Plus de trente ans après sa sortie chaotique dans les salles, Hudson Hawk, gentleman et cambrioleur sort enfin en Blu-ray, pour le plus grand bonheur des fans de Bruce Willis. Une comédie pleine de rebondissements qui se bonifie avec le temps. Mais au fait, pourquoi c’est culte ?
Parce que son histoire est abracadabrantesque
Oubliez Arsène Lupin : son titre de voleur le plus élégant a été usurpé par un certain Bruce Willis pour les besoins du film Hudson Hawk, gentleman et cambrioleur. Une comédie imprévisible au scénario presque en roue libre. D’ailleurs, il s’agit d’une idée originale de la star de la saga Die Hard. Après avoir purgé une peine de dix années de prison, Hudson pense avoir remisé ses larcins au placard. Mais lorsqu’il apprend que son meilleur ami est pris en otage, il n’a pas d’autre possibilité que de reprendre du service pour dérober… trois objets réalisés par Léonard de Vinci en personne.
Et tant qu’à faire, en musique, puisque Hudson et son complice Tommy se synchronisent en chantant des tubes de 5 min 32 précisément, tel Swinging on a Star de Bing Crosby. Et si en plus, la galanterie s’en mêle avec un personnage de charme interprété par Andie MacDowell, rien ne va plus !
Parce que Bruce Willis est encore plus cool
En 1991, date de sortie de ce film improbable, on ne pouvait rien refuser à Bruce Willis. Il est devenu une vedette avec la série Clair de Lune et une star après Piège de cristal, 58 minutes pour vivre et Le Bûcher des vanités. Difficile de lui faire comprendre que son Hudson Hawk n’est peut-être pas une si bonne idée que cela finalement.
Mais quand Bruce s’empare du rôle, plus rien n’a d’importance : petit sourire en coin, lunettes de soleil en toutes circonstances, galurin qui lui donne fière allure, il emporte tout sur son passage. Si le cool n’existait pas, il l’aurait inventé. Il balade ainsi son personnage narquois et nonchalant avec une désinvolture qui confine à l’admiration. Dans l’espoir, sans doute, de faire de son cambrioleur une franchise qui ne verra jamais le jour.
Parce que le film fut un échec à sa sortie
En effet, Hudson Hawk est éreinté par les critiques et boudé par le public. Il faut dire qu’il en désarçonne plus d’un avec sa bande-son totalement cartoonesque, son gloubiboulga scénaristique mélangeant différentes théories conspirationnistes, son côté parodique des films d’espionnage avec gadgets farfelus, ou ses chansons fredonnées en plein milieu d’une action. Le film reçoit trois Razzie Awards (pire film, pire réalisateur pour Michael Lehmann et pire scénario) et sa destinée peu reluisante aurait pu en rester là.
C’était sans compter sur les fans de Bruce Willis qui extirpent régulièrement le film des limbes où on l’avait rangé, encore davantage aujourd’hui que l’acteur a annoncé, contraint et forcé, prendre sa retraite. On se replonge alors dans sa filmographie avec nostalgie, applaudissant tour à tour ses nanars et ses chefs-d’œuvre, et des films comme Hudson Hawk que l’on ne parvient toujours pas à classer. Sans doute pour cela que ce dernier est devenu intemporel. Et donc essentiel.
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