Le constructeur japonais d’appareils photo et d’objectifs Fujifilm lance un nouveau boîtier hybride, plus abordable et plus performant. Il s’agit du X-S10, une dénomination nouvelle au catalogue.
Annoncé au X Summit 2020, le nouvel hybride de Fujifilm marque l’apparition d’une nouvelle gamme au catalogue du constructeur nippon. Fujifilm apporte alors son lot de technologie pour un tarif tout aussi compact que son boîtier. Le X-S10 est avant tout un boîtier abordable pour les amateurs passionnés ou les professionnels à la recherche d’un appareil d’appoint.
Design nouveau mais fidèle
Avec ce nouveau boîtier, Fujifilm ne bouscule pas les standards. Pourtant, en regardant de plus près, on décèle une véritable volonté de la part du constructeur de proposer un boîtier à l’ergonomie différente.
Tout naturellement, le boîtier Fujifilm reprend l’esthétique rétro chère à la marque. Les amateurs de reportage et de street-photography ne seront pas dépaysés. Pas de doute, il s’agit bien d’un Fujifilm. Mais ce qui surprend le plus est cette large poignée qui surplombe la tranche droite de l’appareil. D’ordinaire, la marque préfère la compacité à la prise en main.
Pourtant, cette large poignée, inhabituelle chez Fujifilm, promet un confort accru, notamment pour les utilisateurs de longues focales et d’objectifs lourds. Cette nouvelle ergonomie devrait ravir également les photographes habitués à l’utilisation d’un reflex qui apprécient la bonne préhension permise par ces boîtiers. De plus, la molette de réglage de mode PSAM, bien connue des photographes au reflex, fait son apparition chez Fuji. Ce X-S10 se rapproche vraiment de ce que proposent les reflex en termes d’ergonomie.
Pourtant, Fujifilm a effectué un gros travail afin de maintenir les dimensions dans un format contenu. Ainsi, malgré sa large poignée, le nouvel hybride Fujifilm X-S10 présente des mensurations comparables à celles du célèbre X-T30 de la marque.
Comme à son habitude, Fujifilm a serti son boîtier de multiples molettes de réglages permettant de configurer son appareil sans avoir à passer par les menus et renforçant l’aspect rétro de l’ensemble.
L’écran arrière est cette fois-ci monté sur une rotule, permettant de l’orienter, utile pour les vloggeurs et amateurs d’autoportraits.
La tranche supérieure de l’appareil est également agrémentée d’un petit flash intégré permettant de rehausser les clichés en basse lumière.
Un air de déjà vu
Si l’ergonomie et le design d’un appareil sont un critère de choix, les performances en constituent un autre au moins aussi important. Ce X-S10 ne devrait pas décevoir.
La firme nippone a donc opté pour un capteur APS-C. Si le capteur plein format se démocratise de plus en plus, à l’instar des récents Lumix S5 de Panasonic et Alpha 7C de Sony, le format APS-C a tout de même de nombreux atouts. L’appareil délivre ainsi des clichés très bien définis de 26,1 mégapixels grâce au capteur maison X-Trans IV équipant également le flagship de la marque, le Fujifilm X-T4.
De la même manière, le X-S10 reprend les mêmes technologies d’autofocus équipant le modèle phare de la marque. La détection de visage et des yeux est donc également de la partie. Il n’y a pas que Sony qui est capable de proposer un autofocus performant !
Ce capteur X-Trans IV est ici monté au sein du boîtier par l’intermédiaire du système IBIS (In Body Image Stabilisation). Cela signifie que le capteur est stabilisé, permettant de limiter le flou de bougé en basse lumière. La stabilisation du capteur permet ainsi de gagner de précieuses valeurs d’exposition en photo comme en vidéo.
Les appareils hybrides se perfectionnent en vidéo, équipant même certaines grosses productions audiovisuelles. Fujifilm ne déroge pas à la règle et propose de nouvelles fonctionnalités en vidéo. Sans pour autant faire de l’ombre aux appareils Sony, Canon, ou encore aux Panasonic comme le S1H ou le GH5, ce X-S10 annonce de quoi ravir les amateurs de vidéo.
La possibilité de filmer en 4K est évidemment de mise, mais Fujifilm va un peu plus loin en proposant des modes permettant de simuler différents films. De quoi produire de belles séquences cinématographiques sans post-traitement, ce qui devrait plaire aux réalisateurs de court-métrages ou web-séries.
Le X-S10 se place à un tarif agressif, commercialisé à partir de 999 euros boîtier nu. Pour ceux ne disposant pas d’optiques adéquates, le nouveau boîtier est également proposé en kit avec diverses optiques.
Le premier pack, le moins onéreux, se place à 1 099 euros et embarque un objectif XC 15-45 mm. Ce zoom transtandard très compact permet une grande polyvalence tout en distillant des clichés au piqué impressionnant pour ce type de caillou. Il sera le meilleur allié des photographes de rue misant sur la discrétion.
Le second pack s’adresse aux photographes à la recherche d’un véritable objectif à tout faire. Le XF 18–55 mm à ouverture glissante f/2,8-4 permettra de mieux appréhender les clichés en basse lumière. Le kit correspondant s’affiche à 1 399 euros.
Enfin, le dernier kit répondra aux besoins des photographes les plus exigeants. Le XF 16-80 mm f/4 affiche une ouverture constante et une plage focale plus étendue. Bien plus volumineux, cet objectif permettra également de zoomer plus. Pour 1 499 euros, ce kit se révèle très complet et ravira même les vidéastes en herbe grâce à son ouverture constante et sa large plage d’utilisation.