Rainbow Six Extraction : notre test et toutes les infos sur le jeu coopératif !

Le test Fnac.com

On a testé pour vous Rainbow Six Extraction sur PC

Disponible depuis le 20 janvier 2022, Rainbow Six Extraction vient bouleverser la licence d’Ubisoft en proposant un jeu de coopération à trois joueuses ou joueurs, et en s’ancrant dans une thématique de science-fiction pour l’instant inexplorée. Une promesse d’innovation donc, tout en conservant l’identité Rainbow Six. Pari réussi ? La réponse avec ce test, réalisé sur PC.

 La menace Archéenne

L’énorme succès de Rainbow Six Siege a visiblement changé la donne. Si la licence a toujours trouvé son public depuis le premier opus qui date de 1998, ce nouvel épisode marque un vrai tournant, en tentant de capitaliser sur ses forces, tout en répondant à une vraie demande croissante de jeux coopératifs en ligne. L’occasion pour Ubisoft de pousser le curseur de la narration un peu plus loin, en s’essayant à la science-fiction extraterrestre, alors même que le réalisme était un des points forts de Rainbow Six.

Comme c’est généralement le cas dans ce genre de situation, l’humanité a été prise de court. Une invasion extraterrestre inattendue vient semer le chaos sur Terre, et plus particulièrement en Amérique du Nord. Les unités Rainbow Six doivent donc faire face à une nouvelle menace, dont on ignore tout ou presque, sinon son caractère dévastateur et sa motivation pour venir à bout de tout ce qui respire sur notre bonne vielle planète bleue. Les meilleurs agents du monde sont donc appelés à former l’unité REACT, afin de combattre mais aussi d’apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur les Archéens.

En tout, le jeu propose 18 agents différents, qu’il faudra débloquer au fur et à mesure de la progression, venus des quatre coins du globe. Ils sont tous déjà connus des fans de Rainbow Six Siege, et possèdent chacun un équipement différent, ce qui offre de belles possibilités de complémentarité dans la constitution d’une équipe. Car Rainbow Six Extraction est d’abord un jeu qui s’apprécie en coopération, jusqu’à trois joueuses ou joueurs. Malgré tout, la difficulté s’adapte au nombre, et il est tout à fait possible de profiter du jeu seul.e, ou à deux.

Le principe fondamental du jeu est assez simple à comprendre. Vous allez devoir intervenir sur quatre théâtres d’opération différents : New-York, San-Francisco, l’Alaska et Truth or Consequences, qui se situe au Nouveau-Mexique. Chacun de ces lieux sera divisé en trois maps différentes. En vous engageant dans l’un de de ces quatre lieux, vous partez pour une série de trois missions, une par map. Une fois la première mission accomplie, dans la première map donc, vous devez vous rendre dans un sas, afin d’accéder à la deuxième map, et ainsi de suite. A la fin des trois missions, vous récupérez des points d’expérience qui feront progresser l’agent que vous aurez préalablement choisi, en fonction du nombre d’objectifs atteints, ou de la manière de les atteindre.

En revanche, si vous mourez pendant l’une des trois missions, vous perdez tout l’expérience accumulée. Pour pallier cette difficulté, vous aurez toujours la possibilité de vous extraire, quelle que soit la mission en cours, afin de récupérer l’expérience déjà gagnée. De même, vous avez la possibilité de vous rendre dans un sas pour passer à la mission/map suivante, sans pour autant avoir accompli la mission en cours. Et si au départ, on est toujours tenté de remplir tous les objectifs et de bien finir les trois missions proposées, après quelques heures de jeu, on en vient rapidement à se contenter de ce que l’on a déjà gagné, en anticipant le risque que représente la marche d’après. Une liberté de progression vraiment intéressante, qui entraîne de jolis débats entre les membres d’une même équipe, entre ceux qui veulent prendre le risque de tout perdre pour le panache, et ceux qui veulent éviter les mauvaises surprises.

 Gadgets et stratégies

Car avant de vous lancer dans Rainbow Six Extraction, préparez-vous à mourir assez souvent, notamment au début du jeu, alors que vos agents sont encore dans les premiers niveaux. Si un agent perd tous ses points de vie pendant une mission, il active automatiquement un dispositif qui l’enferme dans un genre de cocon anti-archéen, pour protéger son corps. L’agent n’est alors plus jouable, tant que vous n’êtes pas retourné le chercher là où vous l’avez laissé ! Il faut alors reconstituer une équipe, retourner sur la même map, et remplir la mission de sauvetage. Il faudra alors le retrouver et réussir à l’extirper des bras d’une sorte d’arbre extraterrestre, et le ramener jusqu’à la zone d’extraction en le plaçant dans un caisson d’évacuation.

Cette mécanique de jeu est particulièrement réussie, sur tous ses aspects. D’abord, elle nous oblige à repasser par des niveaux déjà parcourus. L’occasion de découvrir qu’un passage par un même niveau ne ressemble pas au précédent : on n’apparait pas au même endroit, les ennemis ne sont pas les mêmes et la mission est différente. Ensuite, cette mécanique participe aussi à générer de l’attachement pour les agents. D’autant que si l’on perd son agent le plus évolué en termes de niveaux, on a vite envie de le récupérer pour continuer sa progression. Enfin, c’est l’une des rares missions qui arrivent un peu à nous rattacher au scénario, ce qui manque cruellement dans le reste du titre.

En ce qui concerne le gameplay d’une manière générale, les habitués de Rainbow Six ne seront pas perdus. Toute la richesse repose dans les multiples stratégies qu’il est possible de mettre en place pour remplir son objectif. Renforcer des murs pour empêcher les Archéens de passer au travers et de vous surprendre, utiliser un drone pour vérifier qu’une pièce ne grouille pas d’ennemis avant d’y entrer, ou encore utiliser le camouflage pour traverser une zone un peu trop infestée… Autant de mécaniques plaisantes à découvrir, et qu’il faudra apprendre à maîtriser et à coordonner entre les membres de l’équipe avant d’augmenter le niveau de difficulté.

Tous ces gadgets deviennent de plus en plus puissants au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu. Entre l’évolution des agents, des gadgets, et l’avancée générale de l’histoire qui débloque de nouveaux théâtres d’opération, le jeu offre beaucoup d’arguments pour pousser les joueuses et les joueurs à aller plus loin. Le sentiment de progression, que ce soit dans sa maîtrise du gameplay que dans l’histoire du jeu, est vraiment constant, ce qui est un très bon point.

Comme toujours dans Rainbow Six, on se penche sur sa droite ou sur sa gauche pour pouvoir ouvrir le feu sans trop se découvrir. Les sensations de tir sont d’ailleurs plutôt décevantes. Si l’arsenal à disposition est plutôt fourni, même s’il devrait s’étoffer dans les mois à venir, les différences entre les armes ne sont pas vraiment marquantes. C’est d’abord un problème de sound design sur les armes, mais aussi sur l’impact des balles. Le tout manque un peu d’explosivité et de chaleur, et on a vite l’impression de tirer avec des jouets, sur des cibles en mousse.

Dans l’ensemble, l’aspect infiltration du titre est vraiment le plus grisant. On se plait à mettre au point des stratégies en groupe et à rester discret tout en éliminant le plus de cibles possibles pour gagner de l’expérience. La seule petite réserve à ce niveau-là concerne le rythme d’évolution de la tension au cours d’une mission. Dans les premières heures de jeu, et alors qu’on ne maîtrise pas encore l’environnement, on se retrouve rapidement surpris et pris au piège, sans que le retournement de situation soit possible. Nombre de vos premières morts vous surprendront, et vous n’aurez pas nécessairement compris votre erreur. Une sensation qui pourrait générer de la frustration chez les plus impatient.e.s, mais qui s’estompe au fil des heures de jeu, lorsque les agents gagnent des points de vie supplémentaires notamment. D’une manière générale, la difficulté est vraiment au rendez-vous. Il existe 4 niveaux de difficulté : modéré, dangereux, grave, critique. Et dès le premier niveau de difficulté, vous allez être pris par surprise.

 Une ambiance bien visqueuse

Ces variations de tension, entre les moments très calmes et très intenses, sont très bien accompagnées par l’ambiance sonore générale du titre, qui est vraiment excellente. C’est d’ailleurs souvent grâce aux différents sons que vous allez pouvoir anticiper un danger, ou trouver un objectif à atteindre. Les bruits de pas visqueux des différents aliens posent une ambiance froide et sombre, qui vous donnera vite l’envie de nettoyer la Terre de ces immondices, et qui suggère parfaitement l’inconfort provoqué par « l’émergence », une sorte de boue noire et visqueuse qui envahira parfois les maps, vous empêchant de vous déplacer rapidement et favorisant la vitesse de vos ennemis. A l’exception du sound design des armes, le travail sur le son est une des vraies réussites du titre.

Comme dans Rainbow Six Siege, on retrouve une vraie science du level design. Si on ne peut pas dire que le contenu est extrêmement vaste en termes de maps différentes, celles-ci sont toujours très bien travaillées, et participent vraiment à nous encourager à tirer parti de l’environnement pour mettre en place des stratégies. Les décors sont riches en détails, et changent réellement d’une partie à l’autre, même si vous revenez dans la même map. Les nids extraterrestres ne seront plus au même endroit, et certaines pièces encore intactes lors de votre dernier passage seront dévastées, ou inversement.

Cette variété s’applique aussi pour le bestiaire. Les Archéens ne sont pas les ennemis les plus originaux ni les plus charismatiques que vous aurez rencontré dans votre vie de joueuse ou de joueur, mais ils ont le mérite d’être cohérents et d’être facilement identifiables. A l’image de ce que l’on a pu voir dans Back 4 Blood récemment, on comprend en un coup d’œil le point faible de l’ennemi, qu’il faudra réussir à atteindre pour en venir à bout.

Le test a été réalisé sur un bon PC (configuration précisée plus haut) et le rendu graphique était très bon, avec un taux de FPS très élevé et constant, tout en mettant tous les paramètres graphiques au maximum. En revanche, sur un peu plus d’une dizaine d’heures de jeu, le jeu a crashé deux fois. La version fournie pour ce test n’était néanmoins pas la version définitive, et il n’y a aucune raison de penser que ce problème restera sur la version finale, mais il est indispensable de le noter.

Dans l’ensemble, l’expérience Rainbow Six Extraction est donc vraiment plaisante. On y retrouve tout le style de la franchise, avec ses innombrables gadgets et l’intelligence de son level design, tout en découvrant un nouvel aspect de coopération. La gestion de la progression est excellente et donne envie d’aller plus loin avec son équipe. On notera quand même quelques défauts, notamment le volet scénaristique qui est trop peu présent, le travail sur les armes ou encore le rythme un peu déstabilisant au début. Si au premier abord on aurait pu regretter un manque de contenu, que ce soit en termes de maps ou de missions, on est en réalité assez bluffé par la rejouabilité du titre, qui n’inspire que très rarement le déjà-vu. D’autant que le jeu risque de s’étoffer encore dans les prochains mois. Une belle aventure coopérative à partager entre ami.e.s, qui devrait vous apporter challenge et plaisir. 

Qu’est-ce que le Budy Pass ?

Rainbow Six Extraction est un jeu de coopération à trois joueuses ou joueurs. Pour vous permettre de partager cette expérience avec vos ami.e.s, Ubisoft propose le Budy Pass. Si vous avez Rainbow Six Extraction, sur n’importe quelle plateforme (console ou PC), vous bénéficiez de deux jetons, qui vous permettront d’ajouter des ami.e.s, jouant sur n’importe quelle plateforme, qui ne possèdent pas le jeu, à votre équipe ! Vous pourrez ainsi faire découvrir le jeu à deux ami.e.s pour une durée de 14 jours.

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