d’un général de la Seconde Guerre mondiale dans Walkyrie, retour sur neuf rôles qui ont façonné une carrière exceptionnelle.

Billy Budd (1962) : l’innocence tragique qui lance une carrière

Le destin de Terence Stamp bascule en 1962 avec Billy Budd, adaptation d’Herman Melville mise en scène par Peter Ustinov. À peine trentenaire, il incarne un marin candide, pris dans les tourments de la hiérarchie militaire et victime d’une injustice qui le condamne.

Sa prestation, tout en pureté et en intensité émotionnelle, frappe de plein fouet la critique. Nommé à l’Oscar du meilleur second rôle et distingué par un BAFTA, Stamp s’impose immédiatement comme l’un des talents les plus prometteurs du cinéma britannique. Ce rôle inaugural fixe déjà les contours de son art : un mélange d’innocence et de gravité, de beauté et de tragédie.

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Freddie le malsain dans L’Obsédé (1965)

Dans les années 1960, alors que Londres devient le centre culturel du monde, Terence Stamp s’impose comme l’un des visages du Swinging London. Dans L’Obsédé (The Collector en VO) de William Wyler, il incarne un jeune homme solitaire et inquiétant qui séquestre une femme pour tenter de se faire aimer.

Ce rôle lui vaut le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes en 1965 et révèle sa capacité à incarner des personnages ambigus, à la frontière entre la fragilité et la menace.

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Franck Troy, bourreau des cœurs dans Loin de la foule déchaînée (1967)

Deux ans plus tard, il rejoint le casting du film Loin de la foule déchaînée, somptueuse adaptation de Thomas Hardy, où il partage l’affiche avec Julie Christie.

Entre romantisme rural et tension dramatique, Stamp confirme sa place dans le panthéon des grands acteurs britanniques de l’époque, héritier d’une tradition shakespearienne mais déjà ouvert à la modernité cinématographique.

Le visiteur, ange énigmatique dans Théorème (1968)

Dans le film Théorème (1968) de Pier Paolo Pasolini, Terence Stamp incarne un visiteur énigmatique et séduisant qui s’immisce dans la vie d’une famille bourgeoise milanaise. Sa présence, presque silencieuse mais d’une puissance magnétique, agit comme un catalyseur qui révèle les frustrations et les désirs refoulés de chaque membre de la famille : le père, la mère, le fils, la fille et même la servante. Il entretient des relations intimes avec chacun d’eux, provoquant une crise existentielle et spirituelle profonde.

La performance de Stamp est remarquable par son minimalisme et son intensité, son visage et son corps exprimant à eux seuls la nature à la fois divine et subversive de son personnage.

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Le général Zod, méchant cultissime de Superman (1978) et Superman II (1980) 

Au tournant des années 1980, Terence Stamp change de registre et offre au monde l’un de ses méchants les plus emblématiques : le général Zod. Dans Superman de Richard Donner et surtout dans Superman II, il campe un tyran kryptonien à l’autorité glaciale, dont la simple injonction « Kneel before Zod! » est entrée dans l’histoire du cinéma populaire.

Son interprétation, mélange d’élégance aristocratique et de cruauté implacable, redéfinit l’archétype du supervilain. Pour des millions de spectateurs, Stamp restera à jamais ce despote intergalactique à la fois terrifiant et fascinant, preuve de sa capacité à transformer un rôle de pur divertissement en incarnation mythologique.

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Bernadette, pleine de grâce et de tendresse dans Priscilla, folle du désert (1994)

Après avoir connu une carrière éclatante dans sa jeunesse, Stamp traverse une période plus discrète avant de revenir en force dans les années 1990 avec Priscilla, folle du désert. Dans ce road-movie australien haut en couleur, il campe Bernadette, une femme trans, drôle, émouvante et d’une dignité bouleversante.

Le contraste entre l’image virile de ses rôles passés et cette interprétation d’une grande délicatesse frappe immédiatement le public et la critique. Le film devient culte, tandis que Stamp est salué pour son audace et sa sensibilité, enchaînant les nominations prestigieuses aux BAFTA et aux Golden Globes. Avec ce rôle, il prouve qu’il est un caméléon, capable de déconstruire ses propres archétypes pour mieux surprendre et émouvoir.

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Star Wars : Épisode I – La Menace fantôme (1999) : la métamorphose d’un vétéran

À la fin des années 1990, Terence Stamp confirme sa place dans la galaxie des grandes franchises en interprétant le Chancelier Valorum dans Star Wars: Épisode I – La Menace fantôme.

Bien que son rôle soit bref, il démontre une fois encore son autorité naturelle à l’écran, conférant à son personnage une noblesse discrète.

Le général Beck dans le film de guerre Walkyrie (2008)

En 2008, Terence Stamp retrouve un rôle historique de premier plan dans Walkyrie de Bryan Singer, aux côtés de Tom Cruise. Il y incarne le général Ludwig Beck, figure de la résistance allemande au nazisme, qui participa au complot visant à assassiner Hitler en juillet 1944.

Sobre et imposant, Stamp prête à Beck une gravité morale qui tranche avec les rôles plus flamboyants de sa carrière. Sa présence confère au film une dimension de crédibilité historique et rappelle combien Stamp excellait dans les rôles de pouvoir, portés par une autorité naturelle et un sens aigu de la dignité.

L’homme aux cheveux argentés dans Last night in Soho (2021) : clap de fin

En 2021, il livre une ultime performance remarquée dans Last Night in Soho d’Edgar Wright, film-hommage au Londres des années 1960, comme un clin d’œil à ses propres débuts.

Aux côtés de Matt Smith, Sam Claflin ou encore l’incroyable Diana Rigg, Terence Stamp incarne, plus que jamais, l’élégance britannique à son apogée.

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Héritage d’un acteur hors du temps

De l’innocence tragique de Billy Budd à la flamboyance de Bernadette, du général Zod autoritaire au patriarche des blockbusters modernes, Terence Stamp a traversé les âges sans jamais perdre son intensité. Il a su allier l’aura d’un acteur classique à l’audace des grands transformistes, passant du cinéma d’auteur aux superproductions sans renoncer à son exigence artistique.

Sa disparition laisse un vide immense, mais son héritage perdure : celui d’un acteur qui, en un regard ou un geste, savait donner à ses personnages une puissance inoubliable.

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