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Metal Gear Solid Delta : Snake Eater : notre test et toutes les infos sur le remake

22 août 2025
Par Valentin Boulet
Metal Gear Solid Delta : Snake Eater : notre test et toutes les infos sur le remake
©Konami

Série mythique créée par Hideo Kojima et fondatrice du genre infiltration, Metal Gear s’apprête à revenir sur le devant de la scène avec un remake très attendu de son troisième opus. Metal Gear Solid Delta : Snake Eater sortira le 28 août 2025 sur PS5 et Xbox Series.

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Notre Test

Un peu plus de vingt ans après la sortie du jeu original, Konami s’est lancé dans le développement d’un remake de Metal Gear Solid 3 Snake Eater, alors même que le divorce est désormais consommé depuis bien des années avec Hideo Kojima, le réalisateur historique de la série. S’attaquer au mythe présentait évidemment des risques, et après avoir eu la chance de terminer l’aventure sur PS5 en avance, nous pouvons d’ores et déjà vous confirmer que Konami a décidé de n’en prendre aucun.

Pour rappel, Metal Gear Solid Delta : Snake Eater sortira le 28 août 2025 sur PS5 et Xbox Series.

Ceci n’est pas un remake

Il y a dix ans, Hideo Kojima quittait Konami après le développement très compliqué de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, dans un divorce qui restera comme l’un des plus célèbre de l’histoire de l’industrie. Depuis, malgré la douleur provoquée par l’abandon de sa licence chérie, tout roule pour Kojima, qui continue de bâtir sa légende avec son propre studio et sa nouvelle licence, Death Stranding.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas la même limonade pour Konami, pour qui la rupture a semblé plus difficile à digérer, et dont l’image n’a pas été épargnée. Depuis quelques années, l’éditeur japonais revient sur le devant de la scène en utilisant ses licences phares, à commencer par Silent Hill, dont le deuxième opus a eu droit à un excellent remake en fin d’année 2024. Pour continuer sur sa lancée, le remake d’un jeu Metal Gear semblait être une évidence autant qu’un grand risque, tant son image ne survivrait pas au massacre d’une œuvre sacralisée au fil des années.

MGS3-SnakeClasse

Et visiblement, la prise de risque n’a pas été l’option retenue en interne. Présenté comme un remake, Metal Gear Solid Delta : Snake Eater s’approche plus du remaster tant rien n’a bougé, que ce soit dans sa structure, dans son gameplay, dans son scénario ou dans sa mise en scène. Dès l’introduction du jeu, qui comme toujours dans les jeux de Kojima ne nous laisse que trop rarement toucher à la manette, le nom du mythe s’affiche en grand, comme pour s’assurer de ne pas perdre les membres de la secte avant même que l’aventure ne débute.

Les premières sensations de jeu, qui attendront deux bonnes heures avant de se dévoiler après de longues cinématiques (très réussies, nous y reviendrons), nous propulsent directement vingt ans en arrière. Malgré la beauté des environnements et des lumières, qui profitent des miracles dont est capable l’Unreal Engine 5, les déplacements et les animations n’ont pas bougé d’un pouce, et il faut un certain temps pour se remettre dans le bain tiède du jeu vidéo du début des années 2000. Notons qu’en 2004 déjà, la rigidité du gameplay était pointée comme un défaut majeur.

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L’une des principales nouveautés de ce Metal Gear Solid Delta : Snake Eater, au-delà des graphismes modernisés, c’est une nouvelle caméra, bien plus proche de ce que l’on a l’habitude de voir désormais dans les jeux d’action à la troisième personne, qui vient corriger l’un des points qui avait déçu à sa sortie. En choisissant ce mode de jeu, puisqu’il est aussi possible de succomber à la nostalgie la plus pure en conservant la caméra d’origine, on peut librement diriger la caméra dans le sens que l’on souhaite, tirer sans passer par la vue à la première personne, et se déplacer discrètement bien plus facilement qu’auparavant.

Cette option de confort est vraiment la bienvenue, et reste très réussie techniquement, mais nous offre la liberté de constater avec encore plus de précision le monde qui nous sépare désormais d’un jeu sorti en 2004. Dans ces environnements qui ont été reproduits au millimètre près, on se sent à l’étroit. Et l’enchainement des couloirs est encore plus difficile à vivre quand il faut patienter le temps d’un chargement, certes extrêmement rapide, entre chaque zone du jeu.

Ce qui dans la frustration des premières heures s’apparentait à de la paresse dans le développement est en réalité de la frilosité, puisque le moindre changement aurait pu perturber l’équilibre d’une œuvre visiblement trop précieuse pour être chamboulée. Mais si l’on peut comprendre ce sentiment pour beaucoup d’aspects du jeu, la reproduction des environnements à l’identique est particulièrement décevante.

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L’une des principales forces de Metal Gear Solid 3 est sans conteste son aspect survie, qui offre au titre une identité et un sentiment d’immersion difficilement comparable. Le plaisir de parcourir une zone du jeu après avoir pris soin de la nettoyer de tout ce qu’elle compte de méchants pour être certain de ne pas avoir laissé de côté une munition ou une ration qui traine aurait pu être décuplé par de nouvelles zones cachées ou de nouveaux recoins à explorer.

Au-delà de la caméra, d’autres options de confort viennent néanmoins rendre l’expérience un peu plus digeste. La gestion des camouflages, de la nourriture et de l’ensemble de l’inventaire est bien plus agréable. De quoi nous donner envie d’exploiter encore plus les très nombreuses possibilités offertes par le gameplay du jeu. Bien que l’on ressente inévitablement le poids des années dans sa rigidité, le soin apporté au moindre détail vient nous rappeler à quel point il était en avance sur son temps.

Vingt ans plus tard, toujours un grand jeu ?

Puisqu’il est établi que ce Metal Gear Solid Delta : Snake Eater n’a pas vocation à nous faire découvrir une nouvelle manière de profiter de son univers, se pose alors la question de l’intérêt de se replonger dans sa jungle vingt ans plus tard. Et c’est là que la magie opère, puisque ce n’est évidemment pas par hasard si ce jeu avait autant marqué les esprits à sa sortie.

Pour celles et ceux qui n’ont jamais touché à la licence, rappelons brièvement le scénario du jeu. Alors que la crise de Cuba vient de laisser le monde en état de choc, on découvre qu’un scientifique nommé Sokolov avait servi de monnaie d’échange aux USA pour que la Russie accepte de retirer ses têtes nucléaires de l’île des caraïbes. Capable de construire une arme qui réchaufferait la Guerre Froide, Sokolov doit donc être récupéré à tout prix, et la CIA choisit Naked Snake pour aller le récupérer en toute discrétion. Mais rapidement, on se rend compte que l’on est loin d’être les seuls à sa recherche, et le reste est à découvrir manette en mains.

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Non seulement ce scénario qui respire le conflit mondial entre grandes puissances a une saveur particulière en 2025, mais sa réalisation, ses dialogues et sa mise en scène bourrée de références n’ont absolument rien à envier aux productions modernes. Toujours aussi bavard, notamment dans son interminable introduction, Metal Gear Solid Delta : Snake Eater réussit, au fil de la découverte de tous ses personnages, à s’offrir un cachet unique, une saveur inimitable, en ne se prenant jamais au sérieux malgré la gravité de son contexte.

Absolument tous les boss du jeu rivalisent de stupidité, et tous ou presque ont droit à un combat marquant, que ce soit par sa mécanique de jeu (The End, The Sorrow) ou par son contexte (Volgin). Mais les grands méchants sont loin d’être les seuls à sortir du lot, et les relations qu’entretiennent Eva et The Boss à Snake sont tout aussi savoureuses, notamment grâce à des designs archi-charismatiques et à des répliques bien senties.

Dans son gameplay aussi, bien que déjà pointé du doigt en 2004 pour sa rigidité, Snake Eater parvient à surprendre tout au long de l’aventure par l’incroyable liberté qu’il laisse aux joueuses et aux joueurs quant à la stratégie à adopter pour réussir. Le nombre de possibilités est immense, et à peu près tout ce qui peut sembler logique fonctionne. Sans jamais nous prendre par la main, le jeu nous laisse découvrir par nous-même qu’il est possible de tout faire, de la méthode bourrin AK-47 à la main, au déguisement en scientifique pour se balader librement devant les gardes, en passant par le positionnement de nourriture pour attirer les chiens de garde ou encore le jet de serpent vivant sur un groupe d’ennemis.

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Dans un jeu d’infiltration, l’IA des ennemis est évidemment cruciale. Rejouer à Snake Eater peut nous permettre de dresser le triste constat que pas grand-chose n’a changé depuis sa version originale, mais aussi qu’il fait bien mieux que certaines productions très récentes. Malgré ce chaud-froid inévitable des ennemis tantôt aveugles et tantôt omniscients, l’infiltration fonctionne à merveille, et trouve encore plus de saveur en étant associée à la dimension survie du titre, particulièrement réussie.

La gestion de la nourriture, du soin, des camouflages et de l’équipement est un modèle du genre, à la fois très facile à prendre en main et très profonde si l’on aime s’attarder sur les détails.

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Dans la mesure où le scénario et l’écriture jouent un si grand rôle dans la réputation du titre, retrouver ces cinématiques mythiques remises au goût du jour par l’Unreal Engine 5 est un vrai bonheur, et le travail réalisé notamment sur les lumières est tout aussi réjouissant.

Conclusion

Les points positifs

– Quelques options de confort bienvenues 

– Scénario et mise en scène toujours au top 

– Visages et éclairages très réussis 

– Grande liberté d’action 

Les points négatifs

– Ce n’est pas un remake 

– Gameplay très rigide / Animations lourdes 

– 3-4 premières heures très (trop) bavardes

– Structure très « couloir »

Dans l’ensemble, si Metal Gear Solid Delta Snake Eater ne remplit absolument pas sa promesse de remake, il conserve tout ce qui avait fait sa gloire et reste très agréable à parcourir en 2025. Pour les amoureuses et les amoureux de la première heure, il sera une merveilleuse dose de nostalgie. Pour celles et ceux qui le découvriront, et qui parviendront à survire à ses premières heures très laborieuses, il s’inscrira forcément comme un jeu marquant, grâce à des séquences inoubliables, à des personnages haut en couleurs et à la liberté qu’il offre dans sa jouabilité.

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Alors que la saga était au cœur de toutes les rumeurs depuis plusieurs mois, c’est finalement à l’occasion du Playstation Showcase de mai 2023 que Konami a choisi de révéler le développement de Metal Gear Solid Delta : Snake Eater. Le remake du troisième opus de la série de Kojima, qui ne travaille plus chez Konami depuis 2015, sortira le 28 août 2025 sur PS5 et Xbox Series

Un premier trailer en CGI nous permet en revanche de découvrir le visage de notre bon vieux Snake, et un décor de jungle particulièrement réussi. Remake oblige, nous devrions revivre la même histoire que lors de la sortie de Metal Gear Solid 3 : Snake Eater. Dans cet opus, on incarne Naked Snake, en pleine Guerre Froide, alors qu’il a pour mission d’aller libérer un ingénieur soviétique de génie.

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Pour y parvenir, il faudra faire face au mythique The Boss, ancien maître de Snake, désormais engagé par les Soviétiques pour diriger une armée de soldats aux pouvoirs surnaturels. On imagine que les autres personnages secondaires du jeu seront toujours de la partie, à l’image de Major Zero ou encore de Sigint.

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Concernant le gameplay, on reste bien sûr dans un jeu d’infiltration, avec notamment des mécaniques de camouflage, mais avec une dimension survie plus prononcée, avec la gestion du soin et du poids du sac de Snake… Mais il faudra attendre plus de précisions de la part de Konami dans les semaines à venir pour en savoir plus.

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Article rédigé par
Valentin Boulet
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