Elle est sur toutes les bouches depuis la sortie de son dernier album « Virgin ». A 28 ans, Lorde est revenue sur la scène musicale, se dévoilant dans un opus aux sonorités profondément introspectives. Et si après le frénétique « Brat Summer » de Charli XCX en 2024, on faisait place au « Lorde Summer » en 2025 ?
« Il est peut-être temps pour moi de lâcher prise… De faire place à… », pouvait-on lire sur un écran géant, lors du set final de Charli XCX à Coachella. L’instigatrice de l’iconique « Brat Summer » – littéralement « l’été d’un·e sale gosse » – tirait alors sa révérence, bien décidée à passer le flambeau à une nouvelle génération d’artistes. Parmi les prétendant·es, une certaine Lorde.
Sur la scène du mythique festival californien, les deux jeunes femmes (et amies) venaient d’offrir une performance aussi enflammée que détonnante. D’un côté, une Charli fidèle à elle-même, explosive, lunettes de soleil vissées sur le nez, en mini-short et gilet transparent. De l’autre, une Lorde en T-shirt ample et jean gris. Alors, nouveau look pour un nouvel été ?
La sobriété comme maître-mot
Surprenant, c’est ainsi que pourrait être qualifié le retour de Lorde. Le 9 avril dernier, la chanteuse néo-zélandaise publiait une vidéo dans laquelle elle déambulait en pleine rue, vêtue d’une simple chemise blanche, d’un jean large et de quelques accessoires. En fond sonore, un extrait musical qui laissait présager la sortie d’un nouveau titre.
Dès lors, les vues s’enchaînent, les internautes s’emballent : deux semaines plus tard, la chanteuse dévoilait le clip de What Was That, extrait de son album Virgin.
Si le titre s’annonce déjà comme l’un des tubes de l’été 2025, le look de l’artiste, lui, semble à contre-courant de ce à quoi nous habituent les stars de la pop pour la saison estivale. La chemise blanche ? Pourquoi pas, Sabrina Carpenter l’a même déjà adoptée dans le récent clip de Manchild… à sa façon.
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Chez Lorde, la sobriété est de mise. Exit l’extravagance, les tenues XXS et les couleurs à s’en décoller la rétine. Pour cet été, elle fait le choix de la neutralité : une chemise blanche, un jean, et c’est tout. Sans filtre, elle ne porte pas de maquillage – pas même un trait de liner ou un léger baume teinté. Simple et efficace.
Si à l’ère de Solar Power (2021), elle rayonnait dans un ensemble jaune vif sophistiqué, la chanteuse nous surprend désormais avec un style neutre, décontracté et oversize, à son image. Car oui, ce « normcore », cette allure minimaliste et « anti-mode » née en réaction à la surconsommation et à la fast fashion, est en réalité le reflet d’une quête plus profonde : celle d’une artiste en pleine introspection.
Au-delà d’un look, un état d’esprit
Le « Lorde Summer », c’est avant tout une autre manière d’aborder l’été. Là où le « Brat Summer » vantait l’excentricité et l’audace sexy comme mode de vie, le « Lorde Summer » prône l’aisance et la sobriété. Mais quelle en est la réelle signification ?
Dans son titre Man Of The Year – à l’origine d’une trend discutée sur la plateforme TikTok –, l’artiste de 28 ans livre une chorégraphie poignante, sa poitrine recouverte d’une bande de scotch. Une mise en scène puissante, en écho à la quête d’identité sexuelle de la chanteuse.
Dans une interview accordée au magazine Rolling Stone, Lorde revendique fièrement sa fluidité de genre : « Je suis une femme, sauf les jours où je suis un homme. Je sais que ce n’est pas une réponse très satisfaisante, mais une partie de moi est vraiment réticente à l’enfermer dans une case. »
Que retenir de tout ça ? Derrière le « Lorde Summer » se cache une profonde volonté de s’affirmer tel·le que l’on est. Nul besoin d’enfiler un costume ou de se dissimuler derrière un masque pour plaire. Assumer son identité, sa sexualité, c’est véritablement de ce que véhicule Lorde à travers ses choix artistiques, son attitude déterminée et sa confiance renouvelée.
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Si en 2024, le « Brat Summer » faisait honneur à l’effronterie, cette nouvelle ère invite à être soi, tout simplement. Alors, place au « Lorde Summer ». Et que cela dure bien plus qu’un été.
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