La Fête de la radio est l’occasion de célébrer les 100 ans de la première diffusion radio dans notre pays. L’occasion était trop belle de revenir sur l’histoire de de ce média populaire qui a, depuis sa création, accompagné toutes les grandes heures de notre pays et qui continue à évoluer en faisant sa révolution numérique.
100 ans, c’est peu et beaucoup à la fois
Que l’on soit jeune ou plus âgé, nous avons tous à un moment ou à un autre, sous une forme ou une autre, écouté la radio. D’où cette impression qu’elle a toujours été là. Et pourtant, sa création en France ne date « que » de 100 ans, ce qui est finalement peu en regard de l’évolution des technologies. Rappelons-nous par exemple que la première séance publique de cinéma date de 1895 ! En comparaison, la radio fait figure de petit jeunot !
C’est en effet le 22 décembre 1921 qu’a eu lieu la première diffusion radio régulière en France. Radio Tour Eiffel, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, émet depuis le monument symbole de la ville lumière. Cette première diffusion n’a que peu d’auditeurs, les matériels de réception étant logiquement encore peu répandus. Mais elle lance un mouvement qui ne s’arrêtera plus, et la radio va s’installer progressivement dans le cœur des foyers français.
C’est cette belle histoire que le conseil supérieur de l’audiovisuel a voulu mettre en lumière avec la Fête de la radio. Du 31 mai au 6 juin 2021, la radio sera mise à l’honneur avec un concert le 1er juin à la Maison … de la radio bien entendu, des émissions spéciales, des ateliers, des portes ouvertes, etc. Jusqu’à la tour Eiffel, petit clin d’oeil à l’histoire, qui va se parer des couleurs de la Fête de la radio. On peut retrouver le programme des réjouissances sur la page créée à cette occasion par le ministère.
Un succès jamais démenti
La première étape de ce succès peut être attribuée aux concerts Radiola, une émission qui tire son nom d’une marque française de postes radio qui rappellera de bons souvenirs aux plus anciens d’entre nous. Le premier émetteur privé du pays, qui porte lui aussi le nom de Radiola d’ailleurs, contribue grandement à vulgariser la radio auprès du grand public avec des concerts en direct, mais aussi plus tard des évènements sportifs (combats de boxe, matchs de football, etc.). La radio sera ainsi la première au monde à diffuser les jeux olympiques.
La radio est ensuite devenue le média par excellence pour connaître les nouvelles du monde entier depuis le coin le plus reculé de France et de Navarre. Nous avons tous en tête ces images de vieux films français où l’on voit la famille se réunir autour d’un antique poste de radio pour écouter les infos, les feuilletons radiophoniques ou encore les grands matchs.
Un média qui a évolué avec les progrès techniques
Qu’il est loin le temps de l’appel radio le plus célèbre lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle ! Outil puissant et universel, la radio devient le média essentiel de la deuxième guerre mondiale. Mais au sortir du conflit, elle s’installe de manière durable dans notre quotidien. Les récepteurs, profitant des progrès techniques, se font plus abordables et surtout bien plus compacts. L’invention du transistor en 1954 a en effet permis une miniaturisation de l’objet qui le rend plus accessible mais aussi transportable.
C’est tellement vrai que l’on nomme dès lors « transistors » les petits postes que l’on emmène avec soi pour écouter les derniers succès entre copains et /ou à la plage. Fini le gros appareil qui trônait au milieu du salon, la consommation de la radio se fait maintenant de façon bien plus individuelle, suivant en cela l’évolution de la société.
Les radios libres ont 40 ans !
Les années 60 constituent pour beaucoup l’âge d’or de la radio en France. Entre l’émergence des yéyés, le rock triomphant ou encore les évènements de mai 68, elle explose littéralement. On garde surtout en mémoire des émissions musicales restées célèbres comme « Salut les copains« , mais il ne faut oublier les jeux radiophoniques, dont le fameux « Jeu des mille francs » né en 1958 et présenté par Lucien Jeunesse ou encore le « Quitte ou double » du regretté Max Doucet, plus connu sous le nom de Zappy Max.
La radio reste cependant un média contrôlé par l’état qui dispose d’un monopole. Ce n’est qu’en 1981 que l’on voit arriver la légalisation des premières radios libres (anciennement radios pirates) telles que nous les connaissons aujourd’hui. De nouveaux espaces d’expression se font jour, avec l’apparition de radios thématiques et de radios locales -et privées- par dizaines.
Cette libération des ondes donne accès à une offre exhaustive sur la bande FM. Que vous soyez jeune, plus vieux, amateur de musique classique ou de hard rock, d’informations ou de sport, etc., il y a forcément une radio qui vous correspond. Revers de la médaille, on touche aux limites des possibilités de la bande FM, qui arrive à saturation. La voie est ouverte à une modernisation technique, et elle se matérialisera par l’émergence de la radio numérique DAB+.
DAB+, le présent et le futur de la radio
Aujourd’hui, la radio numérique prend le pouvoir. Longtemps différé dans notre pays, son développement a enfin trouvé son rythme de croisière et nous commençons à rattraper notre retard sur notre voisin anglais, en pointe sur cette technologie. Pour rappel, la radio DAB+ propose une diffusion numérique du signal radio en lieu et place du signal analogique que nous connaissons sur la FM. Une révolution que l’on peut assimiler au passage de la TNT analogique à la TNT numérique.
Parmi les nombreux avantages du DAB+, on peut citer une stabilité du signal bien supérieure à celle de la FM. Mais la radio numérique permet aussi, grâce à la technologie dite de multiplexage, de faire « passer » bien plus de stations, et pour un coût énergétique bien inférieur, que la FM. Ce qui résoudra donc le problème des embouteillages de fréquences et des radios qui se chevauchent.
Par rapport aux radios internet aujourd’hui très accessibles, la radio numérique DAB+ présente l’avantage d’une meilleure qualité audio (pas de compression du signal) mais aussi de nombreux services ajoutés (informations sur l’artiste, guide des programmes, possibilités de trouver une station par son nom, stations rangées par ordre alphabétique et non plus par fréquences, etc.).
Pour en profiter, il vous faut un récepteur compatible DAB+. Le choix est aujourd’hui très complet, depuis les mini-chaînes stéréo avec récepteur intégré jusqu’aux radios portables en passant par les radio-réveils.
De grands noms comme Philips avec sa radio portable TAR5505 ou Grundig avec son modèle MUSIC65 DAB+ ont investi le secteur, tout comme JBL et son Tuner 2. Mais si un nom illustre tout particulièrement le virage du DAB+, c’est bien celui de Roberts. Fournisseur officiel de la reine d’Angleterre, la marque propose une gamme large et complète, aisément reconnaissable par son délicieux style retro. On pense notamment au modèle Mini décliné dans de nombreux coloris, ou encore à la très complète et performante radio Stream 94i. Sans oublier le haut de gamme iStream 3 qui rencontre un succès durable et mérité.
Comme on le voit, la diffusion radio ne se veut pas figée et suit l’évolution des usages, qu’il s’agisse du Dab+ mais aussi de l’émergence des podcast qui permettent de réécouter à l’envie l’émission de son choix. Entrée de plein pieds dans le monde du numérique, la radio parait armée pour rester encore longtemps le média préféré des français.