
Assassin’s Creed Shadows nous embarquera dans le Japon féodal à partir du 20 mars 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series. Retrouvez notre test complet du jeu et toutes les informations sur le nouveau jeu d’Ubisoft.
Notre Test
Après un court interlude consacré à Bagdad en guise d’hommage aux premiers opus de la franchise, Assassin’s Creed Shadows reprend la formule massive du RPG en monde ouvert, un peu moins de cinq ans après la sortie de Valhalla.
Réclamé depuis longtemps par les fans de la série, le cadre du Japon féodal (XVIème siècle) offre en plus de ses sublimes décors une aventure partagée entre deux personnages, Naoe la Shinobi, et Yasuke le Samouraï, qui viennent chacun consacrer les différents styles de gameplay de la licence. Nous avons eu la chance de nous plonger longuement dans l’aventure sur PS5 pour vous livrer nos impressions.
Pour rappel, Assassin’s Creed Shadows sera disponible le 20 mars 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Ou es-tu, Yasuke ?
A la fin du XVIème siècle, le Japon se déchire dans la lutte des clans, et le daimyo Nobunaga enchaine les violentes conquêtes pour étendre son pouvoir, jusqu’à atteindre la paisible province Iga, dans laquelle la jeune Naoe apprend encore auprès de son père l’art du Shinobi. Un réveil brutal pour notre héroïne, qui sera rapidement poussée à passer à l’action, d’abord par pure vengeance personnelle, et bientôt pour le bien du Japon tout entier.
Pour asseoir sa domination, le seigneur Nobunaga peut compter sur son avance technologique. Alors que les évangélistes portugais sont arrivés sur l’archipel armés d’arquebuses, l’artisanat japonais en fera des teppô, de puissants fusils qui rendent ses armées inarrêtables. Mais ce n’est pas la seule richesse que le seigneur Nobunaga récupèrera des mains des Portugais, puisqu’il prendra aussi sous son aile un ancien esclave noir, immense et puissant, qui deviendra le Samouraï Yasuke.
Au départ dans des camps opposés, nos deux personnages principaux finiront par se rallier à une cause commune, grâce à un certain nombre d’évènements scénaristiques que l’on vous laisse le soin de découvrir. Dans l’ensemble, la structure du scénario tient vraiment la route, mais sa mise en place est longue, et laisse surtout le temps d’installer un déséquilibre que l’on retrouvera tout au long de l’aventure en faveur de Naoe.
C’est à travers les yeux de la Shinobi que vous vivrez majoritairement les 15 premières heures du jeu, et si ce choix peut s’entendre, précisément pour la bonne construction du récit, il apparait en revanche moins judicieux concernant le gameplay, puisqu’on a déjà les doigts bien habitués à la fluidité et à la rapidité de Naoe à l’heure de découvrir Yasuke, sa lourdeur et ses déplacements laborieux. Un choc efficace pour marquer la différence radicale d’approche entre nos deux protagonistes, mais peut-être un peu trop violent pour nous permettre d’apprécier la maniabilité de notre Samouraï, que l’on a vite tendance à mettre de côté, nous y reviendrons.
Malgré de beaux efforts dans la mise en scène, qui offre parfois de magnifiques séquences, plus audacieuses que ce que l’on a l’habitude de voir dans la série, d’autres éléments bien moins réussis freinent l’immersion et il faudra un certain temps avant de pleinement rentrer dans l’histoire de cet Assassin’s Creed Shadows. Si l’écriture globale du scénario parvient habillement à s’échapper des habituels clichés d’opposition entre le bien et le mal, les gentils et les méchants, elle retombe en revanche très vite dans la facilité concernant les dialogues.
Malgré une interprétation plutôt convaincante des doubleuses et doubleurs français (pour les personnages principaux, car pour le reste, c’est une autre histoire…), on a du mal à s’attacher aux personnages secondaires, ou même à s’identifier aux personnages principaux, en particulier pour Naoe, dont la soif de revanche en début d’aventure n’est pas des plus nobles. Les dialogues ne sont pas non plus aidés par la technique du jeu, qui bien qu’elle soit absolument éblouissante sur beaucoup d’aspects sur lesquels nous reviendrons, est assez décevante concernant la modélisation des visages et de leurs expressions, qui viennent aspirer ce qu’il pouvait rester de charisme à nos deux protagonistes.
L’identification est plus efficace du côté de Yasuke, un étranger qui doit tout apprendre de la culture locale, et faire de sa différence une force pour exister. Quand bien même là encore le développement de son histoire personnelle est assez convenu, on a vite envie d’en savoir plus, et il faudra malheureusement se montrer très patient.
Une structure claire pour un contenu gargantuesque
Au même titre que la structure ouverte du jeu, le partage de la tête d’affiche entre deux personnages pourrait rendre un peu trop complexe la progression. Pourtant, si l’on constate bien un déséquilibre dans le traitement des personnages, Assassin’s Creed Shadows parvient à proposer une structure très claire tout au long du jeu, notamment grâce à un menu regroupant les objectifs particulièrement bien pensé, efficace et compréhensible. Très vite, on comprend que l’histoire principale sera partagée entre les deux histoires personnelles de Yasuke et Naoe, et leur objectif commun qui consiste à éliminer un certain nombre de cibles, dont la liste est disponible dès le début du jeu.
Tous les autres objectifs secondaires se répartissent entre les différentes régions, qui possèdent chacune leur espace dédié dans le menu, au même titre que les objectifs liés à la Ligue et les différents membres que vous recruterez. De quoi offrir une progression assez libre, puisque vous aurez toujours quelque chose à faire dans chacune de ces branches, mais tout de même suffisamment linéaire pour le bien de la narration, grâce au « niveau conseillé » indiqué sur chacun des objectifs.
Votre activité aux quatre coins du Japon féodal ne se limitera pas à la complétion d’objectifs préétablis et la progression se fera aussi naturellement à mesure que vous explorerez l’immense monde ouvert du jeu. En plus des traditionnels points de vue en hauteur qui vous serviront de point de téléportation, vous trouverez sur votre route des zones de parkour qui vous récompenseront d’un bel objet, mais aussi de très nombreux temples ou châteaux, dans lesquels il s’agira soit de prier un petit coup, soit de récupérer des parchemins cachés, soit d’assassiner un certain nombre de cibles. Une nouvelle fois, toutes ces options de gameplay, que ce soit pour l’exploration ou pour le combat, semblent taillées pour être jouées avec Naoe.
D’autres évènements pourront vous conduire à vous arrêter en chemin, que ce soit pour aider un pauvre paysan dans la misère, ou pour prendre part à une baston dont on ignore absolument tous les tenants et aboutissants. Et c’est tant mieux, car dans la mesure où il est possible de cibler indistinctement les membres des deux groupes qui se tapent dessus, on finit toujours par calmer tout le monde avant de trôner fièrement sur un champ de cadavres le sentiment du devoir accompli. De rien, le Japon.
La nature en guise de personnage principal
Ces petits évènements aléatoires ont toujours lieu au bord de la route, et viennent très souvent interrompre ce qui restera à mon sens comme l’un des plaisirs les plus jouissifs de mon aventure dans Shadows : la contemplation de son monde ouvert et notamment de sa nature, sans aucun doute la plus grande réussite du jeu. Non seulement les forêts, les rivières, les champs, les montagnes et tout ce qui peut composer les panoramas de la campagne japonaise sont magnifiquement reproduits, mais ils parviennent en plus à se montrer particulièrement vivants.
Pendant toute la période de communication autour du jeu, Ubisoft Montréal a beaucoup insisté sur le travail du studio sur la météo dynamique et le changement de saisons. Il ne nous aura fallu que quelques heures pour comprendre leur fierté, tant ce travail minutieux est récompensé par une ambiance absolument parfaite. L’effet du vent sur la végétation, les différents types de pluies, les jeux de lumière, le bruit des cascades, la neige qui apparait doucement à mesure que vous gagnerez de l’altitude en hiver… Chaque trajet, à cheval ou à pied, est un émerveillement permanent, et le level design tout entier semble pensé pour nous offrir une orgie de panoramas à couper le souffle.
Non seulement ce magnifique travail nous offre une immersion sans faille dans l’univers du jeu, avec par exemple une activité agricole vraiment différente en fonction des saisons, mais il a en plus la bonne idée de véritablement avoir un impact sur le gameplay, notamment en ce qui concerne l’infiltration, avec des gardes plus enclins à rester près du feu en hiver, mais aussi une végétation moins généreuse pour vous cacher. Un souci du détail vraiment bluffant, dont on vous laissera découvrir toutes les subtilités, qui vient donner à Shadows l’étoffe d’un très grand jeu.
Tout le cadre naturel est si réussi qu’il est vraiment dommage que l’immense majorité des séquences de jeu se déroule ailleurs, la plupart du temps dans des châteaux, des villes ou des temples. En pleine nature, vous n’aurez que les séquences de parkour (trigger warning peinture jaune), ou le dessin de la faune sauvage pour profiter des lieux. D’ailleurs, là encore, la faune dans son ensemble parvient à se montrer vraiment vivante, et participe grandement au réalisme des lieux.
On ne peut pas malheureusement pas vraiment en dire autant pour les villes. Malgré des décors très réussis, et encore une fois un souci du détail vraiment impressionnant, les zones urbaines sont parfois rendues tristes par un level design trop convenu, et surtout des PNJ qui errent sans but quand ils ne sont pas simplement immobiles. Tout ce que la nature arrive à faire pour se montrer cohérente et vivante, les PNJ n’y parviennent pas. Et ce n’est clairement pas un problème de densité, puisque les villes grouillent de péquenauds, mais bien un problème d’activité, avec un silence parfois pesant.
Souhaitez-vous incarner Naoe ou Naoe ?
La promesse d’Assassin’s Creed Shadows en matière de gameplay est assez simple. En choisissant la voie des deux personnages jouables, Ubisoft veut plaire à l’ensemble du très large public qui a déjà joué à un jeu de la licence, en offrant à la fois une expérience d’infiltration et d’assassinat avec Naoe, mais aussi un gameplay bien plus bourrin de pure bagarre avec Yasuke. De quoi laisser le choix à chacune et chacun de privilégier un gameplay plutôt qu’un autre pour progresser dans l’aventure, ce qui sur le papier semblait plutôt judicieux.
Dans les faits, il est difficile de ne pas sentir que le jeu est davantage pensé, dans sa structure comme dans son level design, pour être joué par la jeune shinobi et sa facilité à grimper partout sans se faire remarquer. Au-delà du déséquilibre scénaristique qui met en avant Naoe pendant toute l’introduction du jeu, l’ensemble des séquences de jeu sont plus agréables à parcourir avec elle : chercher des parchemins cachés dans un grand temple ? Naoe pourra se faufiler partout sans aucune difficulté. Assassiner un méchant Samouraï au milieu d’un château protégé par 40 gardes ? Naoe pourra l’atteindre sans se faire remarquer. Atteindre un coffre caché en pleine nature ? Naoe, toujours Naoe.
Bien sûr, à partir d’un certain niveau de progression, vous pourrez passer d’un personnage à un autre en un seul clic, et il sera presque toujours possible de choisir Yasuke pour une approche plus radicale. Mais il faut alors avoir conscience qu’avant de tuer ce fameux samouraï ennemi, il faudra se coltiner une interminable baston face à des hordes de méchants qui prennent tout de même le soin de ne pas vous attaquer à plus que deux ou trois.
Si dans son ensemble le gameplay de Naoe reprend toutes les mécaniques classiques et maîtrisées de la franchise Assassin’s Creed, on sent que le gameplay hack’n’slah plus violent associé à Yasuke ne profite pas de la même expérience. Le samouraï géant nous donne vraiment le sentiment de puissance attendu, et offre des finishs d’une violence vraiment satisfaisante, mais sa lourdeur et sa lenteur ont eu tendance à toujours nous donner rapidement l’envie de repasser sur Naoe.
En plus de leurs techniques de combat classiques, qui reprennent les mécaniques de parades et d’esquives inévitables de l’action-RPG moderne, nos deux personnages profitent de différents gadgets qui viennent enrichir l’expérience de jeu. Yasuke peut utiliser un arc ou un teppô pour abattre des ennemis à distance, quand Naoe profite de couteaux de lancer, de shuriken ou de bombes fumigènes pour l’aider à s’extraire de situations dangereuses.
En combattant, Naoe comme Yasuke gagneront des points d’adrénaline, qui permettent d’utiliser des attaques spéciales bien utiles dans les phases de combat les plus intenses. A ce petit jeu-là, c’est probablement Yasuke et ses coups dévastateurs, qui provoque le plus de plaisir.
Le gameplay d’infiltration ne s’écarte pas vraiment de ce que l’on a connu dans la licence, en en conservant toutes les forces, mais aussi toutes les faiblesses avec une IA toujours aux fraises, ce qui reste indispensable pour que le jeu reste … un jeu. La gestion de l’obscurité est néanmoins bien plus poussée que d’habitude, et on prend rapidement le réflexe d’éteindre tout ce qui peut l’être pour avancer plus tranquillement.
En dehors des combats, le gameplay d’Assassin’s Creed Shadows comprend une grande part d’exploration, et beaucoup de bonnes idées viennent enrichir cette expérience. Pour vous laisser l’occasion de chercher par vous-même les points d’intérêts, les quêtes ne placent pas leur objectif directement sur la carte, et c’est avec une série d’indices qu’il faudra localiser la bonne zone. De quoi laisser aux plus patients le temps de bien visiter tout ce qui peut l’être, et donc de profiter de la plus grande qualité du jeu.
En revanche, pour garantir son accessibilité, le jeu peut aussi vous aider à vous repérer, avec différents outils. Le meilleur d’entre eux est l’envoi d’espions, recrutés au fil de vos aventures, dans la zone recommandée par les indices, afin de définir une zone d’investigation plus restreinte. Mais si vous êtes vraiment perdus, il est possible d’afficher un fil d’ariane jusqu’à l’objectif, en pressant simplement une touche. Certaines quêtes réussissent même à mettre en scène votre recherche, et vous allez devoir écouter des conversations ou interroger des passants pour trouver le bon chemin.
Bien qu’elle comporte son lot de points d’interrogation et d’activités annexes à valider, la carte du monde est bien plus aérée, et on se sent moins oppressés par le nombre d’objectifs à remplir en l’ouvrant, ce qui est une excellente nouvelle.
Dans l’ensemble, si le gameplay de cet Assassin’s Creed Shadows ne révolutionne pas vraiment la formule, que ce soit pour le combat ou pour l’infiltration, il se montre toujours aussi efficace, et parvient même à se nous surprendre dans le bon sens du terme concernant l’exploration. La seule ombre au tableau restera ce déséquilibre constant entre nos deux personnages principaux.
Housing et RPG
Si l’on peut déjà un peu regretter le manque de prise de risque et d’innovation dans le gameplay, il en va de même pour les mécaniques RPG de progression de nos deux personnages. Là où Ubisoft Massive avait fait des prouesses sur Star Wars Outlaws, Ubisoft Montréal a décidé de conserver une progression niveau par niveau très classique, et relativement dénuée d’intérêt, en dehors de la structuration de l’aventure.
A chaque passage de niveau, on gagne un point de compétence, qu’il sera possible de dépenser dans les différents arbres de compétences de chacun des personnages, qui progressent en même temps, indépendamment de qui vous choisissez pour jouer. Pour avancer dans ces arbres de compétences, qui peuvent concerner les armes ou les techniques de combat, il faut aussi récolter des points de connaissance, en remplissant les objectifs répartis sur la carte (temples, châteaux, prières, katas…).
Pour trouver un peu plus d’originalité, il faudra se tourner vers Le Repaire, qui propose une mécanique de Housing assez poussée. Pour le développer il faudra récolter des ressources pendant vos missions, ou demander à vos espions de détourner des livraisons, pour vous permettre de construire les différents bâtiments. Certains auront une utilité pour le gameplay, comme la forge qui permet d’améliorer votre équipement, et d’autres seront uniquement décoratifs. Les outils sont simples à utiliser, et les objets cosmétiques suffisamment nombreux pour offrir aux amoureuses et aux amoureux d’Animal Crossing de quoi se reposer entre deux séquences de jeu plus intenses.
Un jeu sublime, malgré ce gros défaut
Vous l’aurez compris à la lecture de ce test, Assassin’s Creed Shadows est avant toute chose une réussite totale dans la construction de son univers et dans l’installation de son ambiance. Une prouesse évidemment rendue possible par une maîtrise technique absolue, qui nous offre un jeu aux visuels éblouissants d’un bout à l’autre de l’aventure. Sa nature vivante, sa météo ultra réaliste et son cycle de saisons aussi impactant visuellement que dans les mécaniques de gameplay en font un jeu délicieux à parcourir et à mitrailler en profitant du mode photo.
Néanmoins, d’autres imprécisions entachent la copie globale, et la modélisation des visages semble toujours très en retard par rapport à la concurrence. Les expressions faciales sont parfois totalement incohérentes avec le dialogue en cours, et les deux personnages ne semblent parfaitement modélisés que lorsqu’ils affichent un visage neutre.
Le jeu propose évidemment plusieurs modes graphiques, qui fonctionnent tous aussi bien, même si l’on vous recommande chaudement de privilégier la résolution pour profiter dans les meilleures conditions de la plus grande réussite du jeu. Tout au long de notre aventure, aucun bug bloquant ni aucun crash n’est venu perturber l’expérience, et l’éditeur nous a déjà communiqué les améliorations à venir dans le patch Day One, qui corrigera certaines imprécisions.
Dans l’ensemble, si Assassin’s Creed Shadows n’échappe pas à certains défauts, il propose une expérience vraiment plaisante du début à la fin, et surtout l’un des mondes ouverts les plus beaux qu’il nous ait été donné de parcourir. On regrettera seulement le déséquilibre de game design entre les deux personnages, et le manque de prise de risque sur le gameplay. En revanche, dans sa capacité à nous immerger dans son univers, dans la beauté de sa nature et dans la clarté de sa structure et de son scénario, Assassin’s Creed Shadows est un excellent jeu, en plus d’être un très bon Assassin’s Creed.
Toutes les infos
Quelques semaines avant la conférence Ubisoft Forward de juin 2024 qui présentera les actualités de l’éditeur, Ubisoft a présenté en détails le prochain opus de la série Assassin’s Creed. En plus des informations tirées des premiers trailers et communications officielles, beaucoup de détails ont été dévoilés par Mohammed Aigoin de Jeux Vidéo Magazine (dont la vidéo est à retrouver ici), l’un des trois médias mondiaux à avoir eu la chance d’être reçu au Québec pour une présentation plus approfondie du jeu. Assassin’s Creed Shadows sortira le 20 mars 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Contexte historique
Comme toujours dans la série, ce nouvel opus nous embarquera dans un contexte historique bien précis. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier est attendu par les fans depuis longtemps. L’aventure Assassin’s Creed Shadows se déroulera dans un Japon féodal, et plus précisément pendant la période Azuchi-Momoyama entre 1579 et le début des années 1580.
C’est une période très importante de l’Histoire du Japon, marquée par des affrontements terribles entre les différents clans, jusqu’à l’unification. On y retrouvera donc un certain nombre de personnages historiques, comme Oda Nobunaga, le « grand unificateur » du Japon, et de Fujibayashi Nagato, un maître ninja du clan Iga.
Deux personnages jouables
A l’image de ce que l’on avait connu dans Assassin’s Creed Syndicate, deux personnages seront jouables, et il sera possible de passer de l’un à l’autre tout au long de l’aventure. D’abord, Naoe, la fille fictive de Nagato, entraînée par son père pour maîtriser l’art martial du Shinobi. Ensuite, le célèbre Yasuke, un samouraï d’origine africaine arrivé sur l’île nippone par les marchands d’esclaves portugais. C’est donc la première fois de l’histoire de la série qu’un personnage jouable sera un véritable personnage historique. Bien évidemment, chaque protagoniste aura ses particularités, notamment sur les mécaniques de combats, sur lesquelles nous reviendrons.
Retour de la formule action-RPG et du grand monde ouvert
Alors que le dernier opus en date, Assassin’s Creed Mirage, faisait office de retour aux sources, avec une aventure plus courte, un monde ouvert moins vaste mais plus dense et le retour en force de l’infiltration et du parkour, Assassin’s Creed Shadows reprend une formule plus proche de Valhalla.
Le scénario s’annonce donc assez long et étoffé par diverses quêtes annexes et activités dans le grand monde ouvert, qui s’étalera sur toute la partie centrale du Japon, regroupant certaines grandes villes comme Kyoto et Osaka. La taille de ce monde ouvert est annoncée comme équivalente à la taille de celui d’Assassin’s Creed Odyssey, qui représentait la Grèce antique. En revanche, pas de navigation au programme.
L’aspect RPG sera également très dense, avec un arbre de compétences pour chacun des deux personnages jouables. En revanche, nos deux protagonistes partageront l’expérience accumulée ainsi que l’ensemble des armes et ressources collectées. Chaque arme proposera aussi son arbre de compétences, qui se développera à mesure que vous utilisez l’arme en question.
Mécaniques de combat et infiltration
Nos deux personnages proposeront chacun leur style de combat. Naoe aura pour principal avantage sa vitesse d’exécution et sa capacité à se déplacer rapidement. Elle sera par exemple capable de passer au-dessus d’un ennemi pour l’abattre de dos, et pourra également utiliser des fusils arquebuses pour attaquer à distance. Concernant Yasuke, c’est tout l’inverse, puisque le personnage est présenté comme un véritable colosse, bien plus grand et costaud que l’ensemble des PNJ du jeu. De quoi émerveiller les citoyens qu’il croisera dans les différentes villes, et terrifier ses ennemis par sa puissance.
Pour des combats toujours plus réalistes, les armures de vos adversaires se dégraderont au fur et à mesure, et vous pourrez voir des bouts d’armure voler dans tous les sens avant d’en venir à bout.
Concernant l’infiltration, la gestion de la luminosité jouera un rôle très important dans votre capacité à progresser sans être vu. Il sera par exemple possible de détruire des torches ou des lanternes pour se frayer un passage dans les ombres. La vision d’aigle sera toujours de la partie pour repérer les ennemis, mais en revanche, c’est la fin de la mécanique de l’aigle, qui permettait de prendre de la hauteur pour observer une large zone. Pour y parvenir, il faudra désormais trouver organiquement les points les plus hauts de chaque zone.
L’aventure au rythme des saisons
Dans Assassin’s Creed Shadows, vous vivrez votre aventure au rythme des saisons, qui avanceront en fonction de votre avancée dans l’histoire. Les changements de saisons auront évidemment un fort impact sur les décors et l’ensemble des environnements, mais aussi sur le gameplay.
Le printemps et l’été offriront des végétations plus denses, ce qui permettra de se dissimuler dans la nature plus facilement. En hiver, la neige recouvrira les toits, et alertera les ennemis en tombant si vous marchez dessus, par exemple. Les saisons auront aussi un impact sur l’ensemble des PNJ du jeu, et pourra modifier leurs déplacements. Par exemple, des soldats pourront faire des rondes plus longues en été pour protéger une zone, alors qu’en hiver, ils resteront en groupe près d’un feu.
Assassin’s Creed Shadows sortira le 20 mars 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.