Lancé en 2017, le Panasonic Lumix GH5 s’est rapidement imposé comme une référence pour les vidéastes. Aujourd’hui, 4 ans plus tard, Panasonic joue la carte de l’évolution en douceur en présentant un Lumix GH5 II en attendant un futur GH6.
Avec son capteur micro 4/3 et ses fonctionnalités vidéo avancées, le Panasonic Lumix GH5 a réussi à conquérir le cœur très exigeant des vidéastes. Les utilisateurs et adeptes de la marque avaient bien eu le droit à un GH5s, boitier plus orienté encore vers la vidéo, mais c’est une cure de rafraichissement qui vient frapper le modèle phare de la marque en micro 4/3.
Un design sans surprise
Extérieurement, il est difficile de différencier ce nouveau millésime du GH5 de ses devanciers. En effet, cette version Mark II reprend les mêmes lignes que le modèle original et n’apporte que de modestes modifications. Le boitier est toujours tropicalisé, et présente une connectique complète, reposant sur des prises USB-C, micro-casque et HDMI ainsi que deux slots pour cartes mémoires UHS-II.
La plus grande nouveauté réside dans le moniteur arrière. Si ce dernier reprend les mêmes fonctionnalités et demeure ainsi tactile et orientable monté sur rotule, c’est au niveau de la définition que l’on remarque les premières évolutions. En effet, le nouveau moniteur affiche désormais 1,84 millions de points contre 1,62 millions auparavant.
Le viseur du GH5 était initialement le mieux défini du marché à sa sortie. Le GH5 Mark II conserve une petite dalle OLED de 3,68 millions de points. On pourrait regretter que Panasonic ne cherche pas à concurrencer les nouveaux viseurs, bien mieux définis comme celui du Canon EOS R5, mais on sait que ce type de dispositif n’est pas le plus utilisé par les vidéastes. Comme souvent, le gros des mises à jour se concentre autour des entrailles de l’appareil.
Venus Engine et nouveau capteur
La première grosse nouveauté réside dans la surface sensible intégrée au cœur du boitier. Si la taille et la définition ne changent pas, Panasonic nous livre un tout nouveau capteur retravaillé. La définition reste ainsi à 20,3 mégapixels tandis que la sensibilité ISO s’échelonne de 100 à 25 600 ISO, ce qui est un peu étriqué en 2021.
Panasonic annonce également avoir retravaillé sur la stabilisation mécanique de ce capteur, permettant aujourd’hui de gagner jusqu’à 6,5 stops d’exposition une fois couplée à un objectif compatible.
Un nouveau processeur, baptisé Venus Engine est également de la partie et autorise l’utilisation d’algorithmes plus complexes notamment au niveau du nouveau système d’autofocus tiré du Lumix S5, Hybride 24 x 36. La détection et le suivi des yeux, visages, têtes et animaux devrait s’en retrouver améliorée.
La vidéo 4K sans crop à 60 ips
Le Lumix GH5 avait beau prendre des photos, ce sont plutôt ses qualités vidéos qui ont été retenues par les utilisateurs. Il en va de même pour cette version 2 qui pousse le champ des possibles encore un peu plus loin.
Les vidéastes exigeants se réjouiront ainsi de pouvoir enregistrer des séquences en 4K DCI 60 ips en 4:2:0 en interne. Pour profiter de l’enregistrement en 4:2:2 en interne, il faudra abaisser la cadence à 30 ips. Bien entendu, l’enregistrement se fait sans crop (recadrage) ni limite de temps. Enfin, le Lumix GH5 II profite d’une fonctionnalité LiveStreaming permettant la diffusion en direct du flux vidéo, fonctionnalité très en vogue par ce temps où les visioconférences et le streaming prennent une place grandissante dans les mœurs.
Panasonic nous présente une évolution très légère de son boitier Hybride phare. Les vidéastes attendant une sérieuse mise à jour devront prendre leur mal en patience avant de renouveler leur parc matériel et opter pour un futur GH6. En attendant, l’appareil est ouvert à la précommande et s’offre 3 déclinaisons différentes. En boitier nu, il en coûtera 1699 euros. Avec un objectif G 12-60 mm f/3,5-5,6 ; il faudra débourser 1899 euros. Enfin, les utilisateurs les plus exigeants pourront opter pour le kit intégrant un objectif Leica DG Vario Elmarit 12-60 mm f/2,8-4 ASPH OIS, facturé 2299 euros.