À moins d’avoir vécu dans une grotte durant ces vingt dernières années, vous n’avez pas pu échapper au phénomène de la franchise Grand Theft Auto (GTA) créée par Rockstar. À chacun de ses nouveaux épisodes, la série a repoussé les limites du jeu en monde en ouvert. Tour d’horizon des jeux de la franchise culte qu’est GTA.
GTA : un premier épisode révolutionnaire
Tout commence en 1997, lorsque le studio écossais Rockstar North (anciennement DMA Design) dévoile un jeu d’action en monde ouvert intitulé sobrement Grand Theft Auto. Nom emprunté à l’expression policière américaine « Vol de voiture », le jeu était déjà une véritable révolution pour le genre de l’open world de l’époque. Aujourd’hui, on aurait peine à croire que ce titre en 2.5D avec une caméra en surplomb ait pu avoir un tel succès. Mais ne vous méprenez pas : cet opus est un véritable monument vidéoludique, avec une richesse des environnements et des interactions jamais égalée en son temps. Le joueur était libre de faire les missions du jeu ou de se promener librement dans Liberty City, ville fictive inspirée de la métropole new-yorkaise. C’est un succès immédiat, et un bon filon à exploiter pour l’éditeur Rockstar Games.
GTA III, l’épisode qui consacre la franchise
En 1997, le succès du titre n’avait pas encore définitivement projeté la licence sous le feu des projecteurs. C’est avec l’arrivée des nouvelles consoles, la PlayStation 2 et la Xbox ainsi que l’amélioration technique des moteurs 3D, que GTA s’impose concrètement auprès des joueurs.
GTA III est donc le premier épisode en 3D. Il sort en 2001 et met une claque à tous les joueurs grâce à la taille de son monde ouvert et à la diversité de son gameplay ! C’est en quelque sorte le début de cette tendance encore fortement présente aujourd’hui de construire des expériences sans fin dans lesquelles, on peut se balader même après la fin de l’histoire principale. C’est un véritable coup de tonnerre dans le jeu vidéo et c’est aussi l’ouverture de la franchise au grand public. Une partie de l’opinion s’insurge d’ailleurs de la violence plus visible, plus flagrante grâce à des personnages modélisés de manière réaliste.
Avec GTA : Vice City, paru en 2002, les joueurs tombent une nouvelle fois massivement sous le charme de cet univers vu comme une extension de GTA III offrant une liberté d’action totale. Le titre propose d’incarner Tommy Vercetti dans une ville fortement inspirée de Miami, dans un contexte de guerre des gangs sur fond de trafic de drogue. C’est également le premier épisode à offrir la possibilité de piloter des véhicules volants (comme des hélicoptères rien que ça !). Cet opus a même eu droit à son portage des années plus tard sur PSP avec Vice City Stories.
San Andreas et GTA IV : les foudres de la polémique
Le succès incontestable de Vice City ouvre la voie à deux nouveaux opus cherchant toujours à aller plus loin dans la liberté d’action et de choix du joueur. Dans un décor encore plus gigantesque, ici inspiré de l’Etat de Californie du Sud, GTA : San Andreas, sorti en 2004, propose pas moins de 3 villes à explorer, espacées par des kilomètres d’autoroute, de villages de campagne, de montagnes et décors variés. Avec l’arrivée des consoles que sont la Xbox 360 et la PS3, les possibilités techniques sont encore plus grandes pour Rockstar qui voit désormais naître un projet plus ambitieux encore : GTA IV, qui nous fait retourner à Liberty City, cette fois-ci presque aussi grande que la vraie ville de New-York, dans la peau de Niko Bellic. Les deux épisodes ont eu droit à leur lot de polémique dans certains pays du globe, notamment au travers d’accusations de faire l’apologie de la criminalité et de la violence. Certains pays ont même fait interdire la commercialisation des jeux pour leurs contenus violents et surtout l’entière liberté donnée au joueur de pouvoir tuer ou tabasser n’importe qui.
GTA V : tout mais en mieux
Fort du succès rencontré depuis presque quinze ans, la franchise est adulée lors de l’annonce de la cinquième génération avec le sobrement intitulé Grand Theft Auto V. Repoussant les limites du monde ouvert, avec la possibilité de switcher entre trois personnages jouables dans un Los Santos gigantesque, le tout sublimé par une superbe bande originale orchestrale, le titre s’est vendu à plus de 80 millions d’exemplaires. Il propose pour la première fois un mode multijoueur en ligne avec une personnalisation totale de son personnage et des mises à jour de contenus régulières qui continuent d’être faites en 2020. Le titre a d’ailleurs eu droit à une version remasterisée exploitant parfaitement les capacités techniques des consoles Xbox One et PS4. Plus lisse que les précédents opus, le titre n’en reste pas moins chargé de contenus déconseillés voire interdits aux moins de 18 ans.
