Vous pensiez en avoir terminé avec la saga Hunger Games ? C’était sans compter sur son autrice, Suzanne Collins, qui sort La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, un prequel envoûtant qui nous replonge en plein cœur de la nation de Panem et de ses jeux meurtriers, dont triomphera Katniss Everdeen 64 ans plus tard. Bon appétit !
L’arène du thriller
Quelque temps délaissée, la littérature de type young adult est en plein boom au début des années 2000, grâce aux sept tomes de la saga Harry Potter, de plus en plus lus par des adultes. Une véritable manne financière pour les maisons d’édition et les studios hollywoodiens qui vont rechercher âprement le successeur du sorcier à lunettes, après la parution du dernier livre, Harry Potter et les Reliques de la Mort.
C’est alors que surgit Suzanne Collins, autrice d’un premier volume d’une future trilogie dystopique, Hunger Games, où 24 jeunes garçons et filles issus des douze districts pauvres qui composent la nation de Panem, doivent s’affronter dans une arène jusqu’à la mort. Celui ou celle qui triomphera de ces Jeux de la Faim, permettra à son district de ne pas connaître la famine pendant toute une année. Un premier tome écrit à la première personne, à travers les yeux du personnage de Katniss Everdeen, figure sacrificielle qui sera le grain de sable amené à faire dérailler la machine. Dans ce thriller futuriste, on retrouve à la fois le mythe du Minotaure, l’antiquité romaine et des références à différents romans (Marche ou crève et Running Man de Stephen King, Le Prix du danger de Robert Scheckley, 1984 de George Orwell), au film japonais Battle Royale et à la téléréalité.
Hunger Games : un succès jamais rassasié
Si les critiques ont trouvé que ces références étaient trop écrasantes, cela n’a pas empêché le roman et ses deux suites, L’embrasement et La révolte, de rencontrer un énorme succès.
Tant et si bien qu’en 2012, sort au cinéma une adaptation ciné, avec Jennifer Lawrence dans le rôle convoité de Katniss. Un rôle féministe et revendicatif qui permet au film d’affoler les compteurs du box-office (près de 700 millions de dollars de recettes pour le premier volet, bien davantage pour ses suites) et d’attirer dans son sillon, le tout Hollywood, comme Woody Harrelson, Julianne Moore ou Donald Sutherland.
Au total, ce sont quatre films qui verront le jour (La révolte ayant été scindé en deux parties pour davantage de profit), rapportant plus de trois milliards de dollars et permettant aux livres de s’écouler à plus de 50 millions d’exemplaires. Mais Suzanne Collins allait-elle s’arrêter là ?
Les débuts de la faim 
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Si l’autrice s’est lancée dans une autre saga, celle de Gregor, davantage destinée au jeune public, elle n’en oublie pas pour autant Panem. Mais pas question d’en faire une suite. En accord avec son éditeur, Suzanne Collins a décidé de revenir aux origines de cette nation post-apocalyptique.
Dans La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, on revient donc 64 ans en arrière, avant la fameuse Moisson qui lancera Katniss dans l’arène. On y suit le destin de Coriolanus Snow, au sortir de l’adolescence, avant qu’il ne devienne le terrible méchant que l’on connaît bien. On le retrouve en tant que mentor d’une jeune fille choisie au sein du District Douze, afin de participer aux nouveaux jeux. De quoi expliquer la montée en puissance progressive de Snow, entre doutes et certitudes et de relancer la franchise Hunger Games, d’autant qu’une nouvelle adaptation cinématographique est prévue. De quoi se régaler !
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