Le rappeur français dévoile ce 22 novembre son nouvel album, +1. Moins sombre, plus mélodieux et au virage pop assumé, ce volet révèle une facette nouvelle du chanteur, plus apaisé.
Hatik, de son vrai nom Clément Penhoat, revient sur le devant de la scène musicale avec +1. Après les introspections mélancoliques de ses précédents opus, Vague à l’âme (2021) et Niyya (2023), ce troisième disque, disponible le 22 novembre, reflète une transformation profonde : celle d’un artiste qui a trouvé sa stabilité dans une vie de famille apaisée.
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Père d’un petit garçon depuis moins d’un an, Hatik fait de ce bouleversement le cœur battant de +1. « Ma musique a toujours été drapée par ce qui se passait dans ma vie perso », a-t-il confié à l’AFP. Le titre de l’album évoque à la fois l’arrivée de ce « +1 » dans sa famille et une évolution personnelle. Ce bonheur transparaît dans des morceaux qui célèbrent l’amour, la paternité et une vision plus douce du quotidien.
Une nouvelle direction musicale
S’éloignant du rap sombre et introspectif de ses débuts, Hatik explore un registre pop assumé, où les mélodies lumineuses prennent le pas sur le flow brut. « C’est clairement le parti pris, c’est un album de pop », a-t-il d’ailleurs déclaré sans détour. Dès les premières notes de Karaté, titre introductif, les cuivres apportent une fraîcheur nouvelle et annoncent la couleur.
Parmi les morceaux remarquables, Hier demain et Ma plus belle sensation se distinguent par leur simplicité entraînante et leur caractère mélodieux. Hier demain joue sur une dynamique pop avec des arrangements subtils, tandis que Ma plus belle sensation abandonne presque totalement le rap pour une interprétation chantée, émotive et sincère.
La douceur de Pour toi, dédiée à son fils, apporte une note plus intime avec un fond de piano apaisant. Enfin, Bye, le seul featuring, avec Vitaa, enrichit le projet d’une touche féminine bienvenue. Le refrain entêtant de ce duo, combiné aux voix des deux artistes, pourrait faire de ce morceau un des temps forts de l’album.
Une évolution saluée, mais perfectible
L’album séduit par son audace à quitter les sentiers battus du rap traditionnel. La signature musicale de Hatik reste reconnaissable, mais elle s’enrichit ici de morceaux où le chant prend le pas sur le rap. En revanche, l’usage maintenu de l’auto-tune, s’il fait partie intégrante du style de l’artiste, donne une impression artificielle. De plus, les thématiques tournent en boucle : amour, paternité, bonheur… Si ces déclarations d’amour sont touchantes, elles manquent parfois de variété.
Enfin, ce nouvel opus, avec son virage assumé, pourrait déplaire à certains fans de « vrai rap ». Ceux qui avaient apprécié Hatik pour son flow brut et ses textes plus sombres risquent d’être désorientés par cette rupture avec ses débuts.
Pour les plus convaincus, en revanche, le chanteur sera en tournée à partir du 22 janvier 2025. Seize dates sont prévues partout en France, jusqu’au 5 avril.
