Décryptage

« Avatar » : pourquoi c’est culte ?

28 février 2024
Par Lucie
"Avatar" : pourquoi c’est culte ?
©Walt Disney Company

Le 17 décembre 2025 arrive en salles le très attendu « Avatar : de feu et de cendres », dernier volet d’une licence désormais emblématique. A l’occasion de cette sortie évènement, on vous explique pourquoi « Avatar » c’est culte.

Pour son histoire universelle

Lorsque Avatar sort en 2009, personne ne s’attend à ce qu’il batte Titanic, précédent long-métrage de James Cameron, à la première place du film le plus lucratif de tous les temps. Trois milliards de dollars de recettes mondiales, du jamais-vu depuis, pas même avec sa suite Avatar : La voie de l’eau. Parmi les explications d’un tel succès : son histoire, qui parle à tous.

Avatar, c’est avant tout une fable écologique. Des marines américains sont envoyés sur la planète Pandora pour en exploiter les ressources, quitte à tuer les espèces indigènes qui y vivent. Mais les habitants, les Na’vis, ne vont pas se laisser envahir sans réagir…

Une métaphore à peine voilée de ce que l’homme fait subir à sa propre planète, bientôt exsangue. Et quand on voit dans le film les marines détruire les forêts pandoriennes avec leurs terribles machines, on ne peut que penser au sort de l’Amazonie et de ses tribus qui tentent de résister à la surexploitation du poumon vert de la Terre.

Mais Avatar, c’est aussi et surtout une histoire d’amour. Un thème cher à Cameron depuis son incontournable Titanic. On pense tout d’abord à la romance impossible de Roméo et Juliette quand le marine Jake Sully va tomber amoureux de la belle Na’vi Neytiri. Sauf qu’ici, cela finit bien, puisqu’il met ses convictions de côté pour protéger sa nouvelle tribu. Un écho certain à Pocahontas et sa belle Indienne succombant aux charmes de l’envahisseur colon John Smith…

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Pour le second opus, l’histoire se concentre cette fois sur l’importance de la famille et des liens de confiance qui unissent ses différents membres. Nous retrouvons ainsi Jake Sully et Neytiri auprès de leurs enfants Neteyam, Lo’ak, Kiri, Spider et Tuk. De nouveau confrontés à une invasion des forces de la RDA, ils seront obligés de fuir loin de leur tribu pour rejoindre celle des Metkayina : un peuple proche des espèces marines et du monde aquatique.

Avec Avatar : La Voie de l’eau Cameron explore de nouveaux thèmes. Au-delà de la famille, ce sont également des valeurs d’ouverture, d’accueil et de tolérance qui émanent de ce récit.  

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Pour ses effets spéciaux dantesques

Si les histoires des deux films ne brillent pas par leur originalité, James Cameron a un tout autre atout pour faire de ses longs-métrages un événement : le pouvoir de l’imaginaire.

Pour le premier volet, il lui faut en effet créer de toutes pièces la planète Pandora et rendre crédibles sa faune et sa flore, ainsi que les futures interactions avec les humains. Le film devait d’ailleurs voir le jour dans les années 1990, mais le cinéaste préférait attendre que les technologies prévues évoluent pour donner un rendu réaliste à son propos. 

Pour Avatar Cameron a créé un système baptisé « The Volume ». Une sorte d’immense pièce consacrée à la motion capture dans laquelle les comédiens évoluent encagoulés et recouverts de capteurs. Leurs mouvements, expressions faciales et émotions sont ainsi parfaitement retranscrits. Il a ensuite fallut passer par un centre de traitement de données de plus de 1 000 m² et 4 000 serveurs pour peaufiner les effets spéciaux et façonner le film tel qu’on le connait.

Le métrage, conçu pour être principalement vu en 3D – c’était d’ailleurs la première fois qu’on assistait à un film de près de trois heures avec des lunettes spéciales – se transforme alors en une expérience immersive, contribuant grandement au succès du film.

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Quant au second opus, il repousse encore davantage les imites du rendu en images de synthèse. Bien que le gap visuel n’ait pas été aussi flagrant et spectaculaire que celui du premier volet, Avatar : la voie de l’eau se hisse sans mal dans ce qui se fait de mieux en termes d’effets visuels. D’autant que cette fois, comme le titre l’indique, c’est le monde aquatique qui est mis en avant.

Le long-métrage nous offre ainsi de sublimes images devant lesquelles on ne cesse de s’extasier, tant sur l’aspect réaliste de l’eau que sur les multiples effets permettant de rendre presque réel ce monde numérique. Certes, il ne s’agit pas d’une énième révolution, mais il est indéniable que le second volet d’Avatar fait aujourd’hui office de référence dans le domaine des effets spéciaux. 

Avec 2,3 milliards de dollars au box-office, Avatar : La voie de l’eau se glisse à la troisième place des films les plus rentables de tous les temps, derrière Avengers Endgame à la seconde place, et son ainé Avatar premier du nom, trônant au sommet du classement. 

Pour son réalisateur

James Cameron est un homme de défis. Chacun de ses projets est d’ailleurs envisagé comme tel et ce n’est pas pour rien qu’en 27 ans de carrière, entre son premier long métrage Piranha 2 : Les Tueurs volants et Avatar, il n’ait réalisé que huit films.

Il faut dire que chacun d’entre eux repousse les limites technologiques – on se souviendra longtemps du choc produit par les effets spéciaux de Terminator 2 – ou nécessitent des budgets faramineux – Titanic était condamné au succès s’il ne voulait pas ruiner son réalisateur.

Avec ses onze Oscars reçus pour Titanic, Cameron est entré dans la cour des grands. Chacun de ses projets a révolutionné le monde du cinéma à grand spectacle et le cinéaste est devenu, à lui seul, la raison d’aller voir ses films, tant son travail acharné, sa pugnacité et son talent visionnaire envahissent la pellicule. 

Pour ses mystères

Quand Avatar est sorti, James Cameron a averti qu’il n’en resterait pas là avec l’univers de Pandora et qu’il voulait l’exploiter sur ses suites.

Et de fait, le réalisateur a disparu de la circulation. Il attendait son heure, que la technologie soit assez performante, encore une fois, pour lui permettre de réaliser ce rêve. Tant et si bien que souvent annoncé, Avatar 2 a été repoussé maintes fois et que beaucoup ont fini par abandonner l’idée qu’il y aurait bien une suite, un jour, au film le plus rentable de l’histoire du cinéma.

Le tournage s’est tout de même réalisé dans le plus grand secret et Avatar : la voie de l’eau est finalement sorti en salle le 14 décembre 2022, et on peut dire que l’attente en valait la peine. Des effets visuels d’une qualité irréprochable, une Pandora plus splendide que jamais, une nouvelle culture et de nouveaux personnages venant étoffer cet univers. Tout a été mis en œuvre pour satisfaire aussi bien les fans que les nouveaux venus.

Pour l’heure, le calendrier des sorties des prochains Avatar indique un écart de plusieurs années avec les précédents volets. Ainsi, le troisième opus, Avatar: De feu et de cendres, en salles le 17 décembre 2025, est grandement attendu par les fans de la licence et laissera place à un ultime film en 2029, qui on s’espère, clôturera d’une main de maître cette saga désormais culte. 

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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