Décryptage

D’Air à JB Dunckel et Nicolas Godin en solo : success-story French Touch

27 juin 2022
Par Mathieu M.
D’Air à JB Dunckel et Nicolas Godin en solo : success-story French Touch

Depuis 1998 et la sortie de Moon Safari, la musique d’Air plane sur le monde. Avec leur formule electro alanguie, et leur sens aigu de la pop, JB Dunckel et Nicolas Godin ont imposé leur univers singulier. Deux décennies plus tard, c’est en solo que les membres de ce duo magique s’expriment désormais : en témoigne la sortie de Carbon, le nouvel album de Jean-Benoît Dunckel. Retour sur leur parcours.

Air : une véritable success-story !

Moon safariAu milieu des années 1990, la France se prend de passion pour les musiques électroniques. Laurent Garnier, les Daft Punk, puis une génération entière de DJ, d’Étienne de Crécy à Bob Sinclar, décide de se consacrer à ce son nouveau. Leur succès est éclatant, notamment à l’étranger. Du côté de Versailles, deux amis d’enfance, Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin, partagent une même passion pour Pink Floyd, les claviers vintage et la musique pop. Après un groupe à guitare créé avec Alex Gopher, les deux garçons montent un projet à deux, qu’ils baptisent Air.

The virgin suicides 15ème anniversaireEn 1997, sur le mini-album Premiers Symptômes, Air donne le contour de sa musique à venir : contrairement à leurs homologues house de la French Touch, ils excellent plutôt dans les tempos lents, reposants. Avec des arrangements rutilants, où de nombreux instruments acoustiques côtoient des claviers electro, les deux Versaillais opèrent une synthèse très réussie de différents courants… Bandes originales des années 1970, pop vocale des sixties et electrolounge chère aux années 1990 se retrouvent dans leur premier album, Moon Safari, qui devient rapidement un succès massif.

Air : une signature sonore inimitable

10 000 Hz LegendEn 2000, Air franchissait un nouveau cap au sein de la pop culture mondiale, en écrivant la B.O. de The Virgin Suicides. Ils contribuent ainsi, avec un morceau comme Playground Love, à l’atmosphère à la fois solaire et crépusculaire du film culte de Sofia Coppola. À la sortie de 10 000 Hz Legend, en 2001, puis de Talkie Walkie en 2004, le duo versaillais figure parmi les artistes les plus appréciés de la pop européenne. En 2007, leur son se fait davantage oriental le temps de Pocket Symphony, où chante Jarvis Cocker, l’un des nombreux featurings vocaux du groupe, qui a notamment accompagné les organes de Beth Hirsch, Beck, Lisa Papineau ou Neil Hannon. Après ce disque, les garçons d’Air inaugurent leur propre studio, où sera mis en boîte Love 2, très inspiré de leur première époque. D’un disque à l’autre, en adoptant de nouveaux claviers vintage, les deux garçons ont réussi à sans cesse évoluer sans se départir d’une certaine signature sonore, qui a fait encore merveille en 2012 avec la B.O. du Voyage dans la Lune, ressorti en version couleur au cinéma.

Des carrières solo originales du côté de J.-B. Dunckel et Nicolas Godin

CarbonMême si, depuis dix ans, Air n’enregistre plus de disques studio, l’esprit inventif de ses deux membres se manifeste encore à l’occasion de parutions en solo. J.-B. Dunckel, après un premier album solo en 2006, Darkel, s’est spécialisé dans les B.O. (il a notamment créé celle d’Été 85 pour Olivier Assayas) et les collaborations, en fondant le duo Starwalker et le groupe Tomorrow’s World. Récemment, il a sorti un opus très proche des albums d’Air, Carbon.

Concrete And GlassSon acolyte Nicolas Godin n’est pas en reste. Lui s’est davantage dirigé vers la musique savante en solo : Contrepoint traçait une continuité entre Bach et le jazz, pour un résultat très réussi, quand Concrete and Glass s’avère plus traditionnel dans sa forme. Preuve qu’à deux ou en solo, les garçons d’Air ne cessent de nous enchanter d’un disque à l’autre… Et à faire de chaque sortie une surprise totale.

Article rédigé par
Mathieu M.
Mathieu M.
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