Guide d’achat : comment choisir son drone ?

Drone : principes et fonctionnement

Désignant l’ensemble des petits avions télécommandés, les drones sont à l’origine destinés à l’observation, militaire ou civile. Ils se sont démocratisés dans les années 2010, en parallèle de la miniaturisation des caméras HD, ayant permis l’essor des actions cams. Aujourd’hui capables de prouesses en matière de stabilisation et de qualité d’image, les drones les plus aboutis ont réussi à supplanter les hélicoptères dans les productions audiovisuelles. Du coté des amateurs de photographie ou des passionés d’aéronautiques les drones permettent d’orénavant d’emporter des souvenirs spectaculaires de leurs balades.

Le fonctionnement d’un drone reprend peu ou prou la technologie du vol stationnaire d’un hélicoptère : des hélices (au nombre de 4, voire plus), alimentées par une batterie au lithium, tournent à grande vitesse pour faire décoller l’appareil du sol. La navigation s’effectue en fonction de ces mêmes hélices : pour faire pivoter l’appareil sur un axe, l’une des hélices va avoir une rotation plus importante et l’orienter dans cette direction.

Outre l’audiovisuel, les drones sont également devenus des petits bolides de courses : le FPV racing, durant lequel les pilotes chaussent des casques de réalité virtuelle pour mieux contrôler les machines, est désormais diffusé à la télévision dans certains pays et fait l’objet d’un Championnat de France et de plusieurs tournois mondiaux.

Quel drone pour quel usage ?

Avant de s’adapter à une situation, le pilotage de drone s’apprend. C’est pourquoi il est plutôt conseillé d’adopter, au moment de choisir son premier drone, une démarche progressive, avec des modèles légers, aisés d’installation et relativement bon marché, pour ensuite monter en gamme. Nul n’est à l’abri d’une chute dûe à une erreur de pilotage, alors autant se faire la main avec un aéronef peu onéreux avant d’investir de plus fortes sommes d’argent dans de véritables aéronefs de luxe. 

Les modèles de drones les moins onéreux ont en général une taille réduite, qui s’explique notamment par une batterie légère disposant d’une autonomie d’une dizaine de minutes. Leurs performances modestes n’en sont pas moins réjouissantes. Grâce à leurs télécommandes fournies, ils offrent un parfait aperçu de la manière dont ces engins se manœuvrent, et permettent d’essayer de piloter sans risque trop important. Leurs petits moteurs sont plus adaptés à une conduite en intérieur bien que l’extérieur puisse également leur convenir si le vent n’est pas trop fort.  

Le Midrone Vision 400 FPV constitue une excellente porte d’entrée dans le monde du pilotage aérien. Très simple d’utilisation, il permet de se familiariser avec la conduite d’un drone sans débourser une fortune. Idéal pour les enfants, son poids et son design pliable le rendent facile à emporter partout. 

Sur le même segment, on y trouve également le Ryze Tello. Doté du controlleur de vol du spécialiste DJI, ce mini-drone se montre très ludique et adapté aux débutants les plus jeunes. Les amateurs pourront même s’essayer à la programmation de commandes de vol grâce au langage Scratch.

Avec une autonomie allant de 10 à 15 minutes, il est recommandé de se munir de batteries supplémentaires pour profiter pleinement des voltiges de ces appareils.   

Pourquoi passer au drone ?

Une fois les « compétences de vol » acquises, les amateurs peuvent se tourner vers des appareils dotés de fonctionnalités supérieures tant en matière de performances de vol que de prise de vue.

Les moteurs plus puissants permettent de lancer l’aéronef à des vitesses vertigineuses mais également d’assurer une plus grande stabilité, notamment au cours des journées venteuses. Afin de palier à la surconsommation engendrée par la puissance des rotors, ces drones sont assortis de batteries au lithium plus performantes permettant à l’appareil d’atteindre une autonomie plus confortable allant jusqu’à 30 minutes, idéale pour les séances de prises de vues. 

Les amateurs à la recherche d’images de qualité pourront se tourner vers des modèles alliant performances de vol et de prises de vue sans négliger les fonctionnalités annexes de détection et évitement des obstacles ou encore le suivi de sujet automatique.

Il est possible de s’offrir de véritables bijoux de technologie dès 700 euros. Ces drones adoptent des fonctionnalités poussées afin d’offrir une expérience optimale. 

Le drone Anafi du français Parrot fait partie de ces modèles destinés aux amateurs déjà familiers du pilotage. Son package Anafi FPV permet à l’utillitateur de se plonger au coeur du pilotage grâce à un casque VR. Que ce soit pour le loisir ou pour tirer de superbes plans vidéos, l’Anafi répond présent. Sa particularité réside dans sa caméra, orientable sur 180 degrés sur l’axe vertical. Cela permet de décupler les possibilités créatives. En outre, ce drone est capable de filmer en 4K cinéma, offrant une image d’une définition de 4096 x 2160 pixels. 

Moins bon en vidéo mais bien plus véloce, le premier drone FPV de DJI est un monstre de performances. Capable d’abattre le 0-100 km/h en 2 secondes seulement, il atteint une vitesse de point de 140 km/h ! C’est l’idéal pour les amateurs de sensations fortes qui veulent une solution clefs en main performante.

Sur le même segment, on peut trouver une référence du milieu. Le Mavic Air 2, commercialisé par le constructeur chinois DJI. Cet aéronef dispose de tout le savoir-faire de la marque en matière d’algorithmes de vol. La qualité d’image n’est pas non plus en retrait, notamment grâce à sa caméra montée sur nacelle stabilisée mécaniquemen sur 3 axes. Enfin, son design pliable très pratique le rend très facile à emporter en le glissant dans un sac.  

Les fonctionnalités additionnelles des drones 

Les professionnels les plus exigeants demanderont à disposer de toutes les fonctionnalités possibles pour réaliser leurs plans. Fort heureusement, les constructeurs disposent la plupart du temps, de modèles très aboutis capable de répondre à tous les besoins. 

L’ergonomie est le premier criète à évaluer. La forme de la télécommande, la simplicité d’utilisation, nombre de paramètres rentrent en compte lorsqu’il s’agit d’emmener un drone sur un tournage. 

La qualité d’image est évidemment le point sur lequel les constructeurs font le plus d’efforts. La stabilisation mélangeant électronique et matériel se doit d’être la plus efficace possible. La montée en ISO doit également être au top afin de pouvoir filmer en toutes circonstances. Les formats d’enregistrement et les possibilités offertes en post-traitement sont autant de paramètres décisifs lorsqu’il s’agit d’utiliser un drone pour un documentaire ou un court-métrage. 

A ce petit jeu, les drones Autel Robotics sont de sérieux concurrents à DJI. Ses fonctionnalités poussées en matière de suivi de sujet, de stabilisation et de capture d’image en font un challenger tout aussi performant qu’ambitieux. Leur caméra sur nacelle autorise la captation d’images en 8K pour le modèle Evo II tandis que la version Evo II Pro se contente de la 6K, mais autorise la modification de l’ouverture de l’objectif de f/2,8 à f/11. Leur base commune autorise même une autonomie phénoménale allant jusqu’à 40 minutes de vol !

Concurrent direct des drones Autel Robotics, le DJI Mavic 2 Pro peut se targuer de diverses fonctionnalités. Le savoir-faire de la marque chinoise permet au drone de réaliser des plans époustouflants de manière totalement automatisée. La qualité d’image distillée par la caméra réalisée en partenariat avec le constructeur de prestige Hasselblad n’a pas à rougir face à la concurrence. 

Où et comment utiliser son drone ?

Point à vérifier : l’altitude et l’emplacement où les drones peuvent être utilisés sont régis par la loi. Pour en savoir plus retrouvez pour cela notre guide des règles d’usage habituelles, ainsi que notre guide pour découvrir les zones où le vol des drones est autorisé.