Reine des audiences sur TF1, HPI n’en finit plus de passionner (et de faire rire) des millions de téléspectateurs. Tandis que sa saison 3 sort en DVD ce 6 septembre, retour sur cette série policière pas comme les autres qui a déjà accédé au rang de culte.
Parce qu’elle révolutionne les séries policières françaises
Le polar est un genre difficile à renouveler, surtout pour les séries. TF1, puis d’autres chaînes, y sont parvenues, en mettant en avant des femmes flics dans les rôles principaux, de Julie Lescaut à Capitaine Marleau, en passant par Candice Renoir, mais sans inventer de concept particulier pour autant. C’est désormais chose faite sur TF1 avec HPI, que personne n’avait vu arriver.
Ce n’est certes pas la première fois qu’un flic doit collaborer avec une personne qui ne travaille pas dans la police, mais possède un don particulier pour l’aider (on se souvient de l’inspecteur Frédéric Diefenthal et du chauffeur Samy Naceri dans la saga Taxi), mais rarement cela n’aura été aussi décalé. Ou l’histoire de Morgane, femme de ménage un brin désinvolte et excentrique, haut potentiel intellectuel, qui œuvre aux côtés du commandant Karadec sur ses enquêtes. Pour le meilleur et pour le pire, tant Morgane a quelques soucis personnels avec l’autorité.
Parce que c’est une série dans l’air du temps
Dès la diffusion de son premier épisode, HPI a été un véritable raz-de-marée en termes d’audience (jusqu’à 10 millions de téléspectateurs). Et cela n’a jamais cessé depuis. La troisième saison qui sort en DVD a attiré en moyenne plus de 7,44 millions de fans à chacun de ses huit épisodes. Il faut dire que la série est arrivée au bon moment : une époque anxiogène qui a besoin de feel good (la première saison est arrivée un an après le premier confinement), une dimension sociale avec une action située dans le Nord, le tout, porté par une femme forte, insoumise, libre, intelligente et drôle.
De plus, la série aborde un sujet particulièrement générationnel, celui du haut potentiel intellectuel. Morgane affiche un QI de 160 et comprend tout avant tout le monde, ce qui produit un certain décalage. La série a mis un mot sur des maux et depuis, nombre de personnes ont compris grâce à elle, qu’elles aussi, étaient HPI. Le nombre d’enfants et d’adultes surdoués n’est certes pas en augmentation (ils sont environ 2,3% de la population française), mais ils sont davantage à être diagnostiqués comme tels, ces personnes osant désormais en parler à des spécialistes, grâce à Morgane.
Parce qu’Audrey Fleurot fait le show
Chevelure rousse ébouriffée, garde-robe colorée, Audrey Fleurot apparaît dans HPI comme un croisement entre Einstein et la Phoebe Buffay de Friends. L’actrice est une habituée des séries télé, mais jusqu’ici, elle avait toujours évolué en bande, comme dans Engrenages, Le Bazar de la Charité ou Les Combattantes. Elle est un visage reconnu de la télévision et du cinéma, une valeur sûre qui génère régulièrement des audiences impressionnantes.
© Septembre Production / Itinéraire Productions / UGC / TF1
Dans ce rôle de Morgane Alvaro, elle rayonne littéralement. Originale, touchante, énervante, désopilante et fascinante, Audrey Fleurot vaut à elle seule le visionnage d’une série ancrée dans son époque et dont la vocation est de divertir, si possible intelligemment. La quatrième saison est prévue pour le printemps 2024…