Mi-homme mi-ours, le yéti est ce primate poilu, à la taille imposante, doté d’une force surhumaine. S’il a longtemps terrorisé les enfants, il est dorénavant représenté comme une créature un peu maladroite mais profondément bienveillante. En témoigne Abominable, le dernier né du studio d’animation DreamWorks, qui sort le 23 octobre 2019.
Un peu d’histoire
Le mot, issu du tibétain, signifie « ours rocheux », et pour cause : cette créature velue se cacherait dans les montagnes de l’Himalaya. Quant à l’expression, plus récente, « abominable homme des neiges », elle serait apparue suite à une erreur de traduction, dans un journal relatant une expédition britannique sur le Mont Everest.
Si l’existence du yéti reste à établir, nombreux sont les individus qui ont tenté de prouver sa présence au Népal et au Tibet. En avril dernier, c’est même l’armée indienne qui a twitté des photos de traces censées appartenir à la bête. Des « pieds » de 80 cm, qui fouleraient la montagne Makalu, terre bien connue des chasseurs de yéti. Ours brun, raquettes à neige, ou vraie bête, les théories vont bon train.
Le yéti, figure de la pop culture ?
La légende du Yéti aura inspiré de nombreuses et nombreux cinéastes, auteurs, et dessinateurs. Il apparait dans plusieurs bandes dessinées, notamment dans Tintin au Tibet en 1960, ou plus récemment, avec Mon Ami Grompf, où Arthur se voit offrir un nouvel animal de compagnie un poil encombrant. Des figures tantôt sympathiques, tantôt menaçantes, qui peuplent les ouvrages de fiction. Dans Astrid Bromure – Tome 5 : Comment refroidir le Yéti, l’héroïne se demande si elle ne peut pas faire de l’abominable homme des neiges son nouveau compagnon de jeu. On retrouve même une figurine à l’effigie de la bête chez Playmobil !
Après Yéti et Compagnie et Nelly et Simon – Mission Yéti en 2018, le primate semble également inspirer les studios d’animation, puisque DreamWorks sort Abominable en ce mercredi d’octobre.
Pas si Abominable, Everest
« La chantilly s’écroule en avalanche » chantait Lio en 1980 dans Banana Split. Et c’est un peu l’impression qu’on a en visionnant la bande annonce d’Abominable. De la tendresse avant tout, dans les images, et dans les relations qui se tissent au fur et à mesure de l’histoire. Le synopsis ? Un yéti perdu dans Shanghai, qui tente de rejoindre ses montagnes natales, aidé par Yi et ses amis. S’ajoute un violon, comme pour saupoudrer une touche de mélancolie sur l’intrigue : l’instrument (légué par son défunt père) confère d’ailleurs des pouvoirs magiques à l’adolescente.
La promesse d’une épopée faite de nombreux rebondissements, un soupçon de magie, plusieurs relations touchantes, et bien sûr, une morale. « Même si le voyage est difficile, il ne faut jamais renoncer » nous annonce Yi. Un peu facile il est vrai, mais gardons en tête que le film s’adresse avant tout aux bambins.
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Photos : © 2019 DreamWorks Animation LLC