Décryptage

Game Pass Explorer #10 : Age of Mythology Retold

27 août 2024
Par Valentin Boulet
Game Pass Explorer #10 : Age of Mythology Retold
©Microsoft

Si cette série est d’ordinaire consacrée à des jeux un peu moins médiatisés, le Game Pass accueille aussi des jeux très attendus dès le jour de leur sortie. Et ce mois-ci, le catalogue nous permet de nous plonger dans la nostalgie, avec la sortie de Age of Mythology Retold.

Découvrez le catalogue complet du Game Pass

Le genre RTS, si populaire des années 90 au début des années 2000, n’est malheureusement pas au meilleur de sa forme. Même si de nouveaux titres parviennent encore à sortir du lot, à l’image d’Age of Empires 4 ou encore de Dune : Spice Wars ces dernières années, la communauté semble surtout attachée à ses classiques, et la popularité d’un Age of Empires 2 Definitive Edition en dit long.

C’était donc avec une impatience non dissimulée qu’un remake d’un autre classique du début des années 2000 était particulièrement attendu. Sorti en 2002, Age of Mythologie proposait peu ou prou le même gameplay qu’Age of Empires, mais y ajoutait une surcouche de Dieux grecs, romains ou nordiques, et de créatures mythologiques en tout genre. Moins compétitif que son aîné, plus coloré et plus amusant pour certains, Age of Mythology a laissé un souvenir impérissable chez toute une génération de joueuses et de joueurs.

Grâce au travail de World’s Edge, le studio au travail derrière la licence Age of Empires depuis sa création en 2019, le rêve est enfin devenu réalité, et Age of Mythology Retold, un remake du jeu de 2002, sera disponible dès le 4 septembre 2024 dans le Game Pass. Nous avons eu la chance d’y passer quelques heures avec un peu d’avance, pour vous livrer nos premières impressions.

Beau comme un dieu ?

En développant un remake 22 ans après la sortie du jeu original, le premier travail est évidemment de rendre l’expérience plus digeste pour nos yeux de 2024. Age of Mythology Retold propose donc des graphismes en 4k, et l’ensemble des modèles 3D, que ce soit pour les unités, les bâtiments ou les environnements ont été entièrement refaits. Un travail qui saute aux yeux au premier lancement du jeu, et qui, à condition d’avoir joué au jeu d’origine, est particulièrement réjouissant.

Bien sûr, le jeu ne vise pas l’excellence graphique de 2024, et conserve aussi ce qui faisait son charme. Mais la découverte des premières créatures mythologiques, qui semblent avoir doublé de volume depuis 2002, est un pur bonheur. Dans l’ensemble, toutes les échelles de tailles semblent avoir été revues, ce qui est une très bonne nouvelle, notamment pour l’aspect spectaculaire que peuvent rapidement prendre les parties lorsque deux armées bien fournies s’affrontent.

AOM-3

La modélisation de l’eau est aussi à souligner, tant elle marque un contraste saisissant avec nos souvenirs, tout comme certains bâtiments. L’équilibre était pourtant difficile à trouver, puisque tout en conservant la direction artistique d’origine, et le charme que pouvaient avoir les jeux de cette époque, il fallait marquer le coup. Et si le jeu peut encore souffrir de quelques défauts techniques, qui devraient être corrigés rapidement, le dosage semble avoir été millimétré, pour convenir aux anciennes joueuses et joueurs comme aux plus jeunes souhaitant découvrir ce jeu mythique.

AOM-4

Les frustrations du passé effacées

Mais nos pupilles ne sont pas les seules à s’être aiguisées au fil du temps, et certaines options de confort paraissent aujourd’hui indispensables. Là encore, tout en conservant le gameplay d’origine pour ne pas trop perturber la nostalgie qui opère, quelques modifications ont été apportées. Et visiblement, l’objectif est de corriger quelques petits détails qui rendaient l’expérience de 2002 parfois frustrante.

En premier lieu, on pense à l’augmentation du nombre d’unités que l’on peut contrôler, qui passe de 180 à 220. Et si la marge ne semble pas si grande que cela, l’idée n’étant pas de transformer l’expérience et de se rapprocher des jeux phares dans le domaine, elle semble parfaitement dosée, et offre une plus grande liberté pour se constituer une armée qui ressemble à quelque chose, sans pour autant perturber l’économie.

AOM-2

L’autre principale frustration de l’époque concernant les pouvoirs divins. Ces puissantes actions, qui sont différentes en fonction du Dieu que vous choisirez d’incarner, font tout le sel de l’expérience Age of Mythology, et n’étaient disponibles qu’une seule fois par partie auparavant. Désormais, il faudra simplement dépenser (beaucoup) des points de Faveur, la ressource inédite du jeu, qui marque la seule différence avec la gestion de l’économie dans Age of Empires. Les affrontements multijoueurs ne devraient donc plus uniquement tourner autour de cette notion, ce qui en plus d’être une bonne chose pour l’équilibrage (un autre gros problème de l’époque), mais aussi pour le côté épique des batailles.

D’autant que les nouvelles normes techniques du jeu permettent d’en profiter dans les meilleures conditions, puisque la capacité de zoom, dans les deux sens, a été considérablement augmentée. D’autres améliorations techniques viennent corriger des problèmes récurrents, notamment concernant le pathfinding des unités, c’est-à-dire leur capacité à trouver le meilleur chemin possible pour atteindre la destination fixée, ou encore le fameux « A-clique », une commande qui permet d’optimiser les dégâts de vos unités sur un groupe d’ennemis donné.

L’interface, qui est aussi toujours un point compliqué à gérer pour un RTS, a également été modernisée, et hormis quelques détails, comme l’espace laissé atour de la mini-map, on trouve désormais bien plus facilement les informations que l’on cherche. Quelques aides visuelles ont aussi été rajoutées, comme par exemple une petite animation qui vous previent que la population maximale a été atteinte. 

 AOM-5

Dans l’ensemble, l’expérience Age of Mythology Retold est vraiment réjouissante, notamment pour les joueuses et joueurs ayant adoré le jeu d’origine, qui conserve encore tout son charme, tout en proposant de nombreuses améliorations bienvenues. Le travail sur les graphismes et les animations est là encore justement dosé, et devrait satisfaire votre soif de nostalgie.

Retrouvez toutes nos formules d’abonnement Game Pass

Article rédigé par
Valentin Boulet
Valentin Boulet
Conseiller fnac.com jeux vidéo et high tech