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Steelrising : notre test et toutes les infos sur le Souls-like de Spiders

30 août 2022
Par Valentin Boulet
Steelrising : notre test et toutes les infos sur le Souls-like de Spiders
©Nacon

Le studio français Spiders a profité de la conférence en ligne organisée par Nacon pour annoncer sa dernière pépite à venir : Steelrising. Un ovni qui nous transporte en pleine Révolution française, mais avec quelques « légers » changements historiques qui ne devraient pas vous laisser indifférents…

>> Steelrising est disponible sur PlayStation 5, Xbox Series et PC !

On a testé pour vous Steelrising sur PS5

Marquée par la sortie de l’immense Elden Ring, l’année 2022 a fait la part belle au genre du Souls-like. Ca tombe bien, c’est le genre vers lequel a choisi de se tourner le studio français Spiders, avec la sortie de Steelrising le 8 septembre 2022 sur PC, PS5 et Xbox Series. Nous avons eu la chance de le tester sur PS5.

  

 Aux armes automates !

Sorti en février 2022, la dernière pépite de From Software, Elden Ring, a permis à de nombreux joueurs et joueuses de découvrir le genre Souls-like, grâce à une nouvelle formule toujours exigeante, mais bien plus accessible. De quoi donner envie à un nouveau public de s’intéresser de plus près aux autres titres du genre, à commencer par Steelrising, développé par le studio français Spiders, qui propose une histoire originale et un univers très attrayant : la révolution française, en plein Paris.

Ne vous attendez pas pour autant à un jeu historique, capable de vous apprendre en détails les subtilités de cette période. Steelrising est une uchronie qui démarre en 1789, alors que Paris est déjà sous les flammes. Et pour cause, Louis XVI, sentant son régime vaciller, tente de défendre sa position en utilisant une armée d’automates, chargée de mater les révolutionnaires par la force.

Pour sa protection, mais aussi et surtout pour ne pas avoir à écouter ses conseils politiques, le Roi enferme la Reine Marie-Antoinette dans un domaine protégé du Parc de Saint-Cloud. Vous incarnerez une automate, Aegis, chargée de protéger la Reine. Mais cette dernière compte bien jouer un rôle dans la catastrophe en cours, et vous demandera de partir dans les rues de Paris pour tenter de raisonner Louis XVI.

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L’aventure commence donc, mais pas avant d’avoir fait un tour par l’outil de personnalisation de votre personnage. S’il est loin d’être le plus complet du genre, il offre néanmoins quelques possibilités de modification, de la coiffe à la couleur de « peau » en passant par la forme du visage. Vient ensuite le choix de la classe, qui comme dans les jeux Dark Souls, n’a pas nécessairement d’autres impacts que l’esthétique, mais nous y reviendrons.

Si la cinématique d’introduction place parfaitement le contexte de l’histoire et l’intrigue principale, elle révèle aussi la limite technique du titre, développé par un studio qui n’a bien sûr pas les mêmes moyens que From Software. Néanmoins, l’ambiance est crédible, grâce à des dialogues plutôt bien écrits. En revanche, si l’introduction de certains mots en français dans des dialogues entièrement en anglais (sous-titrés en français) fera sûrement son effet partout dans le monde, pour les francophones, il faut reconnaître que c’est assez perturbant.

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La quête principale définit la structure linéaire du jeu, même si de petites quêtes secondaires, la plupart du temps auprès de citoyens démunis, viendront étoffer le contenu et renforcer l’immersion. En revanche, le level design, sur lequel nous reviendrons, propose sa dose de portes verrouillées et autres murs qu’il sera possible de démolir plus tard dans l’aventure. Une bonne occasion de revenir sur nos pas, qui vient offrir une autre dimension à la structure initiale du jeu.

 Une mécanique révolutionnaire ?

Pour son gameplay, Steelrising a choisi de calquer ses mécaniques sur ce qui se fait de plus classique dans le genre, tout en ajoutant sa dose d’originalité. Comme dans un Dark Souls donc, on retrouve le ciblage des adversaires, et la roulade, dont il faudra absolument maîtriser le timing pour parvenir à éviter les coups portés par les ennemis. Le tout demande adresse, précision, et patience, notamment face à ce qui fait véritablement le sel du genre : les combats de boss.

Comme promis, face à ces ennemis souvent bien plus gros que notre petite automate, le challenge est bien de la partie. Il faudra nécessairement enchaîner les tentatives avant de comprendre l’ensemble des attaques pour pouvoir mieux les esquiver et trouver les bons timing pour réussir à infliger des dégâts. Les designs sont souvent réussis, parfois impressionnants, et le sentiment d’accomplissement fait bien son petit effet une fois la victoire remportée.

Néanmoins, on sent rapidement que l’on n’a pas affaire à la science de From Software. Certains mouvements sont difficiles à lire, et les effets de style de certains boss rendent compliquées à anticiper ses différentes attaques. Une petite faiblesse de design, pas forcément aidé par une technique loin d’être irréprochable sur ces phases de jeu. Mais le principal est là : les combats arrivent à un bon rythme et sont suffisamment difficiles pour procurer ce fameux sentiment d’accomplissement.

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Comme dans un jeu Souls, chaque ennemi vaincu offre des « mânes », (équivalent des runes), qu’il faudra accumuler pour faire progresser vos armes, ou votre personnage dans le domaine que vous souhaitez, peu importe la classe choisie en début d’aventure. A chaque mort, il faudra retourner sur les lieux du drame pour les récupérer, afin de pouvoir les dépenser dans des points de contrôles bien répartis dans les différentes zones. Là encore, on reste sur du Souls pur jus.

Mais pour se démarquer, Steelrising a aussi eu de bonnes idées, et notamment sa mécanique de refroidissement, qui en plus d’offrir un véritable intérêt de gameplay, colle parfaitement avec le contexte d’une bagarre entre automates. Lorsque votre jauge d’endurance est consommée, vous ne pourrez ni esquiver ni attaquer pendant quelques secondes. Jusque-là, on reste dans du classique. Mais comme vous êtes un automate, la fin de la jauge d’endurance correspond à une surchauffe de vos systèmes. Vous pouvez alors, à condition de trouver le bon timing, actionner un refroidissement, qui troquera un peu de vos points de vie pour vous rendre de l’endurance.

De quoi apporter une nouvelle dose de stratégie dans les combats, qui n’en manquaient déjà pas, puisqu’il est aussi possible de porter deux armes différentes, et de passer de l’une à l’autre en un clin d’œil. Ces dernières, en plus d’être plutôt originales et jolies, ont en plus droit à une attaque chargée, une attaque sautée, et à une attaque secondaire qui infligera des dégâts électriques, de feu ou de glace, qui seront plus ou moins efficaces en fonction de la nature de l’ennemi.

Grâce à l’ajout de toutes ces mécaniques, que l’on découvre au fur et à mesure au cours de l’aventure, les combats ont toujours de l’intérêt, même si on pourra regretter de ne pas voir plus de types d’ennemis différents. Néanmoins, la progression est agréable, avec un sentiment de maîtrise qui s’affine au bon rythme. L’occasion d’aborder un point très important pour un Souls-like : la difficulté.

On comprend dès les premiers instants qu’on n’est pas face à un jeu pour tout le monde, et qu’il faudra aimer le challenge pour se plonger au mieux dans le jeu. Bien sûr, les puristes du genre trouveront que l’équilibrage n’est pas parfait, et qu’une limite plus basse pour le nombre d’objets de soin, aurait par exemple été judicieuse. Mais dans l’ensemble, il est difficile de dire que Steelrising ne répond pas à l’attente de défis qui anime les joueuses et les joueurs qui se tournent vers un Souls-like.

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Cependant, Steelrising fait aussi l’effort de proposer à toutes et tous de découvrir son univers, grâce à la possibilité d’ajuster la difficulté du titre au travers de quelques facteurs capitaux. On peut par exemple réduire les dégâts subis, augmenter la vitesse de régénération de l’endurance ou se donner une marge plus large pour l’activation du refroidissement. Toutes ces modifications étant précédées d’un message avertissant que le titre est conçu pour être exigeant, et que les changements des paramètres de difficultés ne donneront pas accès à certains succès.

Voilà une belle manière d’assumer le parti pris de créer un jeu un peu plus difficile que la moyenne, tout en laissant la possibilité à tout le monde d’entrer dans son univers. N’ayez donc crainte, si cette uchronie autour de la révolution française et l’idée de vous balader dans un Paris en flammes vous branche, vous pourrez vous y plonger, même sans être à l’aise avec le genre.

 Ici c’est Paris, fuck Louis XVI

Ce n’est pas si souvent qu’on a le droit de voir la capitale française modélisée dans un jeu vidéo. Et c’est aussi l’une des grandes forces de Steelrising. Alors que l’aventure démarre à Saint-Cloud, on a très vite hâte de découvrir les décors que nous réserve le jeu dans Paris. Les Invalides, Montmartre, ou encore les jardins du Luxembourg, les lieux familiers ne manquent pas. Et si le titre est loin d’être irréprochable techniquement, certains décors sont vraiment jolis, et de belles lumières viendront les mettre en valeur.

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L’ambiance s’installe rapidement, et parvient à rester crédible tout au long de l’aventure. Dans Paris, outre les sbires de Louis XVI qui cherchent en permanence à vous découper, vous entendrez des Parisiens apeurés, cloîtrés chez eux. On a bel et bien toujours le sentiment de prendre part à une révolte qui saccage tout sur son passage.

Le level design, qui pour le coup n’a rien de révolutionnaire, est parfaitement efficace, et encourage à repasser par certains endroits déjà visités. L’exploration est dans l’ensemble souvent récompensée, par quelques mânes qui traînent ou encore des objets, voire des objectifs secondaires. La verticalité est parfois exploitée, et offre même de jolis points de vue sur Paris et ses alentours.

L’ambiance sonore est, au même titre que la direction artistique globale, vraiment réussie. Certains sons seront particulièrement familiers pour les habitués des Souls, et notamment le son de ramassage des mânes, sensiblement le même que pour les runes dans Elden Ring.

Dans l’ensemble, Steelrising réussit à proposer un Souls-like très agréable, qui devrait plaire à toutes les joueuses et joueurs habitué.e.s au genre, tout en apportant quelques mécaniques originales. Steelrising ne révolutionne pas la formule et n’a pas les moyens d’être au niveau technique des grosses production de 2022, mais l’originalité de son univers, et de son cadre, avec la révolution française à vivre en plein Paris, en font une aventure vraiment plaisante. Une histoire qui donne envie, et qui en plus sait se montrer accessible à toutes et tous grâce à une jolie gestion de la difficulté.

Ce qu’il faut retenir : 

– Univers original 

– Direction artistique réussie

– Accessible malgré le genre !

– Quelques défauts techniques

Une bande-annonce qui donne envie

La Nacon Connect du 7 juillet 2020 a été l’occasion pour la branche gaming de BigBen d’annoncer plusieurs projets à venir. Outre l’annonce d’une simulation de moto ultra réaliste, RaceWard, d’une suite de Test Drive Unlimited intitulée Solar Crown et d’un jeu de deck building développé par Abrakam Studios, Roguebook, c’est du côté d’un studio français qu’on aime beaucoup que l’info de la soirée est venue.

Spiders, studio de développement à l’origine du brillant action-RPG Greedfall, sorti en septembre 2019, a offert aux fans du genre un trailer très excitant pour son prochain projet : Steelrising. C’est Jehanne Rousseau, PDG du studio, qui est venue en personne présenter cette bande-annonce qu’on vous laisse découvrir avant de la décortiquer.

Quand la révolution française rencontre Asimov

Le peu d’élements narratifs du jeu qu’on a pour l’instant semblent tout droit sortis d’un roman de science-fiction écrit par Isaac Asimov : notre joueur est plongé en pleine Révolution française, au XVIIIe siècle à Paris. Mais contrairement à l’histoire plutôt fidèle contée dans Assassin’s Creed Unity, il s’agit cette fois d’une vision un peu plus fantasmée de cette période historique.

En effet, Steelrising nous promet des affrontements entre deux armées dirigées par Louis XVI et Marie Antoinette, et composées… d’automates ! De robots en somme ! Comme pour Greedfall, il devrait s’agir d’un action-RPG même si on n’en est pas encore certain. D’autant plus que d’après la PDG de Spiders, la stratégie aura une place prépondérante dans ce nouveau jeu. On vous en dira plus dès que d’autres annonces auront été faites.

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Steelrising dévoile du gameplay et une date de sortie

Un an après son annonce officielle, lors de la Nacon Connect 2021, Steelrising fait à nouveau parler de lui. Nacon et Spiders en ont profité pour dévoiler une bande-annonce de gameplay avec les premières images du système de combat et le mois de sortie est enfin dévoilé.

Steelrising est prévu pour le 8 septembre 2022 sur PS5, Xbox Series et PC.

Cette vidéo vient compléter le court extrait de jeu dévoilé le mois dernier lors de l’IGN Summer of Gaming. On y découvre des combats aux côtés d’Aegis, l’automate qui s’occupe de Marie-Antoinette, ainsi que les armes qu’il peut utiliser.

Avec ses batôns électriques, ses éventails métalliques et boucliers pliables, Aegis combat des ennemis mécaniques à travers les rues d’un Paris alternatif au style steampunk.

Steelrising est disponible depuis 8 septembre 2022 sur PlayStation 5, Xbox Series et PC ! 

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Article rédigé par
Valentin Boulet
Valentin Boulet
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