L’industrie musicale a toujours été un terrain fertile pour l’innovation technologique. De la révolution du CD aux plateformes de streaming, chaque avancée a modifié notre manière d’écouter la musique. Aujourd’hui, les amateurs de son haute-fidélité ont accès à des formats d’une qualité jamais atteinte grâce aux progrès du numérique. Qobuz, pionnier du son haute définition, propose désormais en téléchargement les formats DSD et DXD.
Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Et pourquoi ces formats représentent-ils le nec plus ultra de l’audio numérique ?
Du MP3 aux formats haute résolution : une quête permanente de qualité
Au début de l’ère numérique, le MP3 a révolutionné la consommation musicale en permettant de compresser des albums entiers en quelques Mo seulement. Cette démocratisation du son s’est toutefois faite au prix de lourdes concessions sur la qualité. Avec des pertes perceptibles dans les hautes fréquences et une dynamique réduite, les puristes ont vite regretté l’analogique.
Avec l’essor des plateformes comme Spotify, Deezer et Apple Music, le streaming est devenu la norme. Mais là encore, les débits de compression en 320 kbps (voire pire en version gratuite) limitaient l’expérience. Puis vinrent les formats dits « Lossless » comme le FLAC et l’ALAC, qui ont offert une qualité sans perte, équivalente au CD, avec un débit de 16 bits / 44,1 kHz.
L’arrivée du Hi-Res Audio : quand la musique respire à nouveau
L’arrivée du Hi-Res Audio (ou audio haute résolution) a marqué une avancée significative. Spotify et Deezer ont tardé à proposer du Lossless, tandis que Qobuz et Tidal se sont engouffrés dans la brèche avec du FLAC en 24 bits jusqu’à 192 kHz. Cette évolution a permis aux mélomanes de retrouver une restitution plus fidèle aux enregistrements studio.
Mais l’industrie musicale ne s’est pas arrêtée là. Face aux limites du PCM (un format audio analogique converti en numérique), le DSD (Direct Stream Digital) et le DXD (Digital eXtreme Definition) ont fait leur apparition, offrant une expérience sonore dépassant même le vinyle ou le SACD.
Le DMPA6 ME gen2 d’Eversolo, un lecteur réseau compatible DSD.
DSD : le sommet de la restitution sonore
DSD : un son organique et naturel
Le DSD (Direct Stream Digital) repose sur une approche totalement différente du PCM (Pulse Code Modulation), qui est le format utilisé par la plupart des fichiers audio numériques comme le MP3, le FLAC ou encore le WAV. Là où le PCM découpe le son en échantillons (par exemple, 44 100 fois par seconde pour un CD), le DSD mise sur un flux de données en 1 bit ultra-rapide, avec des fréquences d’échantillonnage très élevées : 2,8 MHz (DSD64), 5,6 MHz (DSD128), 11,2 MHz (DSD256) et même 22,5 MHz (DSD512). Cette technique permet donc une restitution plus fluide, réduisant la distorsion et améliorant la spatialisation.
Longtemps réservé au SACD (Super AudioCD), le DSD est désormais téléchargeable sur Qobuz, une avancée majeure pour les audiophiles souhaitant accéder à des fichiers d’une qualité exceptionnelle sans support physique.
Pourquoi ça change tout ?
Parce qu’avec un tel débit, le son est incroyablement fluide, plus naturel et débarrassé des artefacts de conversion qu’on retrouve souvent avec le PCM. Le DSD a été conçu pour reproduire le plus fidèlement possible l’analogique, ce qui lui confère cette chaleur et cette profondeur que les audiophiles recherchent tant.
Un format qui vient du SACD
Historiquement, le DSD a vu le jour à la fin des années 1990 avec l’arrivée du SACD (Super Audio CD), développé par Sony et Philips pour surpasser le CD audio classique. L’idée était de proposer une qualité sonore encore plus pure, avec une restitution plus détaillée et une dynamique accrue. Aujourd’hui, le DSD est utilisé non seulement sur les SACD, mais aussi en téléchargement haute résolution et sur des plateformes spécialisées et permet à chacun d’y acceder avec la plupart des materiels hifi connectés.
DXD : la quintessence du PCM
Le DXD, quant à lui, pousse la résolution du PCM à ses extrêmes. Avec un échantillonnage en 32 bits/384 kHz, il offre une dynamique et une précision sans précédent. Pensé initialement pour le mastering, il est désormais accessible aux audiophiles exigeants via des plateformes comme Qobuz, qui propose ce format en téléchargement.
Pourquoi Qobuz mène la danse
Alors que Spotify reste focalisé sur l’audio compressé et que Deezer a mis du temps à adopter le Lossless, Qobuz s’est imposé comme la référence du son haute définition. Pionnier du streaming Hi-Res, la plateforme française est la première à proposer officiellement en téléchargement les formats DSD et DXD.
Plus de 22 500 titres sont disponibles en telechargement, avec près de 1 800 albums dans ces deux formats haut de gamme, parmi lesquels des classiques comme Thriller de Michael Jackson, Let It Bleed des Rolling Stones ou Blue Train de Coltrane. Cette collection, qui continue de s’enrichir, comprend des œuvres d’iconiques labels tels que Deutsche Grammophon, Harmonia Mundi, Columbia, RCA, Epic, ECM ou encore Sony Music et Universal Music. Ce choix illustre une volonté d’aller toujours plus loin dans la restitution sonore.
En rendant accessibles ces formats, Qobuz répond à une demande croissante des audiophiles souhaitant retrouver toute la richesse des enregistrements studio. Avec des DACs (convertisseurs numériques-analogiques) de plus en plus performants et des casques et enceintes capables de restituer ces nuances, jamais la haute-fidélité n’a été aussi proche de la perfection.
DSD et DXD : le top du son numérique
Aujourd’hui, le son numérique est partout. On l’écoute en streaming, on le télécharge en haute résolution, il arrive parfois qu’on le grave encore sur CD. Mais parmi toutes les technologies existantes, deux formats sortent du lot et s’imposent comme les références ultimes pour une qualité sonore sans compromis : le DSD (Direct Stream Digital) et le DXD (Digital eXtreme Definition). Alors, que sont ces formats, pourquoi sont-ils considérés comme le nec plus ultra de l’audio numérique, et surtout, est-ce que nos oreilles peuvent réellement faire la différence ?
Le Dragonfly Cobalt : un DAC compatible DSD.
Le DXD, l’ultra-haute définition en PCM
Si le DSD impressionne par son approche en 1 bit, il présente aussi quelques limites, notamment lorsqu’il s’agit d’éditer le son. En effet, le DSD étant un flux continu, il est très compliqué à manipuler sans introduire du bruit ou des pertes. C’est là qu’intervient le DXD.
Le DXD, ou Digital eXtreme Definition, est un format en PCM mais avec des caractéristiques hors normes : il utilise un échantillonnage de 352,8 kHz (soit huit fois la résolution d’un CD) et une quantification sur 24 bits. En d’autres termes, c’est un PCM ultra-haute définition conçu spécifiquement pour l’édition et le mastering des enregistrements DSD.
DSD vs DXD : complémentaires plutôt que concurrents
Alors, pourquoi utiliser le DXD si le DSD est censé être la meilleure qualité possible ? Tout simplement parce que le DSD est extrêmement difficile à éditer directement. Les ingénieurs du son travaillent donc souvent en DXD, qui offre plus de flexibilité, avant de reconvertir le tout en DSD pour la distribution finale. C’est un peu comme faire un film en 8K avant de l’exporter en Blu-ray 4K : on garde une qualité optimale tout au long de la chaîne de production.
Le lecteur Astell & Kern SR35, compatible DSD.
Pourquoi le DSD et le DXD sont-ils la référence absolue ?
Plusieurs raisons expliquent pourquoi ces formats sont aujourd’hui considérés comme le sommet du son numérique :
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Une dynamique inégalée : Le DSD et le DXD capturent une plage dynamique bien plus large que le CD ou même les formats haute résolution habituels, permettant d’entendre des nuances subtiles et des détails inaudibles sur d’autres supports.
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Moins de distorsion et d’artefacts : Le DSD, en particulier, élimine les problèmes de repliement spectral et d’aliasing propres aux conversions PCM traditionnelles, ce qui donne un son plus naturel et organique.
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Une restitution plus proche de l’analogique : Beaucoup d’audiophiles et d’ingénieurs du son estiment que le DSD, surtout en haute fréquence (DSD256 et plus), se rapproche d’un master analogique en bande magnétique, considéré comme la référence ultime en matière de restitution sonore.
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L’adoption par les studios et les labels audiophiles : De nombreux studios de renom utilisent aujourd’hui ces formats pour enregistrer, mixer et distribuer des albums de très haute qualité.
Un luxe réservé aux initiés ?
Si le DSD et le DXD offrent une qualité de son incomparable, ils restent des formats exigeants, tant en termes de matériel que d’accessibilité. Pour profiter pleinement d’un fichier DSD ou DXD, il faut un DAC (convertisseur numérique-analogique) compatible, un système audio haut de gamme et des fichiers sources de qualité, souvent proposés en téléchargement payant sur des plateformes spécialisées comme Qobuz maintenant et également NativeDSD ou HDtracks.
De plus, tous les fichiers ne sont pas disponibles dans ces formats, et le streaming en DSD reste encore marginal par rapport aux offres en FLAC ou en ALAC. Mais pour les puristes, l’investissement en vaut largement la peine.
Les enceintes Cabasse Akoya compatibles DSD.
Conclusion : l’avenir du son audiophile ?
Alors que le grand public se contente encore du MP3 et que le FLAC haute résolution gagne du terrain, le DSD et le DXD restent des formats de niche, prisés par les audiophiles les plus exigeants. Leur capacité à restituer le son avec une fidélité inégalée en fait aujourd’hui la meilleure solution pour ceux qui veulent écouter la musique comme elle a été enregistrée, sans compromis.
Cette initiative de Qobuz permet aux audiophiles d’accéder à une qualité sonore exceptionnelle, en ligne avec les standards les plus élevés de l’industrie musicale.
Les enceintes Technics CX700 sont compatible DSD.
L’évolution des formats audio numériques est un véritable voyage à travers le temps et la technologie. De l’ère du MP3 à celle du DSD et du DXD, chaque avancée a repoussé les limites de la restitution sonore. Aujourd’hui, Qobuz marque un tournant en proposant ces formats en téléchargement, ouvrant la voie à une expérience musicale d’un réalisme inégalé.
Si l’avenir du streaming reste incertain sur la question du Hi-Res universel, une chose est sûre : les amateurs de son pur ont désormais une alternative sans compromis. Avec le DSD et le DXD, la musique retrouve toute sa splendeur, au plus proche de la vision des artistes et ingénieurs du son.
